Objetsur lequel se pique la Belle au bois dormant Solution Cette page vous aidera à trouver toutes les solution de CodyCross à tous les niveaux. à travers les astuces et les solutions que vous trouverez sur ce site, vous pourrez transmettre chaque indice de mots croisés.
dĂ©cida un jour, de passer de lâautre cĂŽtĂ© des paupiĂšres de la Belle endormie pour explorer son espace intĂ©rieur. Ou plutĂŽt dây introduire un minuscule messager dans sa relecture onirique du conte perraldien, intitulĂ©e : Songes de la Belle au bois dormant, parue dans la collection « Les Authentiques » de Casterman en 1996.
SeulLa Belle Au Bois Dormant nâest pas un rĂ©cit parcours de lâhĂ©roĂŻne. Au contraire, le rĂ©cit Ă©voque une longue pĂ©riode dâimmobilitĂ© de 100 ans. Le lieu sur lequel se concentre lâaction est le palais et ce sont les diffĂ©rents personnages de lâhistoire qui se dĂ©placent vers ou depuis le chĂąteau.
Fantaisiethéùtreale dĂšs 4 ans et demi . Il Ă©tait une fois une jeune princesse et un vaillant chavalier Cela n'aurait pu ĂȘtre qu'une trĂšs belle histoire, seulement voilĂ : nos hĂ©ros devront faire face aux mauvais sorts de la fĂ©e Rosse, aux extravagances
deLa Belle au bois dormant (Perrault) Catherine Tauveron Sur une trame en apparence commune, la « Rose dâĂ©pine » des Grimm fait pĂąle figure face à « La Belle au bois dormant » de Perrault : dâun cĂŽtĂ© une intrigue qui relĂšve de lâĂ©pure, un narrateur imperturbablement sĂ©rieux, non impliquĂ© dans son histoire ; de lâautre des dĂ©veloppements narratifs et surtout une tonalitĂ©
Lesmille et une nuits de la Belle au bois dormant. Comment s'appelle la septiÚme marraine? Quel est le nom des petits génies qui accompagnent la septiÚme marraine? Comment s'appelle l'objet sur lequel la princesse se pique le doigt? Combien d'années va dormir Aurore? Qui est le prince qui réveille Aurore?
Lejeu est divisĂ© en plusieurs mondes, groupes de puzzles et des grilles, la solution est proposĂ©e dans lâordre dâapparition des puzzles. Objet sur lequel se pique la Belle au bois dormant; Cachot, cellule de prison; Amuser, rendre plus joyeux; Taille de soutien-gorge; MĂ©tal dĂ©couvert par Pierre et Marie Curie; Chacune des piĂšces d
LaderniÚre fonctionnalité de Codycross est que vous pouvez réellement synchroniser votre jeu et y jouer à partir d'un autre appareil. Connectez-vous simplement avec Facebook et suivez les instructions qui vous sont données par les développeurs. Cette page contient des réponses à un puzzle Objet sur lequel se pique la Belle au bois dormant.
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La Belle au bois dormant Couverture d'un livre pour enfants des annĂ©es 1930 Auteur Charles Perrault Pays Royaume de France PrĂ©face Jean Charles Biteis Genre Conte en prose Ăditeur Claude Barbin Lieu de parution Paris Date de parution 1697 Chronologie Peau d'Ăąne Le Petit Chaperon rouge La Belle au bois dormant[1] est un conte populaire, qui se rattache au conte-type 410, dans les derniĂšres versions de la classification Aarne-Thompson[2]. Parmi les versions les plus cĂ©lĂšbres figurent celle de Charles Perrault, publiĂ©e en 1697 dans Les Contes de ma mĂšre l'Oye, et celle des frĂšres Grimm Dornröschen publiĂ©e en 1812. La version de Perrault est fondĂ©e sur Soleil, Lune et Thalie de Giambattista Basile publiĂ© Ă titre posthume en 1634, un conte lui-mĂȘme fondĂ© sur un ou plusieurs contes populaires. Une des premiĂšres versions connues de l'histoire est Perceforest, composĂ© entre 1330 et 1344 et imprimĂ© en 1528. Mais on peut aussi mentionner la version provençale parfois considĂ©rĂ©e comme catalane de la mĂȘme Ă©poque que constitue Frayre de Joy e Sor de Plaser [3],[4]. Analyse Note L'analyse prĂ©sentĂ©e ici est fondĂ©e sur les versions de Perrault et des frĂšres Grimm qui diffĂšrent par plusieurs points. RĂ©sumĂ© Ă lâoccasion du baptĂȘme de leur fille, le roi et la reine organisent une fĂȘte somptueuse, invitant famille, amis et sept fĂ©es marraines ou trois fĂ©es selon les versions bienveillantes de l'enfant. Chacune d'elles offre un don Ă la princesse beautĂ©, grĂące, etc. Brusquement une mĂ©chante fĂ©e, qui nâa pas Ă©tĂ© invitĂ©e, se prĂ©sente et lance Ă la princesse un charme mortel lors de son seiziĂšme anniversaire , la princesse se piquera le doigt sur le fuseau et en mourra. Heureusement, une des jeunes et bonnes fĂ©es marraines qui s'Ă©tait cachĂ©e pour parler en dernier attĂ©nue la malĂ©diction de la mĂ©chante fĂ©e Au lieu dâen mourir, elle tombera seulement dans un profond sommeil qui durera cent ans, au terme desquels le prince, le fils dâun roi, viendra la rĂ©veiller ». Pour protĂ©ger sa fille, la princesse, le roi fait immĂ©diatement interdire de filer au fuseau ou dâavoir un fuseau sous peine de mort. Pourtant, lors de son seiziĂšme anniversaire dans une partie reculĂ©e du chĂąteau, la princesse dĂ©couvre une vieille fileuse qui ne connait pas lâinterdiction. Elle se pique aussitĂŽt au fuseau et sâendort, en mĂȘme temps que tous les habitants du chĂąteau. Au cours des cent ans, celui-ci est envahi par la vĂ©gĂ©tation. Il nâest redĂ©couvert quâaprĂšs cent ans, lorsquâun prince, le fils d'un roi, y pĂ©nĂštre et rĂ©veille la Belle au bois dormant, la princesse. Selon la version de Perrault, il n'y a pas de baiser ni de viol, contrairement Ă la rumeur, qui rĂ©veille la princesse. C'est l'entrĂ©e du Prince dans sa chambre qui marque l'Ă©veil. Les fĂ©es-marraines Cette bonne femme n'avait point ouĂŻ parler des dĂ©fenses que le roi avait faites de filer le fuseau ». Illustration de Gustave DorĂ©. ⊠il entre dans la salle des Gardes, qui Ă©taient rangĂ©s en haie, la carabine sur l'Ă©paule, et ronflant de leur mieux ». Illustration de Gustave DorĂ©. Sept fĂ©es-marraines de Perrault l'auteur ne leur donne pas de nom distinctif. Les six premiĂšres font un don Ă la princesse, la septiĂšme inflĂ©chit le sortilĂšge lancĂ© par la vieille et mĂ©chante fĂ©e, incarnation de la fĂ©e Carabosse Il vit sur un lit, dont les rideaux Ă©taient ouverts de tous cĂŽtĂ©s, le plus beau spectacle qu'il eĂ»t jamais vu ».Illustration de 1867 de Gustave DorĂ©. On donna pour Marraines Ă la petite Princesse toutes les FĂ©es qu'on put trouver dans le Pays il s'en trouva sept, afin que chacune d'elles lui faisant un don, comme c'Ă©tait la coutume des FĂ©es en ce temps-lĂ , la Princesse eĂ»t par ce moyen toutes les perfections les FĂ©es commencĂšrent Ă faire leurs dons Ă la Princesse. La plus jeune lui donna pour don qu'elle serait la plus belle du monde, celle d'aprĂšs qu'elle aurait de l'esprit comme un Ange, la troisiĂšme qu'elle aurait une grĂące admirable Ă tout ce qu'elle ferait, la quatriĂšme qu'elle danserait parfaitement bien, la cinquiĂšme qu'elle chanterait comme un Rossignol, et la sixiĂšme qu'elle jouerait de toutes sortes d'instruments Ă la perfection. » â Charles Perrault. Douze "femmes sages" de Grimm de sept fĂ©es dans la version de Perrault, on passe Ă douze "femmes sages" en allemand weise Frauen dans l'adaptation du conte des frĂšres Grimm, plus une, la treiziĂšme, incarnation de la fĂ©e Carabosse Le roi organisa une grande fĂȘte. Il ne se contenta pas d'y inviter ses parents, ses amis et connaissances, mais aussi des femmes sages afin qu'elles fussent favorables Ă l'enfant. Il y en avait treize dans son royaume. Mais, comme il ne possĂ©dait que douze assiettes d'or pour leur servir un repas, l'une d'elles ne fut pas invitĂ©e. La fĂȘte fut magnifique. Alors qu'elle touchait Ă sa fin, elles offrirent Ă l'enfant de fabuleux cadeaux l'une la vertu, l'autre la beautĂ©, la troisiĂšme la richesse et ainsi de suite, tout ce qui est dĂ©sirable au monde. Comme onze femmes venaient d'agir ainsi, la treiziĂšme survint tout Ă coup. Elle voulait se venger de n'avoir pas Ă©tĂ© invitĂ©e. Sans saluer quiconque, elle s'Ă©cria d'une forte voix â La fille du roi, dans sa quinziĂšme annĂ©e, se piquera Ă un fuseau et tombera morte. Puis elle quitta la salle. Tout le monde fut fort effrayĂ©. La douziĂšme des femmes, celle qui n'avait pas encore formĂ© son vĆu, s'avança alors. Et comme elle ne pouvait pas annuler le mauvais sort, mais seulement le rendre moins dangereux, elle dit â Ce ne sera pas une mort vĂ©ritable, seulement un sommeil de cent annĂ©es dans lequel sera plongĂ©e la fille du roi. » Nom de la princesse La princesse change de nom au grĂ© des versions. Dans Soleil, Lune et Thalie, elle est Thalie Soleil et Lune sont ses deux enfants jumeaux. Perrault ne lui donne pas de nom, elle est simplement la princesse ». Il nomme cependant la fille de cette princesse, Aurore[5]. TchaĂŻkovski transfĂšre ce nom de la fille Ă la mĂšre et nomme ainsi la princesse Aurore », tout comme fera Walt Disney aprĂšs lui. Quant aux frĂšres Grimm, ils disent qu'on l'appela Rose d'Ă©pine en allemand Dornröschen, titre du conte. Röschen est un diminutif hypocoristique, mais seulement Ă partir du moment oĂč elle tombe endormie. Cette appellation est parfois rendue par Little Briar Rose en anglais. Le nom de Rose sera repris dans l'adaptation de Walt Disney, en tant que surnom par les fĂ©es-marraines. En relation avec⊠La version de Perrault est la plus connue, elle s'inspire d'un rĂ©cit plus ancien, Soleil, Lune et Thalie Sole, Luna et Talia[6], extrait du Pentamerone de Giambattista Basile, publiĂ© en 1634. Perrault en transforme nĂ©anmoins sensiblement le ton. Le conte de Basile, Ă©crit pour un public aristocrate et adulte, met l'accent sur la fidĂ©litĂ© dans le couple et l'hĂ©ritage. Perrault quant Ă lui Ă©crit pour un public de la haute bourgeoisie, inculquant des valeurs de patience et de passivitĂ© chez la femme. L'intrigue contient d'autres diffĂ©rences notables le sommeil n'est pas le rĂ©sultat d'un sortilĂšge mais est annoncĂ© par une prophĂ©tie, le roi â qui est dĂ©jĂ mariĂ© â ne rĂ©veille pas Thalie par un baiser[7] mais la viole dans son sommeil ; lorsqu'elle donne naissance Ă ses deux enfants, l'un d'eux lui tĂȘte le doigt, ĂŽtant l'Ă©charde de lin qui l'avait plongĂ©e dans le sommeil, ce qui la rĂ©veille[8]. Dans cette version, Thalie reste dans le chateau oĂč l'avait dĂ©posĂ© son pĂšre. Le roi revient la retrouver Ă plusieurs reprises et sa femme, la reine, devient soupçonneuse. Elle tente de faire manger les enfants de Thalie Ă son mari, puis de brĂ»ler Thalie â et d'utiliser ses cendres pour faire des lessives. C'est finalement elle qui trouve la mort. Il existe des sources plus anciennes du conte, parmi lesquelles le roman de Perceforest, dans lequel la princesse Zellandine tombe amoureuse de Troylus. Le pĂšre de la princesse met le jeune homme Ă l'Ă©preuve pour dĂ©terminer s'il est digne de sa fille et, alors qu'il est parti, Zellandine tombe dans un sommeil enchantĂ©. Ă son retour, Troylus la trouve endormie et, tout comme dans Soleil, Lune et Thalie, la viole dans son sommeil. Quand leur enfant naĂźt, il tĂȘte le doigt de sa mĂšre et en extrait ainsi l'Ă©charde de lin qui est Ă l'origine de son sommeil. Elle sait grĂące Ă l'anneau que Troylus lui a laissĂ© qu'il est le pĂšre de l'enfant. Ă la fin de ses aventures, Troylus finit par l'Ă©pouser. L'histoire de Brunehilde, hĂ©roĂŻne endormie de la Saga des Völsungar, tĂ©moigne d'une version plus ancienne. Graham Anderson[9] a Ă©mis une thĂ©orie[10] qui met en relation les versions de Basile et de Grimm avec les mythes antiques de Chloris d'une part, de