Objetsur lequel se pique la Belle au bois dormant Solution Cette page vous aidera Ă  trouver toutes les solution de CodyCross Ă  tous les niveaux. À travers les astuces et les solutions que vous trouverez sur ce site, vous pourrez transmettre chaque indice de mots croisĂ©s. dĂ©cida un jour, de passer de l’autre cĂŽtĂ© des paupiĂšres de la Belle endormie pour explorer son espace intĂ©rieur. Ou plutĂŽt d’y introduire un minuscule messager dans sa relecture onirique du conte perraldien, intitulĂ©e : Songes de la Belle au bois dormant, parue dans la collection « Les Authentiques » de Casterman en 1996. SeulLa Belle Au Bois Dormant n’est pas un rĂ©cit parcours de l’hĂ©roĂŻne. Au contraire, le rĂ©cit Ă©voque une longue pĂ©riode d’immobilitĂ© de 100 ans. Le lieu sur lequel se concentre l’action est le palais et ce sont les diffĂ©rents personnages de l’histoire qui se dĂ©placent vers ou depuis le chĂąteau. Fantaisiethéùtreale dĂšs 4 ans et demi . Il Ă©tait une fois une jeune princesse et un vaillant chavalier Cela n'aurait pu ĂȘtre qu'une trĂšs belle histoire, seulement voilĂ  : nos hĂ©ros devront faire face aux mauvais sorts de la fĂ©e Rosse, aux extravagances deLa Belle au bois dormant (Perrault) Catherine Tauveron Sur une trame en apparence commune, la « Rose d’épine » des Grimm fait pĂąle figure face Ă  « La Belle au bois dormant » de Perrault : d’un cĂŽtĂ© une intrigue qui relĂšve de l’épure, un narrateur imperturbablement sĂ©rieux, non impliquĂ© dans son histoire ; de l’autre des dĂ©veloppements narratifs et surtout une tonalitĂ© Lesmille et une nuits de la Belle au bois dormant. Comment s'appelle la septiĂšme marraine? Quel est le nom des petits gĂ©nies qui accompagnent la septiĂšme marraine? Comment s'appelle l'objet sur lequel la princesse se pique le doigt? Combien d'annĂ©es va dormir Aurore? Qui est le prince qui rĂ©veille Aurore? Lejeu est divisĂ© en plusieurs mondes, groupes de puzzles et des grilles, la solution est proposĂ©e dans l’ordre d’apparition des puzzles. Objet sur lequel se pique la Belle au bois dormant; Cachot, cellule de prison; Amuser, rendre plus joyeux; Taille de soutien-gorge; MĂ©tal dĂ©couvert par Pierre et Marie Curie; Chacune des piĂšces d LaderniĂšre fonctionnalitĂ© de Codycross est que vous pouvez rĂ©ellement synchroniser votre jeu et y jouer Ă  partir d'un autre appareil. Connectez-vous simplement avec Facebook et suivez les instructions qui vous sont donnĂ©es par les dĂ©veloppeurs. Cette page contient des rĂ©ponses Ă  un puzzle Objet sur lequel se pique la Belle au bois dormant. ኩ ևፗዼሔаውա аዼէгወ ĐŸŃ‰ ж ĐčĐžŐœÖ…Ï†áˆąŐœÎżĐœŃƒ ΞሚΔ ÏáŠ—ĐłĐžĐœÖ… áŒˆÏ…Ő°ŃŽŃŃ€Ő§Ń„á‰Șф пО у ĐžÏ‡ վւճ цаз ŃƒĐŽŐ§ÏˆĐ°Ï‡Đ”ĐČ ĐŒĐŸ ушክ Đ°Ń‚Ő­ÎŒáŒ‰áŠ‘ ŐȘ Đ”Đ»Ő§Ń„ŃƒĐ¶áŒÖƒÎżŃ‚ ÎșÎžĐŽĐ”Ï†Ő­ ÎșÏ‰ÎłĐ°ĐșÏ…Ńˆ. 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OBJET SUR LEQUEL SE PIQUE LA BELLE AU BOIS DORMANT - Mots-FlĂ©chĂ©s & Mots-CroisĂ©s Recherche - DĂ©finition Recherche - Solution Solution DĂ©finition FUSEAUOBJET SUR LEQUEL SE PIQUE LA BELLE AU BOIS DORMANT EN 6 LETTRESD'autres solutions pour OBJET SUR LEQUEL SE PIQUE LA BELLE AU BOIS DORMANT Solution DĂ©finition ORBELLE MATIEREOBJET D'UNE CELEBRE RUEEOBJET D'UNE FOLLE RUEEOBJET D'UNE RUEEOBJET DE RUEETEEIL EST PIQUE DANS L'HERBE VERTEOBJET POUR GOLFEURLAMEDE L'EAU, DU FER OU MEME DU BOISOBJET QUI TRANCHEUN TRUC AVEC LEQUEL FAIRE DES AFFAIRES EN ORPUNAISEGENDARME DANS LES BOISPETIT OBJET SUR LES TABLEAUX DE LIEGEPIQUE AUTANT DANS UN LIT QUE DANS UN MURARMEL'OBJET DE COMBATSOBJET DU FEUPIQUEPIQUE OU CARREAUPIQUE OU FRONDECARTEDEUX DE PIQUEOBJET POUR S'ORIENTERPIQUECHATEAUDEMEURE DE LA BELLE AU BOIS DORMANTCIERGEOBJET DU CULTESE PIQUE SUR LA HERSEMATELASOBJET DE TOUT REPOSRECTANGLE REMBOURRE SUR LEQUEL ON SE COUCHENEREARBRE NOURRICIER SOUS LEQUEL S'EFFECTUENT LES PALABRESBELLE PLANTE AFRICAINE DE GRANDES VERTUSPLATEAULIEU SUR LEQUEL SE TOURNE LE FILMLIEU SUR LEQUEL SE TOURNE UN FILMTRESORMAGOT SUR LEQUEL IL NE FAUT PAS MEGOTEROBJET PRECIEUXOBJET PRECIEUX CACHEAURORE AVIONOBJET VOLANT BIEN IDENTIFIEOBJET VOLANT IDENTIFIECARABOSSEFEE MALFAISANTE DANS LA BELLE AU BOIS DORMANTFEE MECHANTE DANS LA BELLE AU BOIS DORMANTECHELLEBELLE COMME UN ESCABEAUBELLE SOEUR DE L'ESCABEAUELLE PEUT ETRE COURTE OU EN BOISOBJET ASSOCIE A JACOB DANS LA BIBLEON NE PASSE PAS SOUS CET OBJET PAR SUPERSTITIONPHILIPPEPRENOM DU PRINCE DE LA BELLE AU BOIS DORMANTPOTOBJET A FACONNERRECIPIENT DANS LEQUEL ON FAIT POUSSER DES PLANTESUSSE CLAVIEROBJET INFORMATIQUE A TOUCHES AVEC LEQUEL ON ECRITJe propose une nouvelle solution ! Compte-rendu de la recherche pour OBJET SUR LEQUEL SE PIQUE LA BELLE AU BOIS DORMANT Lors de la rĂ©solution d'une grille de mots-flĂ©chĂ©s, la dĂ©finition OBJET SUR LEQUEL SE PIQUE LA BELLE AU BOIS DORMANT a Ă©tĂ© rencontrĂ©e. Qu'elles peuvent ĂȘtre les solutions possibles ? Un total de 21 rĂ©sultats a Ă©tĂ© affichĂ©. Les rĂ©ponses sont rĂ©parties de la façon suivante 1 solutions exactes 0 synonymes 20 solutions partiellement exactes La Belle au bois dormant Couverture d'un livre pour enfants des annĂ©es 1930 Auteur Charles Perrault Pays Royaume de France PrĂ©face Jean Charles Biteis Genre Conte en prose Éditeur Claude Barbin Lieu de parution Paris Date de parution 1697 Chronologie Peau d'Ăąne Le Petit Chaperon rouge La Belle au bois dormant[1] est un conte populaire, qui se rattache au conte-type 410, dans les derniĂšres versions de la classification Aarne-Thompson[2]. Parmi les versions les plus cĂ©lĂšbres figurent celle de Charles Perrault, publiĂ©e en 1697 dans Les Contes de ma mĂšre l'Oye, et celle des frĂšres Grimm Dornröschen publiĂ©e en 1812. La version de Perrault est fondĂ©e sur Soleil, Lune et Thalie de Giambattista Basile publiĂ© Ă  titre posthume en 1634, un conte lui-mĂȘme fondĂ© sur un ou plusieurs contes populaires. Une des premiĂšres versions connues de l'histoire est Perceforest, composĂ© entre 1330 et 1344 et imprimĂ© en 1528. Mais on peut aussi mentionner la version provençale parfois considĂ©rĂ©e comme catalane de la mĂȘme Ă©poque que constitue Frayre de Joy e Sor de Plaser [3],[4]. Analyse Note L'analyse prĂ©sentĂ©e ici est fondĂ©e sur les versions de Perrault et des frĂšres Grimm qui diffĂšrent par plusieurs points. RĂ©sumĂ© À l’occasion du baptĂȘme de leur fille, le roi et la reine organisent une fĂȘte somptueuse, invitant famille, amis et sept fĂ©es marraines ou trois fĂ©es selon les versions bienveillantes de l'enfant. Chacune d'elles offre un don Ă  la princesse beautĂ©, grĂące, etc. Brusquement une mĂ©chante fĂ©e, qui n’a pas Ă©tĂ© invitĂ©e, se prĂ©sente et lance Ă  la princesse un charme mortel lors de son seiziĂšme anniversaire , la princesse se piquera le doigt sur le fuseau et en mourra. Heureusement, une des jeunes et bonnes fĂ©es marraines qui s'Ă©tait cachĂ©e pour parler en dernier attĂ©nue la malĂ©diction de la mĂ©chante fĂ©e Au lieu d’en mourir, elle tombera seulement dans un profond sommeil qui durera cent ans, au terme desquels le prince, le fils d’un roi, viendra la rĂ©veiller ». Pour protĂ©ger sa fille, la princesse, le roi fait immĂ©diatement interdire de filer au fuseau ou d’avoir un fuseau sous peine de mort. Pourtant, lors de son seiziĂšme anniversaire dans une partie reculĂ©e du chĂąteau, la princesse dĂ©couvre une vieille fileuse qui ne connait pas l’interdiction. Elle se pique aussitĂŽt au fuseau et s’endort, en mĂȘme temps que tous les habitants du chĂąteau. Au cours des cent ans, celui-ci est envahi par la vĂ©gĂ©tation. Il n’est redĂ©couvert qu’aprĂšs cent ans, lorsqu’un prince, le fils d'un roi, y pĂ©nĂštre et rĂ©veille la Belle au bois dormant, la princesse. Selon la version de Perrault, il n'y a pas de baiser ni de viol, contrairement Ă  la rumeur, qui rĂ©veille la princesse. C'est l'entrĂ©e du Prince dans sa chambre qui marque l'Ă©veil. Les fĂ©es-marraines Cette bonne femme n'avait point ouĂŻ parler des dĂ©fenses que le roi avait faites de filer le fuseau ». Illustration de Gustave DorĂ©. 
 il entre dans la salle des Gardes, qui Ă©taient rangĂ©s en haie, la carabine sur l'Ă©paule, et ronflant de leur mieux ». Illustration de Gustave DorĂ©. Sept fĂ©es-marraines de Perrault l'auteur ne leur donne pas de nom distinctif. Les six premiĂšres font un don Ă  la princesse, la septiĂšme inflĂ©chit le sortilĂšge lancĂ© par la vieille et mĂ©chante fĂ©e, incarnation de la fĂ©e Carabosse Il vit sur un lit, dont les rideaux Ă©taient ouverts de tous cĂŽtĂ©s, le plus beau spectacle qu'il eĂ»t jamais vu ».Illustration de 1867 de Gustave DorĂ©. On donna pour Marraines Ă  la petite Princesse toutes les FĂ©es qu'on put trouver dans le Pays il s'en trouva sept, afin que chacune d'elles lui faisant un don, comme c'Ă©tait la coutume des FĂ©es en ce temps-lĂ , la Princesse eĂ»t par ce moyen toutes les perfections les FĂ©es commencĂšrent Ă  faire leurs dons Ă  la Princesse. La plus jeune lui donna pour don qu'elle serait la plus belle du monde, celle d'aprĂšs qu'elle aurait de l'esprit comme un Ange, la troisiĂšme qu'elle aurait une grĂące admirable Ă  tout ce qu'elle ferait, la quatriĂšme qu'elle danserait parfaitement bien, la cinquiĂšme qu'elle chanterait comme un Rossignol, et la sixiĂšme qu'elle jouerait de toutes sortes d'instruments Ă  la perfection. » — Charles Perrault. Douze "femmes sages" de Grimm de sept fĂ©es dans la version de Perrault, on passe Ă  douze "femmes sages" en allemand weise Frauen dans l'adaptation du conte des frĂšres Grimm, plus une, la treiziĂšme, incarnation de la fĂ©e Carabosse Le roi organisa une grande fĂȘte. Il ne se contenta pas d'y inviter ses parents, ses amis et connaissances, mais aussi des femmes sages afin qu'elles fussent favorables Ă  l'enfant. Il y en avait treize dans son royaume. Mais, comme il ne possĂ©dait que douze assiettes d'or pour leur servir un repas, l'une d'elles ne fut pas invitĂ©e. La fĂȘte fut magnifique. Alors qu'elle touchait Ă  sa fin, elles offrirent Ă  l'enfant de fabuleux cadeaux l'une la vertu, l'autre la beautĂ©, la troisiĂšme la richesse et ainsi de suite, tout ce qui est dĂ©sirable au monde. Comme onze femmes venaient d'agir ainsi, la treiziĂšme survint tout Ă  coup. Elle voulait se venger de n'avoir pas Ă©tĂ© invitĂ©e. Sans saluer quiconque, elle s'Ă©cria d'une forte voix – La fille du roi, dans sa quinziĂšme annĂ©e, se piquera Ă  un fuseau et tombera morte. Puis elle quitta la salle. Tout le monde fut fort effrayĂ©. La douziĂšme des femmes, celle qui n'avait pas encore formĂ© son vƓu, s'avança alors. Et comme elle ne pouvait pas annuler le mauvais sort, mais seulement le rendre moins dangereux, elle dit – Ce ne sera pas une mort vĂ©ritable, seulement un sommeil de cent annĂ©es dans lequel sera plongĂ©e la fille du roi. » Nom de la princesse La princesse change de nom au grĂ© des versions. Dans Soleil, Lune et Thalie, elle est Thalie Soleil et Lune sont ses deux enfants jumeaux. Perrault ne lui donne pas de nom, elle est simplement la princesse ». Il nomme cependant la fille de cette princesse, Aurore[5]. TchaĂŻkovski transfĂšre ce nom de la fille Ă  la mĂšre et nomme ainsi la princesse Aurore », tout comme fera Walt Disney aprĂšs lui. Quant aux frĂšres Grimm, ils disent qu'on l'appela Rose d'Ă©pine en allemand Dornröschen, titre du conte. Röschen est un diminutif hypocoristique, mais seulement Ă  partir du moment oĂč elle tombe endormie. Cette appellation est parfois rendue par Little Briar Rose en anglais. Le nom de Rose sera repris dans l'adaptation de Walt Disney, en tant que surnom par les fĂ©es-marraines. En relation avec
 La version de Perrault est la plus connue, elle s'inspire d'un rĂ©cit plus ancien, Soleil, Lune et Thalie Sole, Luna et Talia[6], extrait du Pentamerone de Giambattista Basile, publiĂ© en 1634. Perrault en transforme nĂ©anmoins sensiblement le ton. Le conte de Basile, Ă©crit pour un public aristocrate et adulte, met l'accent sur la fidĂ©litĂ© dans le couple et l'hĂ©ritage. Perrault quant Ă  lui Ă©crit pour un public de la haute bourgeoisie, inculquant des valeurs de patience et de passivitĂ© chez la femme. L'intrigue contient d'autres diffĂ©rences notables le sommeil n'est pas le rĂ©sultat d'un sortilĂšge mais est annoncĂ© par une prophĂ©tie, le roi – qui est dĂ©jĂ  mariĂ© – ne rĂ©veille pas Thalie par un baiser[7] mais la viole dans son sommeil ; lorsqu'elle donne naissance Ă  ses deux enfants, l'un d'eux lui tĂȘte le doigt, ĂŽtant l'Ă©charde de lin qui l'avait plongĂ©e dans le sommeil, ce qui la rĂ©veille[8]. Dans cette version, Thalie reste dans le chateau oĂč l'avait dĂ©posĂ© son pĂšre. Le roi revient la retrouver Ă  plusieurs reprises et sa femme, la reine, devient soupçonneuse. Elle tente de faire manger les enfants de Thalie Ă  son mari, puis de brĂ»ler Thalie – et d'utiliser ses cendres pour faire des lessives. C'est finalement elle qui trouve la mort. Il existe des sources plus anciennes du conte, parmi lesquelles le roman de Perceforest, dans lequel la princesse Zellandine tombe amoureuse de Troylus. Le pĂšre de la princesse met le jeune homme Ă  l'Ă©preuve pour dĂ©terminer s'il est digne de sa fille et, alors qu'il est parti, Zellandine tombe dans un sommeil enchantĂ©. À son retour, Troylus la trouve endormie et, tout comme dans Soleil, Lune et Thalie, la viole dans son sommeil. Quand leur enfant naĂźt, il tĂȘte le doigt de sa mĂšre et en extrait ainsi l'Ă©charde de lin qui est Ă  l'origine de son sommeil. Elle sait grĂące Ă  l'anneau que Troylus lui a laissĂ© qu'il est le pĂšre de l'enfant. À la fin de ses aventures, Troylus finit par l'Ă©pouser. L'histoire de Brunehilde, hĂ©roĂŻne endormie de la Saga des Völsungar, tĂ©moigne d'une version plus ancienne. Graham Anderson[9] a Ă©mis une thĂ©orie[10] qui met en relation les versions de Basile et de Grimm avec les mythes antiques de Chloris d'une part, de PhilomĂšle de l'autre. Il considĂšre que l'histoire de PhilomĂšle et ProcnĂ© a perdu son commencement, et mentionne un conte armĂ©nien Ă  l'appui de sa thĂšse d'un rapprochement avec le rossignol ». Le poĂšte russe Vassili Joukovsky 1783-1852 a publiĂ© une version en vers intitulĂ© SpiachtchaĂŻa tsarevna La Princesse endormie » qui suit fidĂšlement l'histoire, quoique adaptĂ©e Ă  l'environnement russe[11]. Analyse Bruno Bettelheim, dans Psychanalyse des contes de fĂ©es, voit dans ce rĂ©cit un processus initiatique, une maniĂšre de prĂ©parer les petites filles aux changements qui les attendent[12]. MalgrĂ© toute l'attention des parents et les dons prodiguĂ©s par ses marraines, la petite fille est frappĂ©e dĂšs le berceau, c'est-Ă -dire dĂšs sa naissance, par la malĂ©diction qui s'accomplira Ă  son adolescence. Cette malĂ©diction, marquĂ©e par le sang qui coule une allusion Ă  la menstruation a une origine ancestrale. S'ensuit un repli sur soi un sommeil de cent ans et une forĂȘt de ronces qui ne se lĂšvera qu'Ă  l'arrivĂ©e du prince charmant, le seul Ă  trouver la voie, Ă  lever les obstacles et sortir la princesse de son sommeil grĂące au baiser de l'amour. Le prince n'est en fait qu'une figure accessoire, la trame du conte mettant en scĂšne les diverses phases de la vie d'une femme l'enfance, l'adolescence et la jeunesse reprĂ©sentĂ©e par la princesse, la mĂšre reprĂ©sentant l'Ăąge adulte, la fĂ©conditĂ© et la grossesse, et la vieillesse incarnĂ©e par la fĂ©e Carabosse. Dans une Ă©tude qui renouvelle la lecture de ce conte, Ute Heidmann[13] dĂ©montre les liens entre le conte de Perrault et l'histoire de la condition des femmes de la noblesse. A travers la personne de la dĂ©dicataire du recueil du manuscrit d'apparat de 1695 et du livre publiĂ© chez Barbin en 1697, un lien apparait entre l'Apologie des femmes et le conte de Perrault. Heidmann lit le conte comme une mise en garde de la princesse en passe d'ĂȘtre mariĂ©e et objet d'un diffĂ©rend entre sa mĂšre, la Princesse Palatine, et le roi Louis XIV lui-mĂȘme. La prĂ©sence Ă  peine cachĂ©e de l'histoire sous le conte merveilleux est certainement un aspect majeur de ce long texte, objet d'une triple publication en 1695, 1696 et 1697, insĂ©parable de l'Ă©pĂźtre dĂ©dicatoire et de la devise de la vignette qui la surplombe "Pulchra et nata coronĂŠ", traduit en vers sous la devise latine et le blason des Bourbons "Je suis belle et suis nĂ©e / Pour estre couronnĂ©e". Cette lecture montre Ă  quel point la suppression de la deuxiĂšme partie du rĂ©cit de Perrault, par les Grimm et chez de nombreux traducteurs et Ă©diteurs, ruine la mise en garde et l'attention Ă  la filiation le prince qui Ă©pouse la belle endormie est fils d'une ogresse Ă  laquelle il confie sans discernement femme et enfants pour aller Ă  la guerre. Le rĂ©veil de la princesse devenue reine est pour le moins rude et elle ne survit, et ses enfants avec elle, que grĂące Ă  la solidaritĂ© et Ă  la pitiĂ© qu'elle inspire au MaĂźtre d'HĂŽtel de son ogresse de belle-mĂšre. Autres Ɠuvres LĂ©gende similaire Les Sept Dormants d'ÉphĂšse est un mythe de la religion dont l'histoire s'apparente Ă  celle de La belle au bois dormant. CinĂ©ma Dans Shrek le troisiĂšme, BeautĂ©, personnage inspirĂ© de la Belle au bois dormant, est une amie de la princesse Fiona et souffre de narcolepsie. La Princesse endormie de Kihachirƍ Kawamoto, court mĂ©trage d'animation de marionnettes tchĂ©co-japonais, reprend librement en 1990 le conte dans une perspective plus tourmentĂ©e. Clyde Geronimi, dans le cadre des studios Disney, a rĂ©alisĂ© un film d'animation prĂ©sentĂ© en 1959 La Belle au bois dormant. Isabelle au bois dormant est un court mĂ©trage d'animation quĂ©bĂ©cois rĂ©alisĂ© en 2007 par Claude Cloutier qui est une adaptation comique du conte[14]. Dans MalĂ©fique, le long mĂ©trage produit par Disney en 2014, le conte est de nouveau changĂ©. Le personnage principal est MalĂ©fique, la mĂ©chante sorciĂšre et mĂ©chante fĂ©e celle-ci apparaĂźt tout au long du film comme Ă©tant un personnage plutĂŽt bienfaisant malgrĂ© le sort qu'elle a jetĂ© sur la Princesse Aurore, la Belle au bois dormant, commandĂ© par un sentiment de vengeance qui l'animait Ă  la suite de la perte de ses ailes, coupĂ©es par son ancien compagnon le roi StĂ©phane, le pĂšre de la Princesse Aurore, la Belle au bois dormant. Théùtre Une autre version du conte, adaptĂ© par Laurence Vielle et Vincent Marganne, a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e en 2008 dans les ruines de l'abbaye de Villers-la-Ville lors de l'Ă©tĂ© théùtral de Villers-la-Ville avec une mise en scĂšne de Pietro Pizzuti.[rĂ©f. nĂ©cessaire] Le Badaboum Théùtre en a fait une adaptation théùtrale pour enfant[15]. Ballet Ce conte inspira Ă  Piotr Ilitch TchaĂŻkovski le ballet La Belle au bois dormant en un prologue et trois actes 1888-1889, dont la chorĂ©graphie est signĂ©e par Marius Petipa et dont sera tirĂ©e la musique du film de Walt Disney Pictures, sorti soixante-dix ans plus tard. OpĂ©ra Ottorino Respighi a Ă©crit un opĂ©ra La bella addormentata nel bosco, créé en 1922 Ă  Rome. Vincent Monteil en rĂ©alise une adaptation en français qui voit le jour Ă  l'OpĂ©ra national du Rhin le 19 dĂ©cembre 2014. Chanson pour enfants En 1981, la chanteuse DorothĂ©e Ă©voque le conte dans sa chanson Disney dimanche, Ă©crite par William Leymergie et co-composĂ©e par son producteur Jean-Luc Azoulay Sous le pseudonyme de Jean-François Porry et le musicien GĂ©rard Salesses. Dans cette chanson, qui est le gĂ©nĂ©rique de l'Ă©mission du mĂȘme titre, et qui paraĂźt en face B de son 45 tours comprenant en face A sa chanson Rox et Rouky, DorothĂ©e cite, parmi d'autres personnages dont les contes ont Ă©tĂ© adaptĂ©s en dessins animĂ©s par Walt Disney, La Belle au bois dormant qui attend son prince charmant mais ne sait pas quand il viendra. En 1982, la chanteuse DorothĂ©e Ă©voque Ă  nouveau le conte dans sa chanson Dors mon petit ange, parue sur son album Hou ! La menteuse, chanson Ă©crite par son producteur Jean-Luc Azoulay Sous le pseudonyme de Jean-François Porry et co-composĂ©e par ce dernier avec le musicien GĂ©rard Salesses. Dans cette chanson, qui est une berceuse, DorothĂ©e raconte l'histoire Ă  un petit enfant dans son lit, pour l'endormir. Mais elle commence par raconter l'histoire Ă  partir du moment oĂč le prince charmant arrive au chĂąteau sur son cheval blanc, et jusqu'au moment oĂč le prince rĂ©veille la princesse par un baiser. La chanson se termine en Ă©voquant le fait que le petit garçon Ă  qui DorothĂ©e raconte l'histoire finit par s'endormir, et que dans ses rĂȘves, il dort dans le pays bleu de La Belle au bois dormant et finit par devenir lui-mĂȘme le prince charmant du conte. Arts plastiques La belle au bois dormant » est une scĂšne animĂ©e et un livre animĂ© gĂ©ant d'Armand Langlois. Attractions Dans le parc d'attractions Disneyland Paris, le chĂąteau de la Belle au bois Dormant est inspirĂ© du dessin animĂ© de Disney. Elle est Ă©galement prĂ©sente dans le parc d'attractions Efteling, oĂč La Belle et ses habitants vivent dans leur chĂąteau dans le Bois des contes. SĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es Dans la sĂ©rie Once Upon a Time, Aurore Disney, inspirĂ©e de l'adaptation des studios Disney, La Belle au bois dormant est un personnage rĂ©current de la saison 2. LittĂ©rature, manga et bande-dessinĂ©e Dans A Kiss in Time, d'Alex Flinn, Talia la Belle au Bois Dormant est rĂ©veillĂ©e par un jeune homme du XXIe siĂšcle. La sĂ©rie littĂ©raire Princesses mais pas trop, de Jim C. Hines reprend le monde des contes de fĂ©es de façon plus adulte. Dans cette sĂ©rie, la Belle au Bois Dormant, Blanche-Neige et Cendrillon sont des agents secrets au service de leur reine. BeautĂ©, de Sarah Pinborough, est le troisiĂšme tome d'une sĂ©rie littĂ©raire reprenant les contes dans un style beaucoup plus adulte, mettant en scĂšne la belle au bois dormant. Dans le manga de Kaori Yuki Ludwig Revolution, le personnage de la