PhilomĂšle de l'autre. Il considĂšre que l'histoire de PhilomĂšle et ProcnĂ© a perdu son commencement, et mentionne un conte armĂ©nien Ă l'appui de sa thĂšse d'un rapprochement avec le rossignol ». Le poĂšte russe Vassili Joukovsky 1783-1852 a publiĂ© une version en vers intitulĂ© SpiachtchaĂŻa tsarevna La Princesse endormie » qui suit fidĂšlement l'histoire, quoique adaptĂ©e Ă l'environnement russe[11]. Analyse Bruno Bettelheim, dans Psychanalyse des contes de fĂ©es, voit dans ce rĂ©cit un processus initiatique, une maniĂšre de prĂ©parer les petites filles aux changements qui les attendent[12]. MalgrĂ© toute l'attention des parents et les dons prodiguĂ©s par ses marraines, la petite fille est frappĂ©e dĂšs le berceau, c'est-Ă -dire dĂšs sa naissance, par la malĂ©diction qui s'accomplira Ă son adolescence. Cette malĂ©diction, marquĂ©e par le sang qui coule une allusion Ă la menstruation a une origine ancestrale. S'ensuit un repli sur soi un sommeil de cent ans et une forĂȘt de ronces qui ne se lĂšvera qu'Ă l'arrivĂ©e du prince charmant, le seul Ă trouver la voie, Ă lever les obstacles et sortir la princesse de son sommeil grĂące au baiser de l'amour. Le prince n'est en fait qu'une figure accessoire, la trame du conte mettant en scĂšne les diverses phases de la vie d'une femme l'enfance, l'adolescence et la jeunesse reprĂ©sentĂ©e par la princesse, la mĂšre reprĂ©sentant l'Ăąge adulte, la fĂ©conditĂ© et la grossesse, et la vieillesse incarnĂ©e par la fĂ©e Carabosse. Dans une Ă©tude qui renouvelle la lecture de ce conte, Ute Heidmann[13] dĂ©montre les liens entre le conte de Perrault et l'histoire de la condition des femmes de la noblesse. A travers la personne de la dĂ©dicataire du recueil du manuscrit d'apparat de 1695 et du livre publiĂ© chez Barbin en 1697, un lien apparait entre l'Apologie des femmes et le conte de Perrault. Heidmann lit le conte comme une mise en garde de la princesse en passe d'ĂȘtre mariĂ©e et objet d'un diffĂ©rend entre sa mĂšre, la Princesse Palatine, et le roi Louis XIV lui-mĂȘme. La prĂ©sence Ă peine cachĂ©e de l'histoire sous le conte merveilleux est certainement un aspect majeur de ce long texte, objet d'une triple publication en 1695, 1696 et 1697, insĂ©parable de l'Ă©pĂźtre dĂ©dicatoire et de la devise de la vignette qui la surplombe "Pulchra et nata coronĂŠ", traduit en vers sous la devise latine et le blason des Bourbons "Je suis belle et suis nĂ©e / Pour estre couronnĂ©e". Cette lecture montre Ă quel point la suppression de la deuxiĂšme partie du rĂ©cit de Perrault, par les Grimm et chez de nombreux traducteurs et Ă©diteurs, ruine la mise en garde et l'attention Ă la filiation le prince qui Ă©pouse la belle endormie est fils d'une ogresse Ă laquelle il confie sans discernement femme et enfants pour aller Ă la guerre. Le rĂ©veil de la princesse devenue reine est pour le moins rude et elle ne survit, et ses enfants avec elle, que grĂące Ă la solidaritĂ© et Ă la pitiĂ© qu'elle inspire au MaĂźtre d'HĂŽtel de son ogresse de belle-mĂšre. Autres Ćuvres LĂ©gende similaire Les Sept Dormants d'ĂphĂšse est un mythe de la religion dont l'histoire s'apparente Ă celle de La belle au bois dormant. CinĂ©ma Dans Shrek le troisiĂšme, BeautĂ©, personnage inspirĂ© de la Belle au bois dormant, est une amie de la princesse Fiona et souffre de narcolepsie. La Princesse endormie de KihachirĆ Kawamoto, court mĂ©trage d'animation de marionnettes tchĂ©co-japonais, reprend librement en 1990 le conte dans une perspective plus tourmentĂ©e. Clyde Geronimi, dans le cadre des studios Disney, a rĂ©alisĂ© un film d'animation prĂ©sentĂ© en 1959 La Belle au bois dormant. Isabelle au bois dormant est un court mĂ©trage d'animation quĂ©bĂ©cois rĂ©alisĂ© en 2007 par Claude Cloutier qui est une adaptation comique du conte[14]. Dans MalĂ©fique, le long mĂ©trage produit par Disney en 2014, le conte est de nouveau changĂ©. Le personnage principal est MalĂ©fique, la mĂ©chante sorciĂšre et mĂ©chante fĂ©e celle-ci apparaĂźt tout au long du film comme Ă©tant un personnage plutĂŽt bienfaisant malgrĂ© le sort qu'elle a jetĂ© sur la Princesse Aurore, la Belle au bois dormant, commandĂ© par un sentiment de vengeance qui l'animait Ă la suite de la perte de ses ailes, coupĂ©es par son ancien compagnon le roi StĂ©phane, le pĂšre de la Princesse Aurore, la Belle au bois dormant. Théùtre Une autre version du conte, adaptĂ© par Laurence Vielle et Vincent Marganne, a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e en 2008 dans les ruines de l'abbaye de Villers-la-Ville lors de l'Ă©tĂ© théùtral de Villers-la-Ville avec une mise en scĂšne de Pietro Pizzuti.[rĂ©f. nĂ©cessaire] Le Badaboum Théùtre en a fait une adaptation théùtrale pour enfant[15]. Ballet Ce conte inspira Ă Piotr Ilitch TchaĂŻkovski le ballet La Belle au bois dormant en un prologue et trois actes 1888-1889, dont la chorĂ©graphie est signĂ©e par Marius Petipa et dont sera tirĂ©e la musique du film de Walt Disney Pictures, sorti soixante-dix ans plus tard. OpĂ©ra Ottorino Respighi a Ă©crit un opĂ©ra La bella addormentata nel bosco, créé en 1922 Ă Rome. Vincent Monteil en rĂ©alise une adaptation en français qui voit le jour Ă l'OpĂ©ra national du Rhin le 19 dĂ©cembre 2014. Chanson pour enfants En 1981, la chanteuse DorothĂ©e Ă©voque le conte dans sa chanson Disney dimanche, Ă©crite par William Leymergie et co-composĂ©e par son producteur Jean-Luc Azoulay Sous le pseudonyme de Jean-François Porry et le musicien GĂ©rard Salesses. Dans cette chanson, qui est le gĂ©nĂ©rique de l'Ă©mission du mĂȘme titre, et qui paraĂźt en face B de son 45 tours comprenant en face A sa chanson Rox et Rouky, DorothĂ©e cite, parmi d'autres personnages