Belle apparaĂźt sous le nom de Ledike diminutif de Friederike. Pour finir, Le Bois sans Songe de Laetitia Arnould Magic Mirror Editions, est une réécriture de La Belle au bois dormant de Charles Perrault. Jeux vidĂ©o Le personnage d'Aurore apparaĂźt dans Kingdom Hearts et Kingdom Hearts Birth by Sleep. Flora, PĂąquerette et Pimprenelle, apparaissent dans Kingdom Hearts 2. MalĂ©fique est l'une des antagonistes principales dans la sĂ©rie de jeux vidĂ©o Kingdom Hearts. Bijou contemporain Sleeping Beauty + by Lodie Kardouss ©Fabrice Kada L’organisation belge Ă  but non lucratif Les Brucelles, qui doit son nom Ă  une petite pince utilisĂ©e dans la fabrication de bijoux, a Ă©tĂ© fondĂ©e en 2021 par un groupe de cinq crĂ©ateurs de bijoux passionnĂ©s et un chef de projet dynamique, a organisĂ© la toute premiĂšre Semaine de la bijouterie de Bruxelles Brussels Jewellery Week » en 2022. L'exposition principale Ă©tait intitulĂ©e In Fieri, ce qui signifie en cours de fabrication » en latin. Se dĂ©roulant au MAD, Home of Creators au cƓur de Bruxelles du au elle a rassemblĂ© 51 piĂšces de crĂ©ateurs de 22 pays. Le Ă  l'occasion de la soirĂ©e d'ouverture de l'exposition, Les Brucelles invitent Sleeping Beauty +, une performance de Lodie Kardouss, une artiste pluridisciplinaire qui produit des Ɠuvres croisant les arts vivants et les arts appliquĂ©s pour contextualiser le bijou afin de gĂ©nĂ©rer des rĂ©flexions sur l'existence. Dans Sleeping Beauty +, Lodie Kardouss se met en scĂšne comme la Belle au bois dormant Elle est allongĂ©e, les yeux fermĂ©s, un bras le long du corps et l'autre levĂ© par un un repose-bras qu'elle a conçu et orientĂ© vers un prĂ©sentoir, Ă©galement produit dans son studio, Ă©rigeant un Ă©norme ballon en forme de bague de fiançailles, l'archĂ©type du bijou. Cette mise en scĂšne Ă©purĂ©e et ludique fait rĂ©fĂ©rence Ă  l'expression "passer la bague au doigt". Alliant la symbolique du bijou avec les lĂ©gendes archaĂŻques des contes pour enfants, qui jouent un rĂŽle important dans notre dĂ©veloppement en tant qu'ĂȘtres, Sleeping Beauty +, offre au spectateur l'opportunitĂ© de devenir acteur et de rĂ©flĂ©chir aux caractĂ©ristiques de notre Ă©poque Ă  travers le bijou, plus prĂ©cisĂ©ment la bague de fiançailles, un bijou qui parle de valeur Ă©motionnelle, d'identitĂ©, de rĂŽles sociaux, de prise de risque, de consentement, de pouvoir, d'engagement et de transmission dans le temps. Deux heures, aprĂšs que le vernissage ait commencĂ© et que plus de 300 personnes soit passĂ©es devant l'installation performance Sleeping Beauty +, un homme a retirĂ© la bague du socle et la passĂ©e Ă  l'artiste qui se rĂ©veilla. En rĂ©fĂ©rence au certificat d'authenticitĂ© d’un bijou ou d’un Ɠuvre d'art, et par extension Ă  celui du mariage, l'artiste lui a remis un Certificat d'entrĂ©e dans l'histoire. Depuis la remise de ce certificat, la relecture du moment clĂ© du conte de la Belle au bois dormant dans le bijou contemporain s'ajoute Ă  la littĂ©rature, au cinĂ©ma, Ă  l'opĂ©ra, au ballet, aux chansons pour enfants, aux arts visuels, aux mangas et bandes dessinĂ©es, aux jeux vidĂ©o et aux sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es, et Dario Prinari en est le +, l'interprĂšte complĂ©mentaire, implicitement invitĂ© Ă  cette performance pour que le conte vive d'une nouvelle maniĂšre. Bibliographie Lilas Voglimacci, Lectures de La Belle au bois dormant » approche d’un mythe littĂ©raire, thĂšse de doctorat, UniversitĂ© Denis Diderot, 1995. Contes pour les enfants et la maison. CollectĂ©s par les frĂšres Grimm, Ă©ditĂ©s et traduits par Natacha Rimasson-Fertin. Paris, JosĂ© Corti Ă©diteur, 2 tomes. ISBN 978-2-7143-1000-2. 3e Ă©d. 2013. Articles Hermeline Pernoud, La Belle Époque au bois dormant », dans les actes du colloque La Belle Ă©poque des femmes ? », Paris, L'Harmattan, 2013. Notes et rĂ©fĂ©rences ↑ C'est-Ă -dire La Belle dormant au bois », le dĂ©placement de l'adjectif Ă©tant une hypallage ; Charles Perrault, Contes, introduction, notices et notes de Catherine Magnien, Ă©ditions Le Livre de Poche Classique. ↑ Uther 2004. ↑ en Hans-Jörg Uther, The Types of International Folktales. A Classification and Bibliography, volume 1, Helsinki, ↑ Suzanne Thiolier-MĂ©jean, Une Belle au Bois Dormant mĂ©diĂ©vale. Frayre de Joy e Sor de Plaser, Nouvelle d’oc du xive siĂšcle, Paris, 1996, ↑ La premiĂšre occurrence du nom dans le conte apparaĂźt sous la forme l'Aurore » ; par la suite, c'est simplement Aurore. ↑ La traduction d'Édouard Dentu 1879 s'intitule Le Soleil, la Lune et Thalie, mais la version originelle italienne ne comporte pas d'articles, Sole et Luna Ă©tant des prĂ©noms. ↑ Dans la version des frĂšres Grimm. ↑ Lisa Melia, La vĂ©ritable histoire des contes de fĂ©es », sur L' 21 mars 2011 consultĂ© le 22 fĂ©vrier 2016 ↑ Professeur de Lettres classiques Ă  l'UniversitĂ© du Kent. ↑ en Graham Anderson, Finding the First Fairy Tales, in A Companion to the Fairy-Tale, Ă©d. Hilda Ellis Davidson & Anna Chaudhri, Boydell & Brewer, Rochester NY, 2003 ISBN 978-1-84384-081-7. ↑ ru La Princesse endormie de Joukovsky sur ↑ Bruno Bettelheim, Psychanalyse des contes de fĂ©es, traduction de ThĂ©o Carlier, Robert Laffont 1976, réédition Pocket, 1999. ↑ Ute Heidmann in Conte et Histoire, Paris, Classiques Garnier, "Histoire du temps passĂ© et critique du temps prĂ©sent. La belle au bois dormant dĂ©diĂ©e Ă  la niĂšce de Louis XIV" », volume collectif,‎ 2018, p. 241-267 ISBN 978-2-406-06030-7 ↑ Isabelle au bois dormant », sur Office national du film du Canada consultĂ© le 7 juillet 2020 ↑ Sylvie B, Au bois dormant », sur 27 novembre 2020 Voir aussi Le chĂąteau de Sababurg chĂąteau proche de Cassel oĂč se dĂ©roule l'action du conte. Le chĂąteau d'UssĂ©, un chĂąteau de la Loire qui a inspirĂ© Perrault pour Ă©crire son conte. Psychanalyse des contes de fĂ©es analyse psychanalytique du conte. Textes complets sur Wikisource Charles Perrault La Belle au bois dormant, Ă©ditions Barbin, 1697 La Belle au bois dormant, version moderne FrĂšres Grimm La Belle au bois dormant, version moderne Charles Deulin Les Contes de ma mĂšre l’Oye avant Perrault, La Belle au bois dormant 1878 Liens externes Il Ă©tait une fois... La belle au bois dormant 78 tours numĂ©risĂ© / audio 9 minutes 01 seconde, texte de Charles Perrault lu par Suzanne Flon sur le site de la MĂ©diathĂšque Musicale de Paris fr La Belle au bois dormant de Charles Perrault, version audio fr Traduction de la version de Walter Crane sur WikiversitĂ© fr Les Contes de ma mĂšre l'Oye avant Perrault La Belle au Bois dormant, par Charles Deulin 1879, sur Wikisource Des Fata aux fĂ©es, Études de Lettres, n° 3-4 2011, notamment fr D’un imaginaire Ă  l’autre la belle endormie du Roman de Perceforest et son fils, par NoĂ©mie Chardonnens en Sleeping Beauty sur le site de Ashliman de Observations sur Dornröschen, par Max LĂŒthi Les mots-clĂ©s de ce rĂȘve Sange Ch Y assister bonne nouvelle; aider Ă  un accouchement vous rendrez bientĂŽt service Ă  un ami. Pour les dames rĂȘver que l’on accouche espoirs bientĂŽt; accoucher de jumeaux fortune, heureux.... Signification du RĂȘveLire la suite...Signification du RĂȘve Dans le cas oĂč vous acheter vous-mĂȘme c’est votre ardeur qui cherche Ă  se dĂ©penser. Si l’objet achetĂ© est en cuivre, vous ne trouvez pas votre bonheur dans votre emploi actuel. Par contre perdre l’objet achetĂ© prĂ©dit de gros problĂšmes matĂ©riels. ... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Des vĂȘtements Besoin de sĂ©curitĂ©, de rĂ©confort, de protection, d’autant plus prononcĂ© que les vĂȘtements achetĂ©s sont Ă©pais.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Voir ou lire des affiches on recevra des nouvelles; poser des affiches vous ne demeurerez pas longtemps dans votre emploi; arracher des affiches vous serez trompĂ©.... InterprĂ©tation de RĂȘveLire la suite...InterprĂ©tation de RĂȘve Concerne la connaissance et les renseignements Ă  acquĂ©rir en rapport avec les Ă©vĂ©nements que vous rencontrerez au cours de l’annĂ©e. À juger d’aprĂšs ce que vous y lisez au sujet de votre santĂ© ou de ceux qui vous entourent ou encore de votre occupation professionnelle, etc.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Voir un archer indique que son idĂ©al au travail va de pair avec le dĂ©sir inconscient de prouver son habiletĂ© Ă  possĂ©der quelqu’un ou quelque chose.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Des pertes affectives, des chagrins sont Ă  envisager, mais pour une durĂ©e limitĂ©e sans consĂ©quences graves.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Attacher quelqu’un la personne attachĂ©e acceptera votre prochaine demande. Si c’est vous qui ĂȘtes attachĂ© c’est un manque d’initiative. ... InterprĂ©tation de RĂȘveLire la suite...InterprĂ©tation de RĂȘve La voir Ennuis importants. Etre blessĂ© Maladie, chagrin, possibilitĂ© de deuil. Etre Ă©pargnĂ© Un appui inespĂ©rĂ©, une circonstance imprĂ©vue vous permettront de trouver une solution heureuse.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Une biche avec ses faons prĂ©sage un succĂšs important. Si la biche fuit c’est qu’un danger plane au-dessus de vous. ... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Se retrouver dans une boucherie nous indique de ne pas continuer Ă  vivre cet amour, il ne vous conduit que vers la souffrance morale.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Son symbolisme rejoint celui de la baguette magique. Elle incite Ă  l’oubli des peines passĂ©es et fait dĂ©couvrir l’amour et une renaissance.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Attention aux mauvaises frĂ©quentations. Certaines personnes mal intentionnĂ©es cherchent Ă  vous nuire.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves S’interprĂšte inversement, du moins dans le cas oĂč le dormeur ressent une peine personnelle et non une Ă©motion plus ou moins dĂ©sagrĂ©able Ă  la vue de quelque spectacle. ... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves La douziĂšme lame du tarot le pendu s’analogise trĂšs bien Ă  ce rĂȘve qui Ă©voque l’esclavage magique c’est Ă  dire l’insĂ©parable consĂ©quence de toute pactisation tacite ou formelle avec un ordre d’efficience quelconque.... InterprĂ©tation de RĂȘveLire la suite...InterprĂ©tation de RĂȘve La chair signifie la valeur intrinsĂšque du sujet qu’elle constitue ou ses biens. Donc qui songe manger la chair de quelqu’un tire parti de ce quelqu’un. Voir une Ă©tendue plus ou moins large de la chair de tel ou telle signifie le degrĂ© de connaissance qu’on a de sa valeur, de son caractĂšre.... InterprĂ©tation de RĂȘveLire la suite...InterprĂ©tation de RĂȘve Vide on vous assommera de vains discours; monter en chaire avancements, amĂ©lioration de situation.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves L’acheter, le porter dĂ©note un dĂ©sir d’ĂȘtre aimĂ©. DĂ©marche sentimentale couronnĂ©e de succĂšs ou non, tout dĂ©pend du contexte du rĂȘve. Voir CAPE.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles En boire Satisfactions. Annonce une bonne nouvelle, un Ă©vĂ©nement inattendu et heureux.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Le subir en rĂȘve vous apporte dans la vie concrĂšte, des Ă©vĂ©nements qui vous humilieront publiquement. Si c’est vous- mĂȘme qui faites le chantage, Ă©vitez de vouloir dominer en exerçant un chantage destructeur.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Symbole d’agressivitĂ© contre tout assaut extĂ©rieur. Qui s’y frotte, s’y pique. EmblĂšme d’austĂ©ritĂ© et de misanthropie. La plante, bien sĂ»r, vous reprĂ©sente dans votre vie affective, avec les autres. Alors! Voir CARDÈNE.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles L’écouter, lui acheter ses drogues une personne intelligente mais dĂ©nuĂ©e de scrupules, cherche Ă  prendre de l’influence sur vous.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves ReprĂ©sente un type entreprenant et combatif, interroger la couleur de ses vetements, ses armes, le lieu oĂč il est et ce qu’il y fait. ... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Vous ĂȘtes sĂ©parĂ© de la personne que vous aimez, et, malgrĂ© la surveillance dont vous ĂȘtes l’objet, vous saurez trouver le moyen de la rejoindre.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves - renversement de situation si la chauve-souris est vue dormant la tĂȘte en bas. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les objets ou animaux vus Ă  l’envers de leur posture ou usage habituel parapluie renversĂ©.. reprĂ©sente unchangement de polaritĂ©â€, un renversement d’attitude par rapport Ă  une personne ou un Ă©vĂ©nement.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Un protecteur bien intentionnĂ© pour vous, son Ă©tat indique l’étendue de son pouvoir. Donc faire attention si le chĂȘne dont on a rĂȘvĂ© Ă©tait feuillu, ElevĂ©, dĂ©pouillĂ©, ou abattu. ... InterprĂ©tation de RĂȘveLire la suite...InterprĂ©tation de RĂȘve Symbole de l’union d’un couple s’il est vu avec le tilleul. En mythologie, ces deux arbres se lient ensemble par un tronc unique pour expliquer la reconnaissance de Zeus Ă  l’égard de PhilĂ©mon et Baucis, qui aprĂšs leur mort furent transformĂ©s en un tilleul et un chĂȘne reliĂ©s ensemble par un tronc. Zeus voulut les remercier de lui avoir fait la charitĂ© alors qu’il s’était prĂ©sentĂ© Ă  eux sous l’aspect d’un mendiant.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles RĂȘver que l’on achĂšte quelque chose de trĂšs cher indique que vous ferez sous peu d’apprĂ©ciables Ă©conomies.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Monter Ă  cheval augure bien des entreprises amoureuses du dormeur et si le cheval se trouve richement Ă©quipĂ© il indique des profits connexes Ă  une union.... Symboles de RĂȘveLire la suite...Symboles de RĂȘve Besoin de spiritualitĂ© ou besoin de reconnaissance ou indication qu’un choix dĂ©cisif a inconsciemment Ă©tĂ© fait. ... Symboles de RĂȘveLire la suite...Symboles de RĂȘve La vue des chiffons en bon Ă©tat, surtout s’ils sont d’une bonne Ă©toffe annonce des petits profits dont la rĂ©cupĂ©ration totale va arriver dans le mĂȘme temps.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves MĂȘme signification symbolique que chinois. Annonce des complications comme dans la vie. Cette signification vient d’une expression populaire faire des chinoiseries».... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles La signification de la partie du corps qui passe Ă  la chirurgie reprĂ©sente ce dont on doit se dĂ©faire pour ĂȘtre plus heureux et retrouver son Ă©quilibre. Voir ORGANE.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Fatigue dans la continuitĂ© quotidienne d’un Ă©tat vĂ©cu. Il reprĂ©sente une stagnation dans ses motivations, sa pensĂ©e. Il annonce un manque d’élan doublĂ© de maladie nerveuse. Mais il se peut qu’accidentellement vous vous retrouviez en chĂŽmage.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Être chĂŽmeur perte dâ€șun emploi ou Ă©chec de quelque chose sur quoi on a fondĂ© de grands espoirs.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Tomber et se relever indique qu’il faut prendre soin de sa santĂ©. C’est un avertissement. Tomber sans se relever annonce une maladie prochaine.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Se voir couchĂ© indique une prochaine pĂ©riode d’incertitude, d’attente dont l’issue sera prĂ©vue d’aprĂšs la suite du rĂȘve ou le songe du lendemain. ... InterprĂ©tation de RĂȘveLire la suite...InterprĂ©tation de RĂȘve Il annonce la fin de quelque chose et prĂ©pare par le sommeil de la nuit un autre germe de vie. Le soleil qui se cache derriĂšre une montagne ou qui s’enfonce dans la mer, annonce la fin d’une activitĂ©, d’un amour, ou d’une entreprise.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Planter des Ă©chalas pour soutenir les vignes ou autres branches, indique des qualitĂ©s de prĂ©voyance, d’organisation afin de retirer le maximum dans ses affaires en gĂ©nĂ©ral sur le plan affectif.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Si vous portez une Ă©charpe au bras, attention Ă  vos gestes et vos paroles, vous vous exposez aux bouderies ou, pis encore, Ă  la solitude. Prudence et retard dans ce que vous escomptez.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Brouille avec de faux amis. Echeveau. EmbrouillĂ© affaire manquĂ©e; dĂ©vider un Ă©cheveau rĂ©ussite.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves En voir une DifficultĂ©s prochaines. Oppositions. Contretemps dans la rĂ©alisation de vos projets.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Songer qu’on se sert aisĂ©ment de sa main gauche annonce une utile protection dont on tirera grand bĂ©nĂ©fice.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Que l’on trait, que l’on voit ou boit bien que quelqu’un ait sans cesse des critiques Ă  formuler, on s’entend bien avec cette personne et aura mĂȘme des avantages grĂące Ă  elle.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Une machine qui fonctionne reprĂ©sente les battements du coeur. Les autres circonstances du rĂȘve vous donnent une idĂ©e prĂ©cise de l’état physique ou Ă©motionnel de votre coeur ou de votre esprit.... Symboles de RĂȘveLire la suite...Symboles de RĂȘve ReprĂ©sente le théùtre de votre existence, le lieu oĂč vous avez habituellement affaire. Les gens observĂ©s sont ceux que vous voyez d’ordinaire. InterprĂ©ter ce rĂȘve d’aprĂšs ce que l’on voit et ce que l’on fait dans le marchĂ©.... Signification du RĂȘveLire la suite...Signification du RĂȘve Ouvrage nocturne qui rĂ©ussira si la mĂšche est allumĂ©e et Ă©chouera si la mĂšche est Ă©teinte. ... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Si elle a servi Ă  Ă©loigner les influences pernicieuses dans les cĂ©rĂ©monies sacrĂ©es, elle symbolise surtout l’intĂ©gritĂ©, la perfection, et la fĂ©conditĂ©, spirituelle ou physique.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Passion on timide. PĂȘcher en fleurs fĂ©licitĂ© amoureuse - cueillir ou manger des pĂȘches aveu d’amour.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves L’arbre ainsi nommĂ© reprĂ©sente un personnage dont on peut obtenir beaucoup. S’il porte des fruits et qu’on les cueille ou les ramasse on tirera parti de ce personnage. ... InterprĂ©tation de RĂȘveLire la suite...InterprĂ©tation de RĂȘve Vos projets se concrĂ©tiseront au-delĂ  de vos espĂ©rances. Chance. Estime et considĂ©ration.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves trouvaille; -se perdre ou s’égarer vous vous trouverez sous peu dans un grand embarras.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves RĂ©compense de travaux fatigants, ascension et succĂšs professionnels ou dans des affaires personnelles.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves vous avez peur de montrer vos dĂ©fauts. sur le visage fautes morales. sur les vĂȘtements vous devrez donner des explications. d’huile une situation dangereuse. de sang mauvais prĂ©sage. indĂ©lĂ©biles une faute irrĂ©parable. d’encre vos actions laissent des traces. laver des taches vous essayez d’oublier.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves On se sent de quelque maniĂšre sous le coup d’une charge et craint que l’entourage se rende compte d’une faute, d’un vice ou d’un dĂ©lit.... InterprĂ©tation de RĂȘveLire la suite...InterprĂ©tation de RĂȘve RĂ©sumĂ© Plan Texte Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s En 1695, Perrault configure La Belle au bois dormant en reconfigurant la cĂ©lĂšbre fabella de PsychĂ© d’ApulĂ©e et deux cunti de Basile pour y inscrire une Morale trĂšs sensĂ©e » qui ne dĂ©voile sa teneur critique Ă  l’égard de la sociĂ©tĂ© de cour hypocrite qu’aux lecteurs perspicaces. LhĂ©ritier y rĂ©pond dans L’Adroite Princesse ou les avantures de Finette ƒuvres meslĂ©es, 1695 par une façon bien plus explicite de moraliser ». En transformant le fuseau fatal de La Belle au bois dormant en quenouille de verre, qui se brise quand sa propriĂ©taire fait quelque chose contre sa gloire », elle pointe les dangers Ă©manant des discours hypocrites des conteurs de fleurettes » qui soupirent sans ĂȘtre amoureux », pour tirer profit des Belles tenues dans l’ignorance des dangers qui les guettent. Perrault lui rĂ©pond Ă  son tour en 1697 en transformant la quenouille de verre en pantoufle de verre » que Cendrillon, bien dressĂ©e » par sa Marraine qui Ă©tait FĂ©e », parvient Ă  maintenir intacte. Mais Perrault, qui semble aller dans le sens de sa niĂšce dans sa premiĂšre MoralitĂ©, en tire finalement une Autre MoralitĂ©, bien plus pessimiste. Perrault’s Sleeping Beauty in the manuscript version of 1695 transforms important episodes of Apuleius’ famous ancient tale of Psyche and of Basile’s Turzo d’oro and Sole, Luna e Talia in order to draw a new and “very relevant Moral” from them. Its highly critical view on the hypocritical society of the Sun king’s court can be understood only by readers who are able to read Perrault’s pseudo-naĂŻve tales with a certain “degree of penetration”. LhĂ©ritier responds by transforming her uncle’s Sleeping Beauty and Basile’s Sapia Liccarda in her Adroite Princesse ou les avantures de Finette published in the ƒuvres meslĂ©es in 1695 in order to moralize in a far more explicit way. Transforming Sleeping Beauty’s fatal spindle into a distaff made of glass that breaks when her owner does “something against her glory”, she points out the dangers of the hypocritical speeches of the seducers who take advantage of the “Beauties” ignorance due to their missing instruction. Perrault answers her by transforming the glass distaff into a glass slipper which Cendrillon, well instructed by her fairy godmother, keeps intact thus obtaining a royal marriage. Apparently confirming LhĂ©ritier’s way of moralizing, Perrault draws yet another, more pessimistic moral from the story in his “Autre MoralitĂ©â€.Haut de page Texte intĂ©gral 1 Au sujet de ce processus dialogique et des concepts Ă©laborĂ©s pour le mettre Ă  jour, je me permets d ... 1Cette Ă©tude s’inscrit dans le prolongement de mes travaux antĂ©rieurs, qui se sont attachĂ©s Ă  mettre en Ă©vidence un processus selon moi constitutif pour le corpus des contes français, et plus gĂ©nĂ©ralement pour l’évolution des contes et nouvelles europĂ©ens et transeuropĂ©ens. Ce processus consiste Ă  configurer de nouveaux contes en reconfigurant des textes et rĂ©cits dĂ©jĂ  existants. Les analyses comparatives dĂ©jĂ  menĂ©es dans cette optique montrent que les auteurs des contes français du xviie siĂšcle dont La Fontaine, Perrault, LhĂ©ritier, Aulnoy, La Force et Murat se rĂ©fĂšrent intertextuellement Ă  des rĂ©cits et ouvrages issus des cultures latine Virgile, Ovide, ApulĂ©e et italienne Boccace, Straparola, Basile tout en se rĂ©pondant les uns aux autres. Cette reconfiguration des rĂ©cits latins et italiens sur le plan textuel et intertextuel va de pair avec ce que l’on peut concevoir comme leur reconfiguration sur le plan Ă©nonciatif et gĂ©nĂ©rique. Ainsi, en se rĂ©fĂ©rant intertextuellement au cĂ©lĂšbre conte ancien » de PsychĂ© enchĂąssĂ© dans les MĂ©tamorphoses L’Âne d’or, Perrault reconfigure la scĂ©nographie et la forme gĂ©nĂ©rique de la fabella divertissante et selon lui sans morale » dans laquelle ApulĂ©e l’avait inscrite, pour en faire des Histoires ou contes du temps passĂ©. Avec des Moralitez. Ce processus complexe de reconfiguration s’élabore sur le mode dialogique et peut se lire comme une rĂ©ponse aux propositions de sens Ă©manant de textes et rĂ©cits connus. Le concept de rĂ©ponse intertextuelle » permet de considĂ©rer les contes comme engagĂ©s dans des relations dialogiques crĂ©atrices d’effets de sens nouveaux et souvent trĂšs diffĂ©rents1. 2La prĂ©sente Ă©tude montrera que la formulation de morales et de moralitĂ©s, considĂ©rĂ©e comme un trait caractĂ©ristique du genre, est Ă©troitement liĂ©e Ă  ce processus dialogique de reconfiguration textuelle, intertextuelle, gĂ©nĂ©rique et scĂ©nographique de rĂ©cits et recueils dĂ©jĂ  existants. Reformuler leurs morales et moralitĂ©s semble ĂȘtre une des finalitĂ©s importantes de ce processus dialogique. Dans ce dialogue, les auteurs français dĂ©finissent les paradigmes poĂ©tiques, hermĂ©neutiques et moraux qui donnent lieu Ă  des façons significativement diffĂ©rentes de raconter et de moraliser ». Perrault utilise ce terme dans la premiĂšre MoralitĂ© de Cendrillon ou la petite pantoufle de verre de 1697 » Car ainsi sur ce Conte on va moralisant. » En ajoutant aussitĂŽt une Autre MoralitĂ© », il rend attentif au fait qu’il existe des façons plurielles de moraliser et que c’est aux lecteurs d’en Ă©valuer la pertinence, en mettant en relation l’histoire racontĂ©e et les leçons morales qu’en tire le narrateur-moralisateur. La Morale cachĂ©e » et trĂšs-sensĂ©e » des contes de Perrault, Ă  dĂ©crypter par Mademoiselle 3Charles Perrault, spĂ©cialiste de la comparaison des genres anciens et modernes, dĂ©veloppe sa propre façon de moraliser Ă  partir de l’analyse critique de la morale attribuĂ©e au plus cĂ©lĂšbre des contes anciens, la fabella de PsychĂ© d’ApulĂ©e 2 PrĂ©face de Griselidis. Nouvelle avec le conte de Peau d’Asne, et celuy des Souhaits ridicules, fac- ... À l’égard de la Morale cachĂ©e dans la Fable de PsichĂ©, Fable en elle-mesme trĂšs agrĂ©able & tres ingĂ©nieuse, je la compareray avec celle de Peau-d’Asne quand je la sçaurai, mais jusques icy je n’ay pĂ» la deviner. Je sçay bien que PsichĂ© signifie l’Ame ; mais je ne comprens point ce qu’il faut entendre par l’Amour qui est amoureux de PsichĂ©, c’est-Ă -dire de l’Ame, encore moins ce qu’on ajoĂ»te, que PsichĂ© devoit estre heureuse, tant qu’elle ne connoistraist point celuy dont elle estoit aimĂ©e, qui estoit l’Amour, mais qu’elle seroit tres malheureuse dĂšs le moment qu’elle viendroit Ă  le connoistre voilĂ  pour moy une enigme impĂ©nĂ©trable2. 3 Au sujet de cette tradition allĂ©gorisante, voir l’étude de V. GĂ©ly, L’invention d’un mythe PsychĂ© ... 4Cette analyse met en cause la tradition sĂ©culaire de l’interprĂ©tation allĂ©gorisante qui avait investi le rĂ©cit d’ApulĂ©e de significations dont Perrault dĂ©plore le caractĂšre incomprĂ©hensible et le manque de pertinence3. À partir de ce constat, l’acadĂ©micien s’engage dans un projet poĂ©tique audacieux, qui consiste Ă  reconfigurer la Fable de PsichĂ©, Fable en elle-mesme trĂšs agrĂ©able & tres ingĂ©nieuse », pour en faire des contes modernes investis d’une morale d’un tout autre genre. Un an aprĂšs la publication de Griselidis. Nouvelle avec le conte de Peau d’Asne, et celuy des Souhaits ridicules, l’acadĂ©micien dĂ©die Ă  la princesse Élisabeth-Charlotte d’OrlĂ©ans, alors ĂągĂ©e de 19 ans, un manuscrit d’apparat contenant La Belle au bois dormant », Le Petit Chaperon rouge », La Barbe bleue », Le Maistre Chat ou le Chat bottĂ© » et Les FĂ©es ». L’épĂźtre adressĂ©e À Mademoiselle, titre de la fille de Monsieur, duc d’OrlĂ©ans, frĂšre de Louis XIV, et de Madame, Élisabeth Charlotte de BaviĂšre, la Princesse Palatine, donne une instruction de lecture trĂšs prĂ©cise Ă  la princesse de la plus haute noblesse de France 4 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©. Avec des Moralitez, fac-similĂ© du second tirage d ... Cependant, Mademoiselle, quelque disproportion qu’il y ait entre la simplicitĂ© de ces RĂ©cits, & les lumiĂšres de vostre esprit, si on examine bien ces Contes, on verra que je ne suis pas aussi blamable que je le parois d’abord. Ils renferment tous une Morale trĂ©s-sensĂ©e, & qui se dĂ©couvre plus ou moins, selon le degrĂ© de pĂ©netration de ceux qui les lisent ; [...]4. 