dont les contes ont Ă©tĂ© adaptĂ©s en dessins animĂ©s par Walt Disney, La Belle au bois dormant qui attend son prince charmant mais ne sait pas quand il viendra. En 1982, la chanteuse DorothĂ©e Ă©voque Ă nouveau le conte dans sa chanson Dors mon petit ange, parue sur son album Hou ! La menteuse, chanson Ă©crite par son producteur Jean-Luc Azoulay Sous le pseudonyme de Jean-François Porry et co-composĂ©e par ce dernier avec le musicien GĂ©rard Salesses. Dans cette chanson, qui est une berceuse, DorothĂ©e raconte l'histoire Ă un petit enfant dans son lit, pour l'endormir. Mais elle commence par raconter l'histoire Ă partir du moment oĂč le prince charmant arrive au chĂąteau sur son cheval blanc, et jusqu'au moment oĂč le prince rĂ©veille la princesse par un baiser. La chanson se termine en Ă©voquant le fait que le petit garçon Ă qui DorothĂ©e raconte l'histoire finit par s'endormir, et que dans ses rĂȘves, il dort dans le pays bleu de La Belle au bois dormant et finit par devenir lui-mĂȘme le prince charmant du conte. Arts plastiques La belle au bois dormant » est une scĂšne animĂ©e et un livre animĂ© gĂ©ant d'Armand Langlois. Attractions Dans le parc d'attractions Disneyland Paris, le chĂąteau de la Belle au bois Dormant est inspirĂ© du dessin animĂ© de Disney. Elle est Ă©galement prĂ©sente dans le parc d'attractions Efteling, oĂč La Belle et ses habitants vivent dans leur chĂąteau dans le Bois des contes. SĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es Dans la sĂ©rie Once Upon a Time, Aurore Disney, inspirĂ©e de l'adaptation des studios Disney, La Belle au bois dormant est un personnage rĂ©current de la saison 2. LittĂ©rature, manga et bande-dessinĂ©e Dans A Kiss in Time, d'Alex Flinn, Talia la Belle au Bois Dormant est rĂ©veillĂ©e par un jeune homme du XXIe siĂšcle. La sĂ©rie littĂ©raire Princesses mais pas trop, de Jim C. Hines reprend le monde des contes de fĂ©es de façon plus adulte. Dans cette sĂ©rie, la Belle au Bois Dormant, Blanche-Neige et Cendrillon sont des agents secrets au service de leur reine. BeautĂ©, de Sarah Pinborough, est le troisiĂšme tome d'une sĂ©rie littĂ©raire reprenant les contes dans un style beaucoup plus adulte, mettant en scĂšne la belle au bois dormant. Dans le manga de Kaori Yuki Ludwig Revolution, le personnage de la Belle apparaĂźt sous le nom de Ledike diminutif de Friederike. Pour finir, Le Bois sans Songe de Laetitia Arnould Magic Mirror Editions, est une réécriture de La Belle au bois dormant de Charles Perrault. Jeux vidĂ©o Le personnage d'Aurore apparaĂźt dans Kingdom Hearts et Kingdom Hearts Birth by Sleep. Flora, PĂąquerette et Pimprenelle, apparaissent dans Kingdom Hearts 2. MalĂ©fique est l'une des antagonistes principales dans la sĂ©rie de jeux vidĂ©o Kingdom Hearts. Bijou contemporain Sleeping Beauty + by Lodie Kardouss ©Fabrice Kada Lâorganisation belge Ă but non lucratif Les Brucelles, qui doit son nom Ă une petite pince utilisĂ©e dans la fabrication de bijoux, a Ă©tĂ© fondĂ©e en 2021 par un groupe de cinq crĂ©ateurs de bijoux passionnĂ©s et un chef de projet dynamique, a organisĂ© la toute premiĂšre Semaine de la bijouterie de Bruxelles Brussels Jewellery Week » en 2022. L'exposition principale Ă©tait intitulĂ©e In Fieri, ce qui signifie en cours de fabrication » en latin. Se dĂ©roulant au MAD, Home of Creators au cĆur de Bruxelles du au elle a rassemblĂ© 51 piĂšces de crĂ©ateurs de 22 pays. Le Ă l'occasion de la soirĂ©e d'ouverture de l'exposition, Les Brucelles invitent Sleeping Beauty +, une performance de Lodie Kardouss, une artiste pluridisciplinaire qui produit des Ćuvres croisant les arts vivants et les arts appliquĂ©s pour contextualiser le bijou afin de gĂ©nĂ©rer des rĂ©flexions sur l'existence. Dans Sleeping Beauty +, Lodie Kardouss se met en scĂšne comme la Belle au bois dormant Elle est allongĂ©e, les yeux fermĂ©s, un bras le long du corps et l'autre levĂ© par un un repose-bras qu'elle a conçu et orientĂ© vers un prĂ©sentoir, Ă©galement produit dans son studio, Ă©rigeant un Ă©norme ballon en forme de bague de fiançailles, l'archĂ©type du bijou. Cette mise en scĂšne Ă©purĂ©e et ludique fait rĂ©fĂ©rence Ă l'expression "passer la bague au doigt". Alliant la symbolique du bijou avec les lĂ©gendes archaĂŻques des contes pour enfants, qui jouent un rĂŽle important dans notre dĂ©veloppement en tant qu'ĂȘtres, Sleeping Beauty +, offre au spectateur l'opportunitĂ© de devenir acteur et de rĂ©flĂ©chir aux caractĂ©ristiques de notre Ă©poque Ă travers le bijou, plus prĂ©cisĂ©ment la bague de fiançailles, un bijou qui parle de valeur Ă©motionnelle, d'identitĂ©, de rĂŽles sociaux, de prise de risque, de consentement, de pouvoir, d'engagement et de transmission dans le temps. Deux heures, aprĂšs que le vernissage ait commencĂ© et que plus de 300 personnes soit passĂ©es devant l'installation performance Sleeping Beauty +, un homme a retirĂ© la bague du socle et la passĂ©e Ă l'artiste qui se rĂ©veilla. En rĂ©fĂ©rence au certificat d'authenticitĂ© dâun bijou ou dâun Ćuvre d'art, et par extension Ă celui du mariage, l'artiste lui a remis un Certificat d'entrĂ©e dans l'histoire. Depuis la remise de ce certificat, la relecture du moment clĂ© du conte de la Belle au bois dormant dans le bijou contemporain s'ajoute Ă la littĂ©rature, au cinĂ©ma, Ă l'opĂ©ra, au ballet, aux chansons pour enfants, aux arts visuels, aux mangas et bandes dessinĂ©es, aux jeux vidĂ©o et aux sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es, et Dario Prinari en est le +, l'interprĂšte complĂ©mentaire, implicitement invitĂ© Ă cette performance pour que le conte vive d'une nouvelle maniĂšre. Bibliographie Lilas Voglimacci, Lectures de La Belle au bois dormant » approche dâun mythe littĂ©raire, thĂšse de doctorat, UniversitĂ© Denis Diderot, 1995. Contes pour les enfants et la maison. CollectĂ©s par les frĂšres Grimm, Ă©ditĂ©s et traduits par Natacha Rimasson-Fertin. Paris, JosĂ© Corti Ă©diteur, 2 tomes. ISBN 978-2-7143-1000-2. 