5 Dictionnaire de l’AcadĂ©mie françoise, dĂ©diĂ© au Roy, Paris, Coignard, Imprimeur ordinaire du Roy, 16 ... 6 Pour renforcer cette idĂ©e, Perrault remplace la formule ceux qui les entendent » du manuscrit d’a ... 5C’est le fait de lire avec un certain degrĂ© de pĂ©nĂ©tration », stipule l’épĂźtre, qui permettra Ă  la niĂšce de Louis XIV de dĂ©couvrir que les rĂ©cits du recueil ne sont pas de simples contes de vieille », comme le titre Contes de ma MĂšre L’Oye et l’image en premiĂšre page montrant une servante munie d’une quenouille en train de conter semblent l’insinuer. Ce ne sont pas des fables ridicules telles que sont celles dont les vieilles gens entretiennent & amusent les enfants5 », mais des rĂ©cits bien plus complexes, contenant une Morale trĂ©s-sensĂ©e », c’est-Ă -dire un enseignement pertinent et utile, qui ne se rĂ©vĂšle toutefois qu’à celles et ceux qui sont capables de les lire6 avec un certain degrĂ© de pĂ©nĂ©tration ». 7 Une reproduction de cette vignette telle que la reprĂ©sente le manuscrit d’apparat de 1695 se trouve ... 8 Pour plus d’informations historiques Ă  ce sujet, voir U. Heidmann, Histoire ou conte du temps pas ... 6Dans cette optique, le choix de la niĂšce de Louis XIV comme lectrice emblĂ©matique du recueil s’avĂšre ĂȘtre stratĂ©gique. Perrault prend soin de rappeler le statut et le rĂŽle politique de la princesse par une vignette qui surplombe l’épĂźtre dĂ©dicatoire7. La vignette montre un miroir ovale, tenu par deux Amours, sur lequel est gravĂ© un lys, symbole de la dynastie des Bourbons qui souligne l’appartenance d’Élisabeth-Charlotte d’OrlĂ©ans Ă  la famille royale rĂ©gnante. La banderole au-dessus du miroir porte une inscription qui rĂ©sume en quatre mots le destin rĂ©servĂ© Ă  la princesse de sang royal Pulchra et nata coronae, traduite sur le socle par Je suis belle et suis nĂ©e / Pour estre couronnĂ©e. Cette devise dĂ©finit avec prĂ©cision le rĂŽle assignĂ© Ă  la niĂšce de Louis XIV ĂȘtre belle et servir de monnaie d’échange pour maintenir le pouvoir de la dynastie des Bourbons. En effet, personne Ă  la cour n’ignorait que la princesse de sang royal Ă©tait depuis son plus jeune Ăąge l’objet de nĂ©gociations visant Ă  la marier au parti qui conviendrait le mieux aux intĂ©rĂȘts politiques du monarque au pouvoir absolu et aux intĂ©rĂȘts financiers de son frĂšre ruinĂ© par le coĂ»teux entretien de ses mignons8. 9 C’est par cette formule que Perrault dĂ©finit le genre de la nouvelle dans la prĂ©face de Griselidis. ... 7Cette devise prend un sens particulier dĂšs qu’on la met en relation avec le premier conte du recueil. Belle » comme la protagoniste de La Belle au bois dormant » et comme elle nĂ©e pour estre couronnĂ©e », Élisabeth-Charlotte d’OrlĂ©ans est prĂ©sentĂ©e d’emblĂ©e comme personnellement concernĂ©e par le premier conte du recueil. La fin de l’épĂźtre explicite la fonction stratĂ©gique du choix de la princesse comme dĂ©dicataire et lectrice emblĂ©matique du recueil c’est grĂące Ă  elle et Ă  son ancrage dans le temps rĂ©el de l’Histoire qu’il deviendra possible de rendre vraisemblable ce que la Fable a d’incroyable », c’est-Ă -dire de montrer que les choses incroyables qu’elle raconte peuvent ĂȘtre arrivĂ©es9 » dans le monde de sa dĂ©dicataire, Ă  la cour de Louis XIV. La fin de l’épĂźtre À Mademoiselle insiste sur le rapport significatif entre la princesse historique et la princesse du premier conte en anticipant sur un Ă©lĂ©ment important de son intrigue Et jamais FĂ©e au temps jadisFit-elle Ă  jeune CrĂ©ature,Plus de dons, et de dons exquis,Que vous en a fait la Nature. 10 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 6-7. 11 Ibid., p. 32. 8Si la princesse du conte reçoit ses talents des FĂ©es au moment de son baptĂȘme, la princesse rĂ©elle a reçu les siens – stipule l’épĂźtre – par la Nature ». Le type de lecture demandĂ©e Ă  la premiĂšre princesse de France requiert l’esprit critique et le discernement elle disposerait des dons exquis » de la Nature qui manquent de façon Ă©vidente Ă  la princesse docile et ingĂ©nue du premier conte. DotĂ©e par les FĂ©es d’un esprit comme un ange », d’une grĂące admirable », du talent de danser, de chanter et de jouer de toutes sortes d’instrumens dans la derniĂšre perfection10 », la princesse du conte excelle dans l’art de plaire dans la sociĂ©tĂ© de cour. La princesse rĂ©elle, en lectrice perspicace, pourra constater que la princesse fictive est incapable de lire les signes des pĂ©rils qui la guettent elle ignore qu’il est dangereux pour elle de toucher Ă  un fuseau, elle ignore Ă©galement que sa belle mĂšre, Ă  laquelle son Ă©poux la confie » au moment de partir Ă  la guerre, est de race ogresse11 ». 12 C’est sur quoi insiste Jean-Michel Adam dans TextualitĂ© et intertextualitĂ© des contes, ouvr. citĂ©, ... 9Cette incapacitĂ© de lire les signes12 caractĂ©rise non seulement la belle princesse du premier conte, mais aussi, dans le deuxiĂšme, le Petit Chaperon rouge, d’origine plus modeste, mais tenue dans la mĂȘme ignorance des dangers du monde. Il en va de mĂȘme pour la jeune femme de noblesse appauvrie, qui Ă©pouse le riche roturier Ă  l’inquiĂ©tante barbe bleue sans enquĂȘter sur les disparitions mystĂ©rieuses de ses prĂ©cĂ©dentes femmes. La tĂąche d’identifier les dangers qui guettent les jeunes femmes qu’elles soient princesses, filles de village ou filles de noblesse appauvrie dans une sociĂ©tĂ© hypocrite, qui les maintient dans l’ignorance, semble ĂȘtre dĂ©lĂ©guĂ©e aux lecteurs et aux lectrices que la dĂ©dicataire du recueil reprĂ©sente de façon emblĂ©matique. C’est une lecture fine des textes qui permettra d’en saisir le sens cryptĂ© et de le rĂ©vĂ©ler. Ce dĂ©cryptage commence par le repĂ©rage d’indices qui renvoient Ă  d’autres textes, et plus prĂ©cisĂ©ment Ă  d’autres contes et histoires. Le recueil, Ă  commencer par son paratexte, comporte un grand nombre de tels indices intertextuels. 13 Je rĂ©sume par la suite, pour le besoin de la prĂ©sente Ă©tude, les aspects les plus importants de cet ... 10Ainsi, la devise formulĂ©e en latin Pulchra et nata coronae convoque d’emblĂ©e une autre Belle trĂšs cĂ©lĂšbre PsychĂ© surnommĂ©e pulchra, protagoniste de la fabella d’ApulĂ©e. L’hĂ©roĂŻne, dont l’histoire raconte le destin d’une jeune princesse qui est, elle aussi, belle et nĂ©e pour estre couronnĂ©e », est omniprĂ©sente dans les arts depuis la Renaissance et dans l’iconographie des chĂąteaux des rois de France. Comme je l’ai montrĂ© ailleurs, Perrault configure les trois premiers contes de son recueil en reconfigurant trois moments successifs de l’épreuve la plus difficile, celle de la descente aux Enfers que VĂ©nus inflige Ă  PsychĂ© pour se dĂ©barrasser de la trop belle mortelle aimĂ©e par son fils Cupidon13. L’histoire de la protagoniste du conte moderne, qui hĂ©rite du mĂȘme surnom que PsychĂ©, se construit Ă  partir d’un geste que PsychĂ© ne doit pas faire elle ne doit pas rĂ©pondre Ă  la demande des tisserandes infernales de leur donner un petit coup de main », car leur piĂšge consiste Ă  lui faire toucher le mĂ©tier pour pouvoir couper le fil de sa vie. La malĂ©diction qui frappe la princesse pendant son baptĂȘme est une menace de lui faire perdre la vie si elle touche, dans un geste analogue, le fuseau d’une vieille en train de filer sa quenouille. 11La Belle du conte de Perrault fait exactement ce que PsychĂ© avait rĂ©ussi Ă  ne pas faire parce qu’elle avait Ă©tĂ© informĂ©e des dangers par une tour bienveillante, qui s’anime quand elle dĂ©cide de se jeter dans le vide par dĂ©sespoir. La Belle du conte moderne touche aux outils de la fileuse pour une raison que le lecteur doit identifier par le biais d’une lecture prĂ©cise. Il constatera en relisant que la raison est toute simple personne ne l’avait avertie. Elle ne sait pas qu’il est dangereux de toucher Ă  un fuseau, parce qu’elle n’a reçu aucun conseil de la part de ses parents royaux dont l’oubli de l’invitation de la vieille fĂ©e est pourtant la cause de la malĂ©diction qui pĂšse sur elle. Le narrateur dĂ©crit le geste fatal en ces termes 14 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 32. Que faites-vous lĂ , ma bonne femme, dit la Princesse je file, ma belle enfant, luy rĂ©pondit la vieille qui ne la connoissait pas. Ha ! que cela est joli, reprit la Princesse, comment faites-vous ? donnez-moy que je voye si j’en ferois bien autant. Elle n’eust pas plutost pris le fuseau, que comme elle estoit fort vive, un peu estourdie, & que d’ailleurs l’Arrest des FĂ©es l’ordonnoit ainsi, elle s’en perça la main, & tomba Ă©vanouie14. 15 ApulĂ©e, Les MĂ©tamorphoses ou l’Âne d’or, texte Ă©mendĂ©, prĂ©sentĂ© et traduit par O. Sers, Paris, Les ... 16 Ibid., p. 236-237. 12Le geste impulsif de la Belle, tel qu’il est reprĂ©sentĂ© dans cette scĂšne, rappelle un autre geste trĂšs cĂ©lĂšbre de PsychĂ©, souvent reprĂ©sentĂ© dans l’abondante iconographie de la fabella. Au moment de le voir Ă  la lumiĂšre de la lampe Ă  huile, elle se pique Ă  la flĂšche de Cupidon assez profondĂ©ment pour que perlent Ă  la surface de la peau de minuscules gouttelettes de sang vermeil, et c’est ainsi que PsychĂ©, d’elle-mĂȘme et sans y penser, se rendit amoureuse de l’Amour15 ». La symbolique Ă©rotique de ce geste devient Ă©vidente lorsque le lecteur apprend que PsychĂ© est enceinte de l’enfant conçu avec Cupidon et nommĂ© VoluptĂ©. Perrault amalgame ingĂ©nieusement la piqĂ»re au fuseau avec une autre scĂšne cĂ©lĂšbre de l’intertexte latin. MalgrĂ© la mise en garde par la tour, PsychĂ©, assaillie par une curiositĂ© invincible, ouvre la boĂźte de VĂ©nus qu’elle croit remplie d’un baume de beautĂ© divine, mais que Proserpine avait remplie, sur ordre de la perfide dĂ©esse, d’un sommeil de Styx » qui transforme aussitĂŽt la belle mortelle en cadavre endormi16 ». C’est suite Ă  la piqĂ»re au fuseau, qui ne semble rien avoir d’érotique, que la Belle du conte moderne est, Ă  son tour, transformĂ©e pour un siĂšcle en cadavre endormi ». 17 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 26. 18 Ibid., p. 26. 19 Ch. Perrault, Contes, R. Zuber Ă©d., Paris, Imprimerie Nationale, coll. Lettres françaises », 19 ... 13Le narrateur fait toutefois Ă©tat d’une Ă©trange rĂ©action qui permet au lecteur perspicace d’établir la relation avec la piqĂ»re provoquĂ©e par la flĂšche de Cupidon dans l’intertexte latin. AprĂšs cent ans de sommeil, la Belle se rĂ©veille amoureuse du prince inconnu qui se tient dans la ruelle devant son lit, mais qu’elle n’a jamais vu auparavant. Le regardant avec des yeux plus tendres qu’une premiere veuĂ« ne sembloit permettre », elle lui adresse des paroles trĂšs obligeantes Est-ce vous, mon Prince, [
] vous vous estes bien fait attendre17. » Ces paroles incongrues mais flatteuses dĂ©clenchent aussitĂŽt la rhĂ©torique amoureuse du prince inconnu qui l’assura qu’il l’aimoit plus que luy mesme18 ». S’ensuit le prompt mariage le soir mĂȘme entre la princesse ingĂ©nue et le prince inconnu dont elle ignore qu’il n’est pas seulement fils d’un roi mais aussi d’une ogresse qui attentera Ă  sa vie et Ă  celle de ses enfants. Dans sa réécriture du conte pour le Mercure galant en 1696, Perrault donne une explication plus circonstanciĂ©e de l’emportement amoureux de la jeune femme pour un Ă©tranger Oui, mon cher prince, lui rĂ©pondit la princesse, je sens bien Ă  votre vue que nous sommes faits l’un pour l’autre. C’est vous que je voyais, que j’entretenais, que j’aimais pendant mon sommeil. La fĂ©e m’avait rempli l’imagination de votre image19. » Selon ce tĂ©moignage » de la princesse, la fĂ©e lui aurait donc inculquĂ© l’idĂ©e que l’inconnu qui se prĂ©senterait Ă  son rĂ©veil serait l’homme de sa vie et qu’elle devait se donner Ă  lui sans se prĂ©occuper de savoir qui il Ă©tait, d’oĂč il venait et qui Ă©taient ses parents. 20 J’ai montrĂ© ailleurs que Perrault sous-tend La Belle au bois dormant » encore avec de multiples i ... 14Pour configurer la suite de l’histoire de la Belle ingĂ©nue et sa confrontation avec sa belle-mĂšre ogresse, Perrault recourt Ă  deux cunti de Giambattista Basile, qui avaient dĂ©jĂ  reconfigurĂ© le cĂ©lĂšbre conte de PsychĂ© sur le mode comique et grotesque. Dans Lo turzo d’oro Le tronc d’or et Sole, Luna e Talia, Basile avait respectivement remplacĂ© la mĂ©chante VĂ©nus par une ogresse vorace et par une Ă©pouse jalouse se comportant en MĂ©dĂ©e enragĂ©e. Perrault attribue les traits de ces deux figures Ă  la mĂšre ogresse du prince. Le rapprochement du conte français avec les intertextes latin et italiens permet aux lecteurs perspicaces de comprendre l’égoĂŻsme et l’hypocrisie du prince en apparence si charmant, qui livre sa femme et ses deux enfants aux appĂ©tits meurtriers de sa mĂšre au lieu de les en protĂ©ger, comme le font les prĂ©tendants de ses sƓurs intertextuelles latines et napolitaines PsychĂ©, Parmentella et Talia20. 21 Au sujet de la teneur subversive politique, voir ibid., p. 156-168. 15Par le biais d’une telle lecture diffĂ©rentielle, la princesse, lectrice emblĂ©matique, peut comprendre qu’il est dangereux d’épouser un prince inconnu et qu’il vaut mieux se mĂ©fier mĂȘme des plus proches, parents royaux et prĂ©tendants hypocrites, qui se prĂ©occupent avant tout de leurs propres intĂ©rĂȘts. Elle peut aussi ĂȘtre amenĂ©e Ă  mettre en question la pratique des familles royales de vendre » leurs enfants dĂšs leur naissance en fonction de leurs intĂ©rĂȘts politiques et financiers. La teneur subversive d’une telle mise en question de la politique maritale sur laquelle se fondait le pouvoir des Bourbons et de toute la sociĂ©tĂ© de cour permet de comprendre la nĂ©cessitĂ© de crypter cette Morale-trĂšs sensĂ©e » et de la faire dĂ©crypter par les lecteurs capables de lire avec un certain degrĂ© de pĂ©nĂ©tration21 ». 22 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 45-46. 16S’il est vrai que la morale Ă  tirer de l’histoire de la Belle relĂšve d’une forte critique socio-politique et qu’elle doit ĂȘtre cryptĂ©e pour Ă©chapper aux yeux des censeurs, on comprend la raison pour laquelle la MoralitĂ© rimĂ©e de la fin renonce Ă  l’expliciter, mais prĂ©sente deux arguments destinĂ©s Ă  libĂ©rer le moralisateur de cette tĂąche Mais l’attendre cent ans, & toujours en dormant, / On ne trouve plus de femelle, /Qui dormist si tranquillement » et Mais le sexe avec tant d’ardeur, /Aspire Ă  la foy conjugale, /Que je n’ay pas la force ny le cƓur, /De lui prescher cette Morale »22. Expliciter les dangers Ă©manant des conteurs de fleurettes » Marie-Jeanne LhĂ©ritier 23 Voir Ă  ce sujet TextualitĂ© et intertextualitĂ© des contes, ouvr. citĂ©, p. 69-80 et 169-171. 17À la diffĂ©rence de son oncle Charles Perrault, Marie-Jeanne LhĂ©ritier renonce Ă  dĂ©dier ses ƒuvres meslĂ©es parues en 1696 Ă  un destinataire appartenant Ă  la famille royale. Exempt de l’épĂźtre d’usage, le volume s’ouvre sur l’ Extrait du privilĂšge du Roy » datant du 19 juin 1695 et l’achevĂ© de l’imprimer du 8 octobre 1695. Écrits la mĂȘme annĂ©e que les contes pseudo-naĂŻfs du manuscrit d’apparat dont LhĂ©ritier connaĂźt trĂšs bien autant les textes que les images23, les quatre rĂ©cits constituant la premiĂšre partie des ƒuvres meslĂ©es sont explicitement dĂ©signĂ©s comme nouvelles. Tout en renonçant Ă  une Ă©pĂźtre dĂ©dicatoire, LhĂ©ritier crĂ©e, Ă  l’intĂ©rieur de ses nouvelles, une scĂšne de parole narrative, sur laquelle l’instance narrative, figure de l’auteure, raconte une histoire Ă  un personnage choisi de sexe fĂ©minin, explicitement nommĂ© dans le titre. La narrataire installĂ©e sur la scĂšne de parole de sa quatriĂšme nouvelle, intitulĂ©e L’Adroite Princesse ou les Avantures de Finette. Nouvelle, n’est autre que Madame La Comtesse de Murat » qui rĂ©digeait alors une retentissante DĂ©fense des Dames, ou Les MĂ©moires de Madame la comtesse de M*** qui paraĂźtra en 1697. En 1698 elle publiera un recueil contenant des Contes de fĂ©es, qui rĂ©pondent Ă  la fois aux Contes des fĂ©es de Marie-Catherine d’Aulnoy et aux nouvelles de Marie-Jeanne LhĂ©ritier. Murat est entiĂšrement acquise Ă  la cause des femmes sçavantes » dĂ©fendue par la narratrice de la nouvelle qui la sollicite comme partenaire de dialogue dans ce que l’on peut appeler une nouvelle-conversation, afin de dĂ©battre sur le sens et la morale Ă  tirer de l’histoire de Finette, l’adroite princesse. 24 LhĂ©ritier, ƒuvres meslĂ©es, contenant L’innocente tromperie, L’avare puni, Les enchantemens de ... 25 Ibid., p. 230-231. 18LhĂ©ritier n’attend pas la fin de son Historiette pour moraliser » sur les sens Ă  lui donner. Annonçant un rĂ©cit sans façon & comme on parle je ne cherche que quelque moralitĂ©24 », elle rĂ©vĂšle sans dĂ©tour que son Historiette » roule sur deux Proverbes ». Au lieu de demander Ă  ses lectrices un dĂ©cryptage nĂ©cessitant une lecture avec un certain degrĂ© de pĂ©nĂ©tration », comme l’a fait Perrault, LhĂ©ritier en fournit le sens d’emblĂ©e OisivetĂ© est mĂšre de tous vices » et DĂ©fiance est mĂšre de seuretĂ© »25. Sans attendre, la narratrice s’adresse directement aux Beautez » qu’il s’agit de mettre en garde contre les dangers qui guettent les jeunes femmes dans la sociĂ©tĂ© de cour hypocrite 26 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 231-232. Non, l’Amour ne triomphe gueresQue des cƓurs qui n’ont point d’ qui craignez qu’un adroit vainqueurVĂŽtre raison ne devienne la dupe,Beautez, si vous voulez conserver votre cƓur,Il faut que vĂŽtre esprit s’ si malgrĂ© vos soins, vĂŽtre sort est d’aimer,Gardez du moins de vous laisser charmerSans connaĂźtreCeluy que vĂŽtre cƓur veut se donner pour les Blondins doucereuxQui fatiguent les Ruelles,Et ne sachant que dire aux BellesSoupirent sans ĂȘtre amoureux,DĂ©fiez-vous des Conteurs de fleurettes, Connoissez-bien le fond de leurs esprits ;AuprĂ©s de toutes les IrisIls debitent mille sornettes,Defiez-vous enfin de ces brusques AmansQui se disent en feu dĂ©s les premiers momens,Et jurent une vive flĂąme ;Moquez-vous de ces vains sermens Pour bien assujetir une ameIl faut qu’il en coĂ»te du qu’un peu de complaisance Ne desarme trop tĂŽt vĂŽtre austere fiertĂ© ;De votre juste dĂ©fiance DĂ©pend votre repos & votre sĂ»retĂ©26. 27 Ces vignettes de 1695 dessinĂ©es plus finement Ă  la main que la vignette gravĂ©e sont accessibles sur ... 19Cette apostrophe dĂ©signe le danger encouru par les Beautez » en premier lieu comme un danger d’ordre discursif. Les ruelles, cet espace Ă  cĂŽtĂ© des lits dans lesquels les dames recevaient leurs visiteurs, sont pointĂ©es comme un lieu d’exercice privilĂ©giĂ© et particuliĂšrement dangereux des Blondins doucereux », qui soupirent sans ĂȘtre amoureux » et qui se disent en feu dĂ©s les premiers momens ». L’apostrophe dĂ©crit de façon prĂ©cise la situation dans laquelle se trouvent la Belle au bois dormant et le Petit Chaperon rouge sur les vignettes qui surplombent les rĂ©cits du manuscrit d’apparat de Perrault. La premiĂšre montre la Belle allongĂ©e dans son lit royal, tendant sa main au prince inconnu qui se tient dans la ruelle au rĂ©veil de son sommeil sĂ©culaire27. La deuxiĂšme montre une jeune femme sĂ©duisante dont la coiffure est ornĂ©e d’une bande de tissu rouge, dans un lit plus modeste, en train de caresser dĂ©licatement et sans aucun signe d’effroi le museau d’un prĂ©tendant figurĂ© en loup doucereux dĂ©jĂ  montĂ© Ă  moitiĂ© sur son lit. Si Perrault avait omis d’expliciter dans son texte la teneur Ă©rotique des deux scĂšnes reprĂ©sentĂ©es sur les vignettes, LhĂ©ritier le fait d’emblĂ©e dans son apostrophe, comme s’il s’agissait de lui faire comprendre qu’il n’avait pas Ă©tĂ© assez explicite et qu’elle prĂ©conisait une autre façon de moraliser sur les contes. 20Pour configurer sa nouvelle, LhĂ©ritier met en scĂšne une protagoniste fĂ©minine bien plus adroite » que celles qui sont reprĂ©sentĂ©es dans les contes pseudo-naĂŻfs de Perrault. Elle rĂ©pond Ă  ses trois premiers contes en prĂ©sentant une hĂ©roĂŻne Ă  la fois plus adroite et plus perspicace que la Belle au bois dormant et le pauvre petit chaperon rouge », et plus prĂ©voyante que l’épouse terrorisĂ©e de Barbe bleue. 28 G. Basile, Lo cunto de li cunti, A cura di Michele Rak, Milan, Garzanti, 2006, p. 522. 29 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 239-240. 21Cadette de trois sƓurs, Finette est, comme son nom l’indique, plus perspicace et intelligente que ses aĂźnĂ©es. Son nom est formĂ© sur le modĂšle de Sapia Liccarda », fille cadette d’un riche marchand et protagoniste du quatriĂšme cunto de la troisiĂšme journĂ©e du recueil de Basile que LhĂ©ritier transforme, pour le besoin de sa rĂ©ponse Ă  Perrault, en princesse. Si Liccarda est surnommĂ©e Sapia la sage, Ă  cause de son nciegno, son ingĂ©niositĂ©28, Finette ne garde que le surnom que la narratrice prend soin d’expliquer en ces termes La princesse donna en plusieurs occasions des marques de sa pĂ©nĂ©tration & de sa finesse d’esprit ; elle en donna tant que le peuple luy donna le surnom de Finette29. » L’adroite princesse sait lire avec pĂ©nĂ©tration » non seulement les dĂ©pĂȘches et traitĂ©s qui tentent de piĂ©ger le roi son pĂšre qu’elle conseille et sauve Ă  plusieurs reprises du dĂ©sastre politique, mais elle sait aussi analyser avec autant de pĂ©nĂ©tration » les discours d’un conteur de fleurettes » nommĂ©, selon la stratĂ©gie onomastique de transparence des caractĂšres des personnages propre Ă  l’auteure, Riche-cautele, c’est-Ă -dire riche en ruses ». 30 G. Basile, ouvr. citĂ©, p. 522 si che le portava n dito faceva triste vergogne ». 22Pour dĂ©crire le danger inhĂ©rent Ă  la sĂ©duction par de tels perfides conteurs de fleurettes », LhĂ©ritier invente un objet bien particulier par lequel elle remplace les bagues munies de pierres qui se tachent dans le cunto de Basile si celle qui les portait au doigt faisait des choses tristement honteuses30 ». Elle fabrique » cet objet ingĂ©nieusement Ă  partir de la malĂ©diction qui frappe la Belle du conte de Perrault annonçant que la Princesse se perceroit la main d’un fuseau & qu’elle en mourroit », un geste dont nous avons vu qu’il renvoie Ă  la fameuse scĂšne dĂ©crite par ApulĂ©e dans laquelle PsychĂ© se pique par mĂ©garde Ă  la flĂšche de Cupidon. LhĂ©ritier remplace ce fuseau par une quenouille hautement symbolique dont la narratrice dĂ©crit les propriĂ©tĂ©s trĂšs explicitement en s’adressant Ă  sa narrataire 31 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 239-242. Vous, qui ĂȘtes si savante dans toutes sortes d’antiquitez, je ne doute pas, Comtesse charmante, que vous n’ayez cent fois entendu parler du merveilleux pouvoir des FĂ©es. Le Roy dont je vous parle Ă©tant amy intime d’une de ces habiles femmes, alla trouver cette amie Il luy rĂ©presenta l’inquietude oĂč il Ă©toit touchant ses filles. Ce n’est pas, luy dit le Prince, que les deux aĂźnĂ©es, dont je m’inquiĂšte, ayent jamais fait la moindre chose contre leur devoir mais elles ont si peu d’esprit, elles sont si imprudentes & vivent dans une si grande dĂ©soccupation, que je crains que pendant mon absence elles n’aillent s’embarasser dans quelque folle intrigue pour trouver de quoy s’amuser. Pour Finette, je suis seur de sa vertu cependant je la traiteray comme les autres, pour faire tout Ă©gal ; c’est pourquoi, sage FĂ©e, je vous prie de me faire trois QuenoĂŒilles de verre pour mes filles, qui soient faites avec un tel art, que chaque QuenoĂŒille ne manque point de se casser, si tĂŽt que celle Ă  qui elle appartiendra, fera quelque chose contre sa cette FĂ©e Ă©toit des plus habiles, elle donna Ă  ce Prince trois QuenoĂŒilles enchantĂ©es & travaillĂ©es avec tous les soins necessaires pour le dessein qu’il avoit mais il ne fut pas content de cette prĂ©caution. Il mena les Princesses dans une tour fort haute, qui Ă©toit bĂątie dans un lieu bien dĂ©sert. Le Roy dit Ă  ses filles qu’il leur ordonnoit de faire leur demeure dans cette Tour, pendant tout le temps de son absence, & qu’il leur deffendoit d’y recevoir aucune personne que ce fĂ»t. Il leur ĂŽta tous leurs Officiers de l’un & de l’autre sexe, & aprĂšs leur avoir fait present des QuenouĂŻlles enchantĂ©es dont il leur expliqua les qualitez, il embrassa les Princesses & ferma les portes de la Tour, dont il prit luy mĂȘme les clefs ; puis il partit31. 23Dans sa façon de configurer son Historiette, LhĂ©ritier fusionne en un seul et mĂȘme prĂ©tendant les trois princes qui font la cour aux trois filles du marchand dans le cunto napolitain. L’action de Riche-cautele, ennemi politique du roi, est bien plus perfide que les tentatives de sĂ©duction bon enfant des prĂ©tendants napolitains auprĂšs des filles du marchand. DĂ©guisĂ© en vieille femme, il s’introduit dans la tour dans laquelle le roi a enfermĂ© ses filles avant de partir Ă  la guerre, tandis que le marchand napolitain avait enfermĂ© les siennes dans sa maison aprĂšs en avoir clouĂ© les fenĂȘtres. Se dĂ©gageant de son accoutrement, Riche-cautele se met Ă  conter fleurettes » et rĂ©ussit Ă  s’introduire dans le lit de Babillarde, sƓur aĂźnĂ©e de Finette, trop heureuse de s’adonner Ă  son penchant de bavarde. Profitant de la lenteur de Nonchalante, la deuxiĂšme sƓur, le redoutable conteur de fleurettes parvient Ă  conclure promptement un deuxiĂšme mariage » dont la narratrice ne dissimule pas le vrai sens et les consĂ©quences trĂšs concrĂštes leurs quenouilles se brisent et elles se trouveront toutes deux enceintes. 32 Ibid., p. 262. 33 Ibid. 24AprĂšs les avoir enfermĂ©es dans leurs chambres, Riche-cautele s’en prend Ă  la cadette. Face Ă  la rĂ©sistance de Finette, le blondin doucereux » se transforme en loup dangereux » et passe de la rhĂ©torique galante Ă  l’action violente [
] ce mechant Prince, outrĂ© d’impatience, alla querir une buche & enfonça la porte. » Comme LhĂ©ritier a dotĂ© sa protagoniste non seulement d’un don de lecture et d’écoute pĂ©nĂ©trante, mais aussi d’une capacitĂ© de rĂ©action Ă©tonnante, le mĂ©chant prince ne peut faire d’elle une proie aussi facile que de ses deux sƓurs Il trouva Finette armĂ©e d’un gros marteau qu’on avoit laissĂ© par hazard dans une garderobe qui Ă©toit proche de sa chambre32. » Riche-cautele bat en retraite devant le gros marteau » que l’adroite princesse est capable de brandir Il voulut se jetter Ă  ses pieds mais elle luy dit fierement en se reculant Prince, si vous approchez de moy je vous fendray la tĂȘte avec ce marteau33. » 34 Ibid., p. 264. 25Le galant brutal continue Ă  conter fleurettes, mais Finette garde le gros marteau Ă  la main, fidĂšle Ă  la maxime DĂ©fiance est mĂšre de suretĂ© » dont la nouvelle illustre ainsi le bien-fondĂ©. Comprenant ce qui est arrivĂ© Ă  ses sƓurs, elle dĂ©cide de les vanger du mesme coup qui luy feroit Ă©viter un malheur pareil Ă  celuy qu’elle jugeoit qu’elles avoient eu34 ». Elle recourt alors Ă  une stratĂ©gie de feintise qui ressemble beaucoup Ă  celle mise en Ɠuvre par l’épouse de Barbe bleue 35 Ibid., p. 265. Au sujet de Finette plus adroite que l’épouse de Barbe, voir TextualitĂ© et intertext ... Cette jeune Princesse dit donc Ă  Riche-cautele qu’elle consentoit sans peine Ă  l’épouser [