3e Ă©d. 2013. Articles Hermeline Pernoud, La Belle Ăpoque au bois dormant », dans les actes du colloque La Belle Ă©poque des femmes ? », Paris, L'Harmattan, 2013. Notes et rĂ©fĂ©rences â C'est-Ă -dire La Belle dormant au bois », le dĂ©placement de l'adjectif Ă©tant une hypallage ; Charles Perrault, Contes, introduction, notices et notes de Catherine Magnien, Ă©ditions Le Livre de Poche Classique. â Uther 2004. â en Hans-Jörg Uther, The Types of International Folktales. A Classification and Bibliography, volume 1, Helsinki, â Suzanne Thiolier-MĂ©jean, Une Belle au Bois Dormant mĂ©diĂ©vale. Frayre de Joy e Sor de Plaser, Nouvelle dâoc du xive siĂšcle, Paris, 1996, â La premiĂšre occurrence du nom dans le conte apparaĂźt sous la forme l'Aurore » ; par la suite, c'est simplement Aurore. â La traduction d'Ădouard Dentu 1879 s'intitule Le Soleil, la Lune et Thalie, mais la version originelle italienne ne comporte pas d'articles, Sole et Luna Ă©tant des prĂ©noms. â Dans la version des frĂšres Grimm. â Lisa Melia, La vĂ©ritable histoire des contes de fĂ©es », sur L' 21 mars 2011 consultĂ© le 22 fĂ©vrier 2016 â Professeur de Lettres classiques Ă l'UniversitĂ© du Kent. â en Graham Anderson, Finding the First Fairy Tales, in A Companion to the Fairy-Tale, Ă©d. Hilda Ellis Davidson & Anna Chaudhri, Boydell & Brewer, Rochester NY, 2003 ISBN 978-1-84384-081-7. â ru La Princesse endormie de Joukovsky sur â Bruno Bettelheim, Psychanalyse des contes de fĂ©es, traduction de ThĂ©o Carlier, Robert Laffont 1976, réédition Pocket, 1999. â Ute Heidmann in Conte et Histoire, Paris, Classiques Garnier, "Histoire du temps passĂ© et critique du temps prĂ©sent. La belle au bois dormant dĂ©diĂ©e Ă la niĂšce de Louis XIV" », volume collectif,â 2018, p. 241-267 ISBN 978-2-406-06030-7 â Isabelle au bois dormant », sur Office national du film du Canada consultĂ© le 7 juillet 2020 â Sylvie B, Au bois dormant », sur 27 novembre 2020 Voir aussi Le chĂąteau de Sababurg chĂąteau proche de Cassel oĂč se dĂ©roule l'action du conte. Le chĂąteau d'UssĂ©, un chĂąteau de la Loire qui a inspirĂ© Perrault pour Ă©crire son conte. Psychanalyse des contes de fĂ©es analyse psychanalytique du conte. Textes complets sur Wikisource Charles Perrault La Belle au bois dormant, Ă©ditions Barbin, 1697 La Belle au bois dormant, version moderne FrĂšres Grimm La Belle au bois dormant, version moderne Charles Deulin Les Contes de ma mĂšre lâOye avant Perrault, La Belle au bois dormant 1878 Liens externes Il Ă©tait une fois... La belle au bois dormant 78 tours numĂ©risĂ© / audio 9 minutes 01 seconde, texte de Charles Perrault lu par Suzanne Flon sur le site de la MĂ©diathĂšque Musicale de Paris fr La Belle au bois dormant de Charles Perrault, version audio fr Traduction de la version de Walter Crane sur WikiversitĂ© fr Les Contes de ma mĂšre l'Oye avant Perrault La Belle au Bois dormant, par Charles Deulin 1879, sur Wikisource Des Fata aux fĂ©es, Ătudes de Lettres, n° 3-4 2011, notamment fr Dâun imaginaire Ă lâautre la belle endormie du Roman de Perceforest et son fils, par NoĂ©mie Chardonnens en Sleeping Beauty sur le site de Ashliman de Observations sur Dornröschen, par Max LĂŒthi
Les mots-clĂ©s de ce rĂȘve Sange Ch Y assister bonne nouvelle; aider Ă un accouchement vous rendrez bientĂŽt service Ă un ami. Pour les dames rĂȘver que lâon accouche espoirs bientĂŽt; accoucher de jumeaux fortune, heureux.... Signification du RĂȘveLire la suite...Signification du RĂȘve Dans le cas oĂč vous acheter vous-mĂȘme câest votre ardeur qui cherche Ă se dĂ©penser. Si lâobjet achetĂ© est en cuivre, vous ne trouvez pas votre bonheur dans votre emploi actuel. Par contre perdre lâobjet achetĂ© prĂ©dit de gros problĂšmes matĂ©riels. ... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Des vĂȘtements Besoin de sĂ©curitĂ©, de rĂ©confort, de protection, dâautant plus prononcĂ© que les vĂȘtements achetĂ©s sont Ă©pais.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Voir ou lire des affiches on recevra des nouvelles; poser des affiches vous ne demeurerez pas longtemps dans votre emploi; arracher des affiches vous serez trompĂ©.... InterprĂ©tation de RĂȘveLire la suite...InterprĂ©tation de RĂȘve Concerne la connaissance et les renseignements Ă acquĂ©rir en rapport avec les Ă©vĂ©nements que vous rencontrerez au cours de lâannĂ©e. Ă juger dâaprĂšs ce que vous y lisez au sujet de votre santĂ© ou de ceux qui vous entourent ou encore de votre occupation professionnelle, etc.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Voir un archer indique que son idĂ©al au travail va de pair avec le dĂ©sir inconscient de prouver son habiletĂ© Ă possĂ©der quelquâun ou quelque chose.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Des pertes affectives, des chagrins sont Ă envisager, mais pour une durĂ©e limitĂ©e sans consĂ©quences graves.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Attacher quelquâun la personne attachĂ©e acceptera votre prochaine demande. Si câest vous qui ĂȘtes attachĂ© câest un manque dâinitiative. ... InterprĂ©tation de RĂȘveLire la suite...InterprĂ©tation de RĂȘve La voir Ennuis importants. Etre blessĂ© Maladie, chagrin, possibilitĂ© de deuil. Etre Ă©pargnĂ© Un appui inespĂ©rĂ©, une circonstance imprĂ©vue vous permettront de trouver une solution heureuse.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Une biche avec ses faons prĂ©sage un succĂšs important. Si la biche fuit câest quâun danger plane au-dessus de vous. ... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Se retrouver dans une boucherie nous indique de ne pas continuer Ă vivre cet amour, il ne vous conduit que vers la souffrance morale.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Son symbolisme rejoint celui de la baguette magique. Elle incite Ă lâoubli des peines passĂ©es et fait dĂ©couvrir lâamour et une renaissance.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Attention aux mauvaises frĂ©quentations. Certaines personnes mal intentionnĂ©es cherchent Ă vous nuire.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves SâinterprĂšte inversement, du moins dans le cas oĂč le dormeur ressent une peine personnelle et non une Ă©motion plus ou moins dĂ©sagrĂ©able Ă la vue de quelque spectacle. ... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves La douziĂšme lame du tarot le pendu sâanalogise trĂšs bien Ă ce rĂȘve qui Ă©voque lâesclavage magique câest Ă dire lâinsĂ©parable consĂ©quence de toute pactisation tacite ou formelle avec un ordre dâefficience quelconque.... InterprĂ©tation de RĂȘveLire la suite...InterprĂ©tation de RĂȘve La chair signifie la valeur intrinsĂšque du sujet quâelle constitue ou ses biens. Donc qui songe manger la chair de quelquâun tire parti de ce quelquâun. Voir une Ă©tendue plus ou moins large de la chair de tel ou telle signifie le degrĂ© de connaissance quâon a de sa valeur, de son caractĂšre.... InterprĂ©tation de RĂȘveLire la suite...InterprĂ©tation de RĂȘve Vide on vous assommera de vains discours; monter en chaire avancements, amĂ©lioration de situation.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Lâacheter, le porter dĂ©note un dĂ©sir dâĂȘtre aimĂ©. DĂ©marche sentimentale couronnĂ©e de succĂšs ou non, tout dĂ©pend du contexte du rĂȘve. Voir CAPE.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles En boire Satisfactions. Annonce une bonne nouvelle, un Ă©vĂ©nement inattendu et heureux.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Le subir en rĂȘve vous apporte dans la vie concrĂšte, des Ă©vĂ©nements qui vous humilieront publiquement. Si câest vous- mĂȘme qui faites le chantage, Ă©vitez de vouloir dominer en exerçant un chantage destructeur.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Symbole dâagressivitĂ© contre tout assaut extĂ©rieur. Qui sây frotte, sây pique. EmblĂšme dâaustĂ©ritĂ© et de misanthropie. La plante, bien sĂ»r, vous reprĂ©sente dans votre vie affective, avec les autres. Alors! Voir CARDĂNE.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles LâĂ©couter, lui acheter ses drogues une personne intelligente mais dĂ©nuĂ©e de scrupules, cherche Ă prendre de lâinfluence sur vous.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves ReprĂ©sente un type entreprenant et combatif, interroger la couleur de ses vetements, ses armes, le lieu oĂč il est et ce quâil y fait. ... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Vous ĂȘtes sĂ©parĂ© de la personne que vous aimez, et, malgrĂ© la surveillance dont vous ĂȘtes lâobjet, vous saurez trouver le moyen de la rejoindre.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves - renversement de situation si la chauve-souris est vue dormant la tĂȘte en bas. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les objets ou animaux vus Ă lâenvers de leur posture ou usage habituel parapluie renversĂ©.. reprĂ©sente unchangement de polaritĂ©â, un renversement dâattitude par rapport Ă une personne ou un Ă©vĂ©nement.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Un protecteur bien intentionnĂ© pour vous, son Ă©tat indique lâĂ©tendue de son pouvoir. Donc faire attention si le chĂȘne dont on a rĂȘvĂ© Ă©tait feuillu, ElevĂ©, dĂ©pouillĂ©, ou abattu. ... InterprĂ©tation de RĂȘveLire la suite...InterprĂ©tation de RĂȘve Symbole de lâunion dâun couple sâil est vu avec le tilleul. En mythologie, ces deux arbres se lient ensemble par un tronc unique pour expliquer la reconnaissance de Zeus Ă lâĂ©gard de PhilĂ©mon et Baucis, qui aprĂšs leur mort furent transformĂ©s en un tilleul et un chĂȘne reliĂ©s ensemble par un tronc. Zeus voulut les remercier de lui avoir fait la charitĂ© alors quâil sâĂ©tait prĂ©sentĂ© Ă eux sous lâaspect dâun mendiant.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles RĂȘver que lâon achĂšte quelque chose de trĂšs cher indique que vous ferez sous peu dâapprĂ©ciables Ă©conomies.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Monter Ă cheval augure bien des entreprises amoureuses du dormeur et si le cheval se trouve richement Ă©quipĂ© il indique des profits connexes Ă une union.... Symboles de RĂȘveLire la suite...Symboles de RĂȘve Besoin de spiritualitĂ© ou besoin de reconnaissance ou indication quâun choix dĂ©cisif a inconsciemment Ă©tĂ© fait. ... Symboles de RĂȘveLire la suite...Symboles de RĂȘve La vue des chiffons en bon Ă©tat, surtout sâils sont dâune bonne Ă©toffe annonce des petits profits dont la rĂ©cupĂ©ration totale va arriver dans le mĂȘme temps.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves MĂȘme signification symbolique que chinois. Annonce des complications comme dans la vie. Cette signification vient dâune expression populaire faire des chinoiseries».... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles La signification de la partie du corps qui passe Ă la chirurgie reprĂ©sente ce dont on doit se dĂ©faire pour ĂȘtre plus heureux et retrouver son Ă©quilibre. Voir ORGANE.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Fatigue dans la continuitĂ© quotidienne dâun Ă©tat vĂ©cu. Il reprĂ©sente une stagnation dans ses motivations, sa pensĂ©e. Il annonce un manque dâĂ©lan doublĂ© de maladie nerveuse. Mais il se peut quâaccidentellement vous vous retrouviez en chĂŽmage.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Ătre chĂŽmeur perte dâșun emploi ou Ă©chec de quelque chose sur quoi on a fondĂ© de grands espoirs.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Tomber et se relever indique quâil faut prendre soin de sa santĂ©. Câest un avertissement. Tomber sans se relever annonce une maladie prochaine.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Se voir couchĂ© indique une prochaine pĂ©riode dâincertitude, dâattente dont lâissue sera prĂ©vue dâaprĂšs la suite du rĂȘve ou le songe du lendemain. ... InterprĂ©tation de RĂȘveLire la suite...InterprĂ©tation de RĂȘve Il annonce la fin de quelque chose et prĂ©pare par le sommeil de la nuit un autre germe de vie. Le soleil qui se cache derriĂšre une montagne ou qui sâenfonce dans la mer, annonce la fin dâune activitĂ©, dâun amour, ou dâune entreprise.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Planter des Ă©chalas pour soutenir les vignes ou autres branches, indique des qualitĂ©s de prĂ©voyance, dâorganisation afin de retirer le maximum dans ses affaires en gĂ©nĂ©ral sur le plan affectif.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Si vous portez une Ă©charpe au bras, attention Ă vos gestes et vos paroles, vous vous exposez aux bouderies ou, pis encore, Ă la solitude. Prudence et retard dans ce que vous escomptez.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Brouille avec de faux amis. Echeveau. EmbrouillĂ© affaire manquĂ©e; dĂ©vider un Ă©cheveau rĂ©ussite.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves En voir une DifficultĂ©s prochaines. Oppositions. Contretemps dans la rĂ©alisation de vos projets.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Songer quâon se sert aisĂ©ment de sa main gauche annonce une utile protection dont on tirera grand bĂ©nĂ©fice.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Que lâon trait, que lâon voit ou boit bien que quelquâun ait sans cesse des critiques Ă formuler, on sâentend bien avec cette personne et aura mĂȘme des avantages grĂące Ă elle.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Une machine qui fonctionne reprĂ©sente les battements du coeur. Les autres circonstances du rĂȘve vous donnent une idĂ©e prĂ©cise de lâĂ©tat physique ou Ă©motionnel de votre coeur ou de votre esprit.... Symboles de RĂȘveLire la suite...Symboles de RĂȘve ReprĂ©sente le théùtre de votre existence, le lieu oĂč vous avez habituellement affaire. Les gens observĂ©s sont ceux que vous voyez dâordinaire. InterprĂ©ter ce rĂȘve dâaprĂšs ce que lâon voit et ce que lâon fait dans le marchĂ©.... Signification du RĂȘveLire la suite...Signification du RĂȘve Ouvrage nocturne qui rĂ©ussira si la mĂšche est allumĂ©e et Ă©chouera si la mĂšche est Ă©teinte. ... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Si elle a servi Ă Ă©loigner les influences pernicieuses dans les cĂ©rĂ©monies sacrĂ©es, elle symbolise surtout lâintĂ©gritĂ©, la perfection, et la fĂ©conditĂ©, spirituelle ou physique.... Le RĂȘve Et Ses SymbolesLire la suite...Le RĂȘve Et Ses Symboles Passion on timide. PĂȘcher en fleurs fĂ©licitĂ© amoureuse - cueillir ou manger des pĂȘches aveu dâamour.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves Lâarbre ainsi nommĂ© reprĂ©sente un personnage dont on peut obtenir beaucoup. Sâil porte des fruits et quâon les cueille ou les ramasse on tirera parti de ce personnage. ... InterprĂ©tation de RĂȘveLire la suite...InterprĂ©tation de RĂȘve Vos projets se concrĂ©tiseront au-delĂ de vos espĂ©rances. Chance. Estime et considĂ©ration.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves trouvaille; -se perdre ou sâĂ©garer vous vous trouverez sous peu dans un grand embarras.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves RĂ©compense de travaux fatigants, ascension et succĂšs professionnels ou dans des affaires personnelles.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves vous avez peur de montrer vos dĂ©fauts. sur le visage fautes morales. sur les vĂȘtements vous devrez donner des explications. dâhuile une situation dangereuse. de sang mauvais prĂ©sage. indĂ©lĂ©biles une faute irrĂ©parable. dâencre vos actions laissent des traces. laver des taches vous essayez dâoublier.... Des RĂȘvesLire la suite...Des RĂȘves On se sent de quelque maniĂšre sous le coup dâune charge et craint que lâentourage se rende compte dâune faute, dâun vice ou dâun dĂ©lit.... InterprĂ©tation de RĂȘveLire la suite...InterprĂ©tation de RĂȘve
RĂ©sumĂ© Plan Texte Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s En 1695, Perrault configure La Belle au bois dormant en reconfigurant la cĂ©lĂšbre fabella de PsychĂ© dâApulĂ©e et deux cunti de Basile pour y inscrire une Morale trĂšs sensĂ©e » qui ne dĂ©voile sa teneur critique Ă lâĂ©gard de la sociĂ©tĂ© de cour hypocrite quâaux lecteurs perspicaces. LhĂ©ritier y rĂ©pond dans LâAdroite Princesse ou les avantures de Finette Ćuvres meslĂ©es, 1695 par une façon bien plus explicite de moraliser ». En transformant le fuseau fatal de La Belle au bois dormant en quenouille de verre, qui se brise quand sa propriĂ©taire fait quelque chose contre sa gloire », elle pointe les dangers Ă©manant des discours hypocrites des conteurs de fleurettes » qui soupirent sans ĂȘtre amoureux », pour tirer profit des Belles tenues dans lâignorance des dangers qui les guettent. Perrault lui rĂ©pond Ă son tour en 1697 en transformant la quenouille de verre en pantoufle de verre » que Cendrillon, bien dressĂ©e » par sa Marraine qui Ă©tait FĂ©e », parvient Ă maintenir intacte. Mais Perrault, qui semble aller dans le sens de sa niĂšce dans sa premiĂšre MoralitĂ©, en tire finalement une Autre MoralitĂ©, bien plus pessimiste. Perraultâs Sleeping Beauty in the manuscript version of 1695 transforms important episodes of Apuleiusâ famous ancient tale of Psyche and of Basileâs Turzo dâoro and Sole, Luna e Talia in order to draw a new and âvery relevant Moralâ from them. Its highly critical view on the hypocritical society of the Sun kingâs court can be understood only by readers who are able to read Perraultâs pseudo-naĂŻve tales with a certain âdegree of penetrationâ. LhĂ©ritier responds by transforming her uncleâs Sleeping Beauty and Basileâs Sapia Liccarda in her Adroite Princesse ou les avantures de Finette published in the Ćuvres meslĂ©es in 1695 in order to moralize in a far more explicit way. Transforming Sleeping Beautyâs fatal spindle into a distaff made of glass that breaks when her owner does âsomething against her gloryâ, she points out the dangers of the hypocritical speeches of the seducers who take advantage of the âBeautiesâ ignorance due to their missing instruction. Perrault answers her by transforming the glass distaff into a glass slipper which Cendrillon, well instructed by her fairy godmother, keeps intact thus obtaining a royal marriage. Apparently confirming LhĂ©ritierâs way of moralizing, Perrault draws yet another, more pessimistic moral from the story in his âAutre MoralitĂ©â.Haut de page Texte intĂ©gral 1 Au sujet de ce processus dialogique et des concepts Ă©laborĂ©s pour le mettre Ă jour, je me permets d ... 1Cette Ă©tude sâinscrit dans le prolongement de mes travaux antĂ©rieurs, qui se sont attachĂ©s Ă mettre en Ă©vidence un processus selon moi constitutif pour le corpus des contes français, et plus gĂ©nĂ©ralement pour lâĂ©volution des contes et nouvelles europĂ©ens et transeuropĂ©ens. Ce processus consiste Ă configurer de nouveaux contes en reconfigurant des textes et rĂ©cits dĂ©jĂ existants. Les analyses comparatives dĂ©jĂ menĂ©es dans cette optique montrent que les auteurs des contes français du xviie siĂšcle dont La Fontaine, Perrault, LhĂ©ritier, Aulnoy, La Force et Murat se rĂ©fĂšrent intertextuellement Ă des rĂ©cits et ouvrages issus des cultures latine Virgile, Ovide, ApulĂ©e et italienne Boccace, Straparola, Basile tout en se rĂ©pondant les uns aux autres. Cette reconfiguration des rĂ©cits latins et italiens sur le plan textuel et intertextuel va de pair avec ce que lâon peut concevoir comme leur reconfiguration sur le plan Ă©nonciatif et gĂ©nĂ©rique. Ainsi, en se rĂ©fĂ©rant intertextuellement au cĂ©lĂšbre conte ancien » de PsychĂ© enchĂąssĂ© dans les MĂ©tamorphoses LâĂne dâor, Perrault reconfigure la scĂ©nographie et la forme gĂ©nĂ©rique de la fabella divertissante et selon lui sans morale » dans laquelle ApulĂ©e lâavait inscrite, pour en faire des Histoires ou contes du temps passĂ©. Avec des Moralitez. Ce processus complexe de reconfiguration sâĂ©labore sur le mode dialogique et peut se lire comme une rĂ©ponse aux propositions de sens Ă©manant de textes et rĂ©cits connus. Le concept de rĂ©ponse intertextuelle » permet de considĂ©rer les contes comme engagĂ©s dans des relations dialogiques crĂ©atrices dâeffets de sens nouveaux et souvent trĂšs diffĂ©rents1. 2La prĂ©sente Ă©tude montrera que la formulation de morales et de moralitĂ©s, considĂ©rĂ©e comme un trait caractĂ©ristique du genre, est Ă©troitement liĂ©e Ă ce processus dialogique de reconfiguration textuelle, intertextuelle, gĂ©nĂ©rique et scĂ©nographique de rĂ©cits et recueils dĂ©jĂ existants. Reformuler leurs morales et moralitĂ©s semble ĂȘtre une des finalitĂ©s importantes de ce processus dialogique. Dans ce dialogue, les auteurs français dĂ©finissent les paradigmes poĂ©tiques, hermĂ©neutiques et moraux qui donnent lieu Ă des façons significativement diffĂ©rentes de raconter et de moraliser ». Perrault utilise ce terme dans la premiĂšre MoralitĂ© de Cendrillon ou la petite pantoufle de verre de 1697 » Car ainsi sur ce Conte on va moralisant. » En ajoutant aussitĂŽt une Autre MoralitĂ© », il rend attentif au fait quâil existe des façons plurielles de moraliser et que câest aux lecteurs dâen Ă©valuer la pertinence, en mettant en relation lâhistoire racontĂ©e et les leçons morales quâen tire le narrateur-moralisateur. La Morale cachĂ©e » et trĂšs-sensĂ©e » des contes de Perrault, Ă dĂ©crypter par Mademoiselle 3Charles Perrault, spĂ©cialiste de la comparaison des genres anciens et modernes, dĂ©veloppe sa propre façon de moraliser Ă partir de lâanalyse critique de la morale attribuĂ©e au plus cĂ©lĂšbre des contes anciens, la fabella de PsychĂ© dâApulĂ©e 2 PrĂ©face de Griselidis. Nouvelle avec le conte de Peau dâAsne, et celuy des Souhaits ridicules, fac- ... Ă lâĂ©gard de la Morale cachĂ©e dans la Fable de PsichĂ©, Fable en elle-mesme trĂšs agrĂ©able & tres ingĂ©nieuse, je la compareray avec celle de Peau-dâAsne quand je la sçaurai, mais jusques icy je nâay pĂ» la deviner. Je sçay bien que PsichĂ© signifie lâAme ; mais je ne comprens point ce quâil faut entendre par lâAmour qui est amoureux de PsichĂ©, câest-Ă -dire de lâAme, encore moins ce quâon ajoĂ»te, que PsichĂ© devoit estre heureuse, tant quâelle ne connoistraist point celuy dont elle estoit aimĂ©e, qui estoit lâAmour, mais quâelle seroit tres malheureuse dĂšs le moment quâelle viendroit Ă le connoistre voilĂ pour moy une enigme impĂ©nĂ©trable2. 3 Au sujet de cette tradition allĂ©gorisante, voir lâĂ©tude de V. GĂ©ly, Lâinvention dâun mythe PsychĂ© ... 4Cette analyse met en cause la tradition sĂ©culaire de lâinterprĂ©tation allĂ©gorisante qui avait investi le rĂ©cit dâApulĂ©e de significations