] & elle luy dit qu’elle le prioit de la laisser un peu de temps seule pour penser au Ciel ; qu’en suite elle le meneroit dans une chambre oĂč il trouveroit un fort bon lit, & qu’aprĂšs elle reviendroit s’enfermer chez elle jusqu’au lendemain35. 36 Ibid. 37 Ibid., p. 265-266. 38 Ibid., p. 266. 26Riche-cautele, qui n’était pas un fort courageux personnage » selon le commentaire ironique de la narratrice, voyant Finette armĂ©e du gros marteau, dont elle badinoit, comme on fait d’un Ă©vantail », consentit Ă  ce que souhaitoit la Princesse, & se retira pour la laisser quelque temps mĂ©diter »36. Finette est alors libre d’exĂ©cuter son stratagĂšme elle prĂ©pare au mĂ©chant sĂ©ducteur qui a souillĂ© l’honneur de ses sƓurs le lit qu’il mĂ©rite, et qu’elle place sur le trou d’un EgoĂ»t qui Ă©toit dans une chambre du ChĂąteau » et dans lequel on jetait toutes les ordures »37. Faisant preuve d’une Ă©tonnante habiletĂ©, elle croise sur ce trou deux morceaux de bois peu solides et fait bien proprement un lit par dessus38 ». La narratrice Ă©voque avec un plaisir non dissimulĂ© la scĂšne d’un comique irrĂ©sistible qui se produit alors 39 Ibid., p. 266-267. Le Prince, sans se deshabiller, se jetta sur le lit avec prĂ©cipitation, & sa pesenteur ayant fait tout d’un coup rompre les petits bĂątons, il tomba au fond de l’EgoĂ»t, sans pouvoir se retenir, en se faisant vingt bosses Ă  la tĂȘte, & en se fracassant de tous cĂŽtez39. 27Cette scĂšne reprĂ©sente une situation radicalement diffĂ©rente des scĂšnes figurant sur les deux premiĂšres vignettes du manuscrit d’apparat de Perrault. La narratrice ne manque pas de prĂȘter des traits de satire Ă  cette chute du Prince dans le tuyau » provoquĂ©e par l’adroite Finette et de moraliser » de façon bien plus explicite que Perrault 40 Ibid. La chute du Prince fit un grand bruit dans le tuyau d’ailleurs il n’étoit pas Ă©loignĂ© de la chambre de Finette ; elle sĂ»t aussitĂŽt que son artifice avoit eu tout le succĂšs qu’elle s’étoit promis, & elle en ressentit une joye secrete qui luy fut extrĂȘmement agrĂ©able On ne peut dĂ©crire le plaisir qu’elle eut de l’entendre barboter dans l’égout. Il mĂ©ritoit bien cette punition & la Princesse avoit raison d’en ĂȘtre satisfaite40. 28Mais le dangereux conteur de fleurettes n’est pas encore totalement vaincu, puisque Riche-cautele, repĂȘchĂ© par ses gens Ă  la sortie des tuyaux de l’égout, se remet de ses bosses et souillures. L’adroite princesse doit encore inventer d’autres stratagĂšmes pour dĂ©montrer le bien fondĂ© des deux maximes que la nouvelle de LhĂ©ritier s’attache Ă  illustrer. AprĂšs avoir secrĂštement dĂ©posĂ© les deux poupons dont ses sƓurs aĂźnĂ©es ont accouchĂ© entretemps au chĂąteau de leur gĂ©niteur, l’intrĂ©pide Finette est capturĂ©e par ses gardes. GrĂące Ă  son habilitĂ© et Ă  sa rapiditĂ©, elle parvient Ă  pousser son agresseur dans le tonneau muni de lames coupantes qu’il lui avait destinĂ©. Au retour du roi leur pĂšre, ses sƓurs aĂźnĂ©es essaient de le tromper en lui prĂ©sentant l’une aprĂšs l’autre la quenouille de verre de Finette, seule Ă  l’avoir gardĂ©e intacte, mais le roi dĂ©couvre la supercherie et les fait punir par la mĂȘme FĂ©e qu’il avait mandatĂ©e pour la fabrication des quenouilles enchantĂ©es. 29L’ Historiette » de Finette, l’adroite princesse, n’est cependant pas finie pour autant. AprĂšs la victoire sur le dangereux conteur de fleurettes, la narratrice expose son intrĂ©pide protagoniste Ă  un nouveau danger, plus insidieux encore. Il Ă©mane cette fois de l’aimable Bel-Ă -voir, frĂšre du mĂ©chant, qui semble pourtant avoir toutes les qualitĂ©s de l’honnĂȘte homme et que Finette avait consenti Ă  Ă©pouser. Mais l’ adroite » protagoniste ne se fie pas aux apparences de celui qui est bel Ă  voir », parce qu’elle a parfaitement intĂ©riorisĂ© la maxime dĂ©fiance est mĂšre de sĂ»retĂ© ». Se rappelant que son fiancĂ© Ă©tait trĂšs attachĂ© Ă  son frĂšre, malgrĂ© la diffĂ©rence de leurs caractĂšres, Finette prend des prĂ©cautions trĂšs particuliĂšres en vue de sa nuit de noces. Elle se distingue, lĂ  encore, de façon notable de la Belle au bois dormant 41 Ibid., p. 290. 42 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 28. 30Ce que fait Finette dans un cabinet rappelant celui de la Barbe bleue mĂ©rite une lecture avec un certain degrĂ© de pĂ©nĂ©tration. AprĂšs le soupĂ© magnifique » servi lors de la fĂȘte de mariage, la jeune mariĂ©e y entre sous quelque prĂ©texte » pour fabriquer une belle Marionnette » en forme de femme de paille », dans laquelle elle fourre les boyaux & la vessie pleine de sang » des animaux qu’on avoit mangez au soupĂ© » 41. Cette insistance sur la viande consommĂ©e pendant le souper de la noce rappelle le souper dĂ©crit dans La Belle au bois dormant », qui avait Ă©tĂ© initiĂ© par l’appel impatient de la Dame d’honneur affamĂ©e qui dit tout haut Ă  la Princesse que la viande estoit servie42 ». Au lieu de se mettre docilement au lit avec son Ă©poux inconnu comme la Belle ingĂ©nue de Perrault, Finette invente un stratagĂšme qui paraĂźt comme une parodie des Ă©pouses trop dociles se comportant en femmes de paille » Lorsque Finette eut achevĂ© cette belle Marionnette, elle alla rejoindre la compagnie, & peu de temps aprĂ©s on conduisit la Princesse & son Epoux dans leur appartement. Quand on eut donnĂ© Ă  la Toilette le temps qu’il luy falloit donner, la Dame d’honneur emporta les flambeaux & se retira. Aussi-tĂŽt Finette jetta la femme de paille dans le lit, & se cacha dans un coin de la chambre. 1696, p. 291 43 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 291. 31Depuis sa cachette, qui lui permet d’éviter la terreur vĂ©cue par le Petit Chaperon rouge dĂ©vorĂ© par le Loup et celle de la femme de Barbe bleue face au meurtrier en sĂ©rie, Finette assiste tranquillement Ă  l’assassinat de son effigie Le Prince aprĂ©s avoir soupirĂ© deux ou trois fois fort haut ; prit son Ă©pĂ©e & passa au travers du corps de la prĂ©tenduĂ« Finette Au mĂȘme moment il sentit le sang ruisseler de tous cotez, & trouva la femme de paille sans mouvement43. » Bel-Ă -voir se repent aussitĂŽt et manifeste son dĂ©sespoir dans un monologue qui permet d’expliquer les raisons profondes de ce comportement bizarre si bien anticipĂ© par l’adroite Finette 44 Ibid., p 292. Qu’ay-je fait ! s’écria Bel Ă -voir. Quoy ! aprĂšs tant de cruelles agitations ! Quoy ! aprĂšs avoir tant balancĂ© si je garderois mes serments aux dĂ©pens d’un crime, j’ay ĂŽtĂ© la vie Ă  une charmante Princesse que j’étois nĂ© pour aimer ! Ses charmes m’ont ravi dĂ©s le moment que je l’y vûë ; cependant je n’ay pas eu la force de m’affranchir d’un serment qu’un frĂšre possedĂ© de fureur avoit exigĂ© de moy par une indigne surprise ! Ah ! Ciel ! peut-on songer Ă  vouloir punir une femme d’avoir trop de vertu ! HĂ© bien ! Riche-cautele, j’ay satisfait ton injuste vengeance mais je vais vanger Finette Ă  son tour par ma mort44. 45 Ibid., p. 293. 46 Ibid. Dans cette rĂ©plique attribuĂ©e Ă  son hĂ©roĂŻne, LhĂ©ritier reprend le titre de la premiĂšre de ses ... 32AprĂšs l’aveu pathĂ©tique des motifs de ce meurtre de paille », Finette sort de sa cachette afin d’éviter que son Ă©poux ne se passe lui-mĂȘme l’épĂ©e au travers du corps » pour la vanger » elle ne voulut pas qu’il fĂźt une telle sotise45 », commente ironiquement la narratrice. Elle dĂ©lĂšgue Ă  Finette la tĂąche d’expliquer Ă  son tour les raisons de son stratagĂšme et de tirer elle-mĂȘme la morale de l’histoire VĂŽtre bon cƓur m’a fait deviner vĂŽtre repentir, & par une tromperie innocente, je vous ay Ă©pargnĂ© un crime46. » 33Expliciter les dangers qui guettent les jeunes femmes dans une sociĂ©tĂ© dominĂ©e par l’hypocrisie, la soif de pouvoir et la violence, tel semble ĂȘtre l’objectif discursif et poĂ©tique qui sous-tend la façon de moraliser de Marie-Jeanne LhĂ©ritier. Cet objectif se dĂ©finit en rĂ©ponse aux contes pseudo-naĂŻfs de Charles Perrault, qui avait pointĂ© ces dangers de façon cryptĂ©e et peut-ĂȘtre trop implicite. LhĂ©ritier reprend des Ă©lĂ©ments importants de ses contes pseudo-naĂŻfs en les reconfigurant de façon significative. Ainsi, elle invente les quenouilles de verre en les substituant aux pierres magiques des bagues de Basile, tout en les inscrivant dans la symbolique du fuseau auquel se pique la Belle au bois dormant. Perrault avait fabriquĂ© cet objet magique tout aussi ingĂ©nieusement en reconfigurant les outils de filages de Parques et la flĂšche de Cupidon repĂ©rĂ©s dans le texte d’ApulĂ©e. Quenouilles de verre et pantoufles de verre 
 ainsi sur ce conte on va moralisant » 47 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 300. 48 J’ai analysĂ© plus en profondeur le dialogue intertextuel ingĂ©nieux entre L’Adroite Princesse » et ... 49 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 126. 50 Ibid., p. 130-131. 34Dans la Lettre À Madame qui clĂŽt l’ensemble des quatre nouvelles des ƒuvres meslĂ©es, LhĂ©ritier affirme qu’ il n’y a que le merveilleux qui frape bien vivement l’imagination [
]47 ». En effet, ses quenouilles de verre n’ont pas seulement frappĂ© les jeunes Beautez » auxquelles elle s’adresse, mais aussi Charles Perrault. Au moment de réécrire les contes du manuscrit d’apparat et d’ajouter trois nouveaux contes pour l’édition imprimĂ©e de 1697, il configure son sixiĂšme conte en prose, Cendrillon ou la petite pantoufle de verre », en changeant l’intrigue de La gatta Cennerentola » de Basile. Il transforme alors les mules de velours rouge de la protagoniste en pantoufles de verre, en rĂ©pondant ainsi, Ă  son tour, Ă  l’ingĂ©nieuse invention de sa niĂšce48. Il fait fabriquer ces objets merveilleux Ă©galement par une FĂ©e, la Marraine » avec majuscule de Cendrillon, protagoniste du premier des trois contes que Perrault ajoute. La FĂ©e remet Ă  Cendrillon, qui souhaite aller comme ses sƓurs au bal du prince, une paire de pantoufles de verre, les plus jolies du monde » en lui demandant d’ĂȘtre bonne fille »49. Elle lui recommande sur toutes choses de ne passer minuit, l’avertissant qui si elle demeuroit au Bal un moment davantage, son carosse reviendroit citroĂŒille, ses chevaux des souris, ses laquais des lĂ©zards, & que ses vieux habits reprendroient leur premiere forme50 ». 51 Ibid., p. 132-133. 52 Ibid., p. 139. 53 Ibid., p. 140. 54 Ibid. 35Bien obĂ©issante, Cendrillon quitte le bal dĂšs qu’elle entend sonner onze heures trois quarts » et demande Ă  sa Marraine de pouvoir aller au bal aussi le lendemain, parce que le Fils du Roi l’en avoit priĂ©e51 ». Alors qu’elle est encore plus parĂ©e que la premiere fois », les choses se compliquent dans le sens bien dĂ©crit dans la nouvelle de LhĂ©ritier Le Fils du Rois fut toujours auprĂ©s d’elle, & ne cessa de lui conter des douceurs. » Écoutant le conteur de fleurettes Ă  l’instar de Babillarde et de Nonchalante, la jeune Demoiselle ne s’ennuyoit point, & oublia ce que la Marraine luy avoit recommandĂ© ; de sorte qu’elle entendit sonner le premier coup de minuit52 ». La peur que lui avait inculquĂ©e sa Marraine lui fait toutefois prendre la fuite avant que ne se produise l’irrĂ©parable [
] elle se leva & s’enfuĂŻt aussi legerement qu’auroit fait une biche53. » Comme tous les loups doucereux, le Prince la suivit », mais grĂące Ă  la rapiditĂ© que Cendrillon semble avoir appris de Finette, il ne pĂ»t l’attraper ». La phrase qui suit elle laissa tomber une de ses pantoufles de verre, que le Prince ramassa bien soigneusement54 » laisse planer le doute s’agit-il ici d’un stratagĂšme de Cendrillon ou d’un mouvement maladroit ? Peu importe, puisque la pantoufle de verre, dont la teneur symbolique devient assez Ă©vidente dans le rapprochement avec la nouvelle de LhĂ©ritier et son ingĂ©nieuse quenouille de verre, ne se brise pas ! 55 Ibid., p. 142. 56 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 251. 57 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 144. 36Le joli objet fragile exerce une fascination sur le prĂ©tendant princier qui dĂ©cide de recourir Ă  des mĂ©thodes plus respectueuses de l’honneur des femmes que d’autres loups doucereux et dangereux [
] le fils du Roy fit publier Ă  son de trompe, qu’il Ă©pouseroit celle dont le pied seroit bien juste Ă  la pantoufle55. » C’est une promesse de mariage royal officiel, annoncĂ©e solennellement, que le prince amoureux fait ici Ă  la propriĂ©taire de la pantoufle de verre. Il se distingue par cet acte du prince conteur de fleurettes de La Belle au bois dormant », qui cache le mariage conclu Ă  la hĂąte avec la Belle Ă  ses parents. L’engagement public du prince se distingue Ă©galement des mariages conclus dĂšs ce moment mĂȘme » comme celui de Riche-cautĂšle avec Nonchalante et Babillarde, qui n’observent pas plus de grandes formalitez [
] dans la conclusion de ce mariage » et qui en perdent leurs quenouilles qui se brisent en mille morceaux »56. On connaĂźt la suite de l’histoire de Perrault qui n’a pas besoin de plus d’explications le pied de Cendrillon entre sans peine » dans la pantoufle qu’elle y estoit juste comme de cire » et l’étonnement des sƓurs fut grand, mais plus grand encore quand Cendrillon tira de sa poche l’autre petite pantoufle qu’elle mit Ă  son pied »57. 58 Au sujet des rĂ©ponses intertextuelles que Perrault adresse Ă  LhĂ©ritier en prolongeant ou en ajoutan ... 37En reconfigurant dans Cendrillon ou la petite pantoufle de verre » l’histoire de L’Adroite Princesse » de façon aussi ingĂ©nieuse que LhĂ©ritier y avait reconfigurĂ© La Belle au bois dormant », Le Petit Chaperon rouge » et La Barbe bleue », Perrault engage un deuxiĂšme temps dans le dialogue intertextuel et l’expĂ©rimentation gĂ©nĂ©rique engagĂ©s avec sa niĂšce dont l’importance est restĂ©e largement inaperçue par la critique58. À premiĂšre vue, l’AcadĂ©micien semble s’aligner sur la façon de moraliser de LhĂ©ritier, en pointant les dangers de la sĂ©duction par des conteurs de fleurettes royaux par le biais de la symbolique de la pantoufle de verre. Dans la premiĂšre MoralitĂ© de Cendrillon ou la petite pantoufle de verre », le moralisateur semble donner raison Ă  la nĂ©cessitĂ© prĂŽnĂ©e par sa niĂšce d’instruire » les jeunes femmes, et mĂȘme de les dresser » afin de leur faire Ă©viter ce danger C’est ce qu’à Cendrillon fit avoir sa Maraine,En la dressant, en l’instruisant,Tant & si bien qu’elle en fit une Reine Car ainsi sur ce Conte on va moralisant. 38Mais Perrault n’en reste pas lĂ . Il ajoute une Autre MoralitĂ© » qui induit une autre façon de moraliser que LhĂ©ritier, en confirmant l’hypothĂšse selon laquelle les auteurs français reconfigurent les contes les uns des autres pour moraliser autrement Autre MoralitĂ©C’est sans doute un grand avantage,D’avoir de l’esprit, du courage,De la naissance, du bon sens,Et d’autres semblables talens,Qu’on reçoit du Ciel en partage ;Mais vous aurez beau les avoir,Pour vostre avancement ce seront choses vaines ;Si vous n’avez, pour les faire valoir,Ou des parrains ou des maraines. 59 Notons que l’hĂ©roĂŻne de sa premiĂšre nouvelle satyrique et hĂ©roĂŻque », Marmoison ou l’innoncente t ... 60 Jean-Paul Sermain a trĂšs bien rĂ©sumĂ© ce qu’il nomme l’utopie de Mlle LhĂ©ritier de Villandon » dan ... 61 À ce sujet, voir les extraits des lettres de la Princesse Palatine citĂ©es dans Histoire ou conte ... 39Cette Autre MoralitĂ© » dĂ©place le problĂšme de l’instruction des jeunes femmes de la sociĂ©tĂ© de cour sur un tout autre plan. Il rend les lecteurs attentifs au fait que Cendrillon, fille d’un Gentil homme », n’aurait jamais pu accĂ©der au statut de Reine par ses propres forces et sa propre vertu59. Impitoyablement, l’AcadĂ©micien pointe un fait de la rĂ©alitĂ© sociale de la cour si Cendrillon Ă  rĂ©ussi Ă  s’attacher le cƓur d’un prince au point de se faire Ă©pouser officiellement par lui au lieu de servir seulement d’objet sexuel dans un prompt » mariage sans grandes cĂ©rĂ©monies » tels que LhĂ©ritier l’évoque pour les sƓurs de Finette et tel que Louis XIV le pratiquait d’ailleurs couramment, cette ascension sociale n’est pas due Ă  la qualitĂ© de l’instruction morale par sa marraine, comme le laisse croire la premiĂšre MoralitĂ©, mais uniquement Ă  l’influence politique dont les parrains et marraines doivent jouir Ă  la cour. Face Ă  l’allusion pessimiste Ă  la situation de la cour de Louis XIV dominĂ©e par les luttes d’influence entre favoris et favorites du moment, la belle utopie morale de LhĂ©ritier60, incarnĂ©e dans ses hĂ©roĂŻnes intrĂ©pides, intelligentes et perspicaces, est sĂ©rieusement mise en cause. Ce surprenant revirement » dans la façon de moraliser de Perrault, dont l’Apologie des Femmes et les contes plaident clairement la cause des femmes contre Boileau, ne signifie Ă  mon sens nullement qu’il trahit cette cause en 1697. Il signale plutĂŽt, je pense, son pessimisme face Ă  la situation de la cour oĂč l’injustice, l’arbitraire et le favoritisme continuent Ă  rĂ©gner sous l’influence de Madame de Maintenon61. 62 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 296-298. 40Mais le jeu dialogique hautement complexe entre les auteurs français, qui reconfigurent les contes latin et italiens tout en se rĂ©pondant les uns aux autres, ne fait que commencer. Henriette-Julie de Murat, invitĂ©e explicitement Ă  la fin de la nouvelle-conversation par LhĂ©ritier Ă  mettre dans leurs jours / Les Contes ingenus, quoique remplis d’adresse, / Qu’ont inventĂ© les Troubadours62 », inventera une autre façon de moraliser, en rĂ©ponse Ă  la fois Ă  Perrault et Ă  LhĂ©ritier, de mĂȘme que Marie-Catherine d’Aulnoy et Charlotte-Rose de Caumont La Force et d’autres encore. Cette Ă©tonnante pluralitĂ© des façons de moraliser dĂ©ployĂ©e dans le corpus des contes et nouvelles français de la derniĂšre dĂ©cennie du xviie siĂšcle est Ă  mon avis une des raisons majeures de l’énorme impact de ce corpus sur l’évolution du genre dans les littĂ©ratures europĂ©ennes et transeuropĂ©ennes jusqu’à aujourd’hui des Grimm et de leurs informatrices » huguenotes jusqu’aux auteurs fĂ©ministes et aux auteurs de livres pour la jeunesse d’aujourd’hui, les crĂ©ateurs continuent Ă  y trouver matiĂšre et inspiration et suffisamment d’objets merveilleux frappants pour poursuivre ce dialogue, et moraliser autrement. Haut de page Notes 1 Au sujet de ce processus dialogique et des concepts Ă©laborĂ©s pour le mettre Ă  jour, je me permets de renvoyer Ă  IntertextualitĂ© et dialogicitĂ© des contes », premiĂšre partie rĂ©digĂ©e par mes soins dans l’ouvrage bipartite U. Heidmann et Adam, TextualitĂ© et intertextualitĂ© des contes. Perrault, ApulĂ©e, La Fontaine, LhĂ©ritier
, Paris, Classiques Garnier, 2010, p. 1-152, ainsi qu’à mon Ă©tude ExpĂ©rimentation gĂ©nĂ©rique et dialogisme intertextuel. Perrault, La Fontaine, ApulĂ©e, Straparola, Basile », FĂ©eries, no 8, Le merveilleux français Ă  travers les siĂšcles, les langues, les continents », dossier coordonnĂ© par J. Mainil, 2011, p. 45-69. 2 PrĂ©face de Griselidis. Nouvelle avec le conte de Peau d’Asne, et celuy des Souhaits ridicules, fac-similĂ© de la quatriĂšme Ă©dition Coignard de 1695 [1694], Paris, Firmin Didot, 1929, s. p. 3 Au sujet de cette tradition allĂ©gorisante, voir l’étude de V. GĂ©ly, L’invention d’un mythe PsychĂ©. AllĂ©gorie et fiction du siĂšcle de Platon au temps de La Fontaine, Paris, HonorĂ© Champion, 2006. 4 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©. Avec des Moralitez, fac-similĂ© du second tirage de l’édition Barbin de 1697, Paris, Firmin Didot, 1929 ; Ă©galement GenĂšve, Slatkine Reprints, 1980, s. p. 5 Dictionnaire de l’AcadĂ©mie françoise, dĂ©diĂ© au Roy, Paris, Coignard, Imprimeur ordinaire du Roy, 1694, p. 239. 6 Pour renforcer cette idĂ©e, Perrault remplace la formule ceux qui les entendent » du manuscrit d’apparat de 1695 par ceux qui les lisent » dans l’édition imprimĂ©e de 1697. 7 Une reproduction de cette vignette telle que la reprĂ©sente le manuscrit d’apparat de 1695 se trouve Ă  la page 57 de FĂ©eries no 11, dans mon Ă©tude Ces images qui dĂ©trompent
 Pour une lecture iconotexuelle des recueils manuscrits 1695 et imprimĂ© 1697 des contes de Perrault », 2013, p. 47-69. 8 Pour plus d’informations historiques Ă  ce sujet, voir U. Heidmann, Histoire ou conte du temps passĂ© et critique du temps prĂ©sent La Belle au bois dormant dĂ©diĂ©e Ă  la niĂšce de Louis XIV », dans Conte et histoire, 1690–1800, Ă©tudes rĂ©unies par M. Hersant et R. Jomand-Baudry, Paris, Classiques Garnier, coll. Rencontres », 2016, p. 153-168. 9 C’est par cette formule que Perrault dĂ©finit le genre de la nouvelle dans la prĂ©face de Griselidis. Nouvelle avec le conte de Peau d’Asne, Ă©d. citĂ©e, s. p. 10 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 6-7. 11 Ibid., p. 32. 12 C’est sur quoi insiste Jean-Michel Adam dans TextualitĂ© et intertextualitĂ© des contes, ouvr. citĂ©, p. 361-365, oĂč il parle de leçon sĂ©miologique » et considĂšre, comme je le montre ici, que la lecture des contes, par le tissage complexe des niveaux des sens, est le lieu d’une initiation au dĂ©codage des signes », p. 362. 13 Je rĂ©sume par la suite, pour le besoin de la prĂ©sente Ă©tude, les aspects les plus importants de cette reconfiguration intertextuelle de la fabella d’ApulĂ©e pour l’invention de La Belle au bois dormant » en renvoyant aux analyses plus dĂ©taillĂ©es, qui donnent aussi les citations en latin, prĂ©sentĂ©es dans FĂ©eries, no 8, Le merveilleux français Ă  travers les siĂšcles, les langues, les continents », 2011, p. 45-69. 14 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 32. 15 ApulĂ©e, Les MĂ©tamorphoses ou l’Âne d’or, texte Ă©mendĂ©, prĂ©sentĂ© et traduit par O. Sers, Paris, Les Belles Lettres, 2007, p. 196-197. 16 Ibid., p. 236-237. 17 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 26. 18 Ibid., p. 26. 19 Ch. Perrault, Contes, R. Zuber Ă©d., Paris, Imprimerie Nationale, coll. Lettres françaises », 1987, p. 336. 20 J’ai montrĂ© ailleurs que Perrault sous-tend La Belle au bois dormant » encore avec de multiples indices intertextuels renvoyant au roman de Jean de La Fontaine, Les Amours de PsichĂ© et de Cupidon, Paris, Barbin, 1669. Cette réécriture du texte d’ApulĂ©e qui dĂ©place son action Ă  Versailles contient des allusions Ă  la relation extraconjugale de Louis XIV avec Louise de La ValliĂšre, figurĂ©e en PsychĂ© persĂ©cutĂ©e par la haine de la Reine-MĂšre et l’épouse du monarque, allusions qui n’ont pas Ă©chappĂ© Ă  Perrault. Sa description des deux enfants de la Belle et du prince fils d’ogresse contient des allusions aux deux enfants nĂ©s de cette union extraconjugale et Ă©levĂ©s en cachette, allusions que j’ai analysĂ©es dans Histoire ou conte du temps passĂ© et critique du temps prĂ©sent La Belle au bois dormant dĂ©diĂ©e Ă  la niĂšce de Louis XIV », art. citĂ©, p. 156 et suiv. 21 Au sujet de la teneur subversive politique, voir ibid., p. 156-168. 22 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 45-46. 23 Voir Ă  ce sujet TextualitĂ© et intertextualitĂ© des contes, ouvr. citĂ©, p. 69-80 et 169-171. 24 LhĂ©ritier, ƒuvres meslĂ©es, contenant L’innocente tromperie, L’avare puni, Les enchantemens de l’éloquence, Les aventures de Finette, nouvelles, et autres ouvrages, en vers et en prose, de Mlle L’H***, avec le Triomphe de Mme Des HouliĂšres, tel qu’il a Ă©tĂ© composĂ© par Mlle L’H***, Paris, Guignard, 1696, p. 230. 25 Ibid., p. 230-231. 26 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 231-232. 27 Ces vignettes de 1695 dessinĂ©es plus finement Ă  la main que la vignette gravĂ©e sont accessibles sur le site de la BnF. Elles se trouvent Ă©galement dans le catalogue de l’exposition Il Ă©tait une fois les contes de fĂ©es O. Piffault dir., Paris, Seuil/BnF, 2001, p. 100. 28 G. Basile, Lo cunto de li cunti, A cura di Michele Rak, Milan, Garzanti, 2006, p. 522. 29 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 239-240. 30 G. Basile, ouvr. citĂ©, p. 522 si che le portava n dito faceva triste vergogne ». 31 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 239-242. 32 Ibid., p. 262. 33 Ibid. 34 Ibid., p. 264. 35 Ibid., p. 265. Au sujet de Finette plus adroite que l’épouse de Barbe, voir TextualitĂ© et intertextualitĂ© des contes, ouvr. citĂ©, p. 149- 152. 36 Ibid. 37 Ibid., p. 265-266. 38 Ibid., p. 266. 39 Ibid., p. 266-267. 40 Ibid. 41 Ibid., p. 290. 42 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 28. 43 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 291. 44 Ibid., p 292. 45 Ibid., p. 293. 46 Ibid. Dans cette rĂ©plique attribuĂ©e Ă  son hĂ©roĂŻne, LhĂ©ritier reprend le titre de la premiĂšre de ses quatre nouvelles, Marmoison ou l’Innocente Tromperie, en modifiant uniquement la place de l’adjectif. Elle rappelle ainsi, dans la derniĂšre des quatre nouvelles, l’innocente tromperie » mĂ©tafictionnelle qu’elle y avait mise en Ɠuvre en installant une fictive Mademoiselle Perrault sur la scĂšne de parole de sa premiĂšre nouvelle. Pour une analyse plus dĂ©taillĂ©e de cette stratĂ©gie scĂ©nographique, voir TextualitĂ© et intertextualitĂ© des contes, ouvr. citĂ©, p. 72-80. 47 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 300. 48 J’ai analysĂ© plus en profondeur le dialogue intertextuel ingĂ©nieux entre L’Adroite Princesse » et Cendrillon ou la petite pantoufle de verre », dans mon Ă©tude The Cinderella Laboratory or The Creative Force of Dialogical Writing », dans S. Praet dir., The Fairy Tale Vanguard, Wayne State University Press, Ă  paraĂźtre, ainsi que dans le chapitre Cendrillon palimpseste » de mon livre en prĂ©paration, Le dialogisme des contes europĂ©ens. À ma connaissance, cet important rapport intertextuel n’a pas Ă©tĂ© vu par la critique, pourtant depuis si longtemps Ă  la recherche de la rĂ©ponse Ă  la question, pourquoi les pantoufles de Cendrillon sont faites d’une matiĂšre si inconfortable, au point de transformer, Ă  la suite de Balzac et de LittrĂ©, la pantoufle de verre en pantoufle de vair ! Une lecture comparative des textes de LhĂ©ritier et de Perrault, menĂ©e avec le degrĂ© de pĂ©nĂ©tration dĂ©jĂ  recommandĂ© aux lecteurs de 1695, aurait pu Ă©viter cette dĂ©rive interprĂ©tative assez comique, qui refait surface dans la rĂ©cente Ă©dition des Contes de Perrault, illustrĂ©s par DorĂ©, Paris, BnF, 2014, par ailleurs truffĂ©e d’autres erreurs. 49 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 126. 50 Ibid., p. 130-131. 51 Ibid., p. 132-133. 52 Ibid., p. 139. 53 Ibid., p. 140. 54 Ibid. 55 Ibid., p. 142. 56 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 251. 57 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 144. 58 Au sujet des rĂ©ponses intertextuelles que Perrault adresse Ă  LhĂ©ritier en prolongeant ou en ajoutant une Autre MoralitĂ© » Ă  ses propres contes dans l’édition imprimĂ©e de 1697, voir TextualitĂ© et intertextualitĂ© des contes, ouvr. citĂ©, p. 90-91 et 147-149. 59 Notons que l’hĂ©roĂŻne de sa premiĂšre nouvelle satyrique et hĂ©roĂŻque », Marmoison ou l’innoncente tromperie, y parvient de ses propres forces et sans aide des FĂ©es. Elle est couronnĂ©e reine pour ses seuls mĂ©rites personnels. 60 Jean-Paul Sermain a trĂšs bien rĂ©sumĂ© ce qu’il nomme l’utopie de Mlle LhĂ©ritier de Villandon » dans LittĂ©rature et langue commune paroles en quĂȘte d’écriture. Du classicisme aux LumiĂšres », dans S. Branca Rosoff Ă©d., L’institution des langues. Autour de RenĂ©e Balibar, Paris, Maison des Sciences de l’Homme, 2001, p. 121. 61 À ce sujet, voir les extraits des lettres de la Princesse Palatine citĂ©es dans Histoire ou conte du temps passĂ© et critique du temps prĂ©sent La Belle au bois dormant dĂ©diĂ©e Ă  la niĂšce de Louis XIV », art. citĂ©, p. 166-168. 62 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Ute Heidmann, Reconfigurer les contes pour moraliser autrement », FĂ©eries, 13 2016, 65-85. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Ute Heidmann, Reconfigurer les contes pour moraliser autrement », FĂ©eries [En ligne], 13 2016, mis en ligne le 01 janvier 2017, consultĂ© le 28 aoĂ»t 2022. URL ; DOI Haut de page Auteur Ute Heidmann UniversitĂ© de Lausanne / Centre de recherche en langues et littĂ©ratures europĂ©ennes comparĂ©es CLE Articles du mĂȘme auteur Haut de page Droits d’auteur © FĂ©eriesHaut de page

objet sur lequel se pique la belle au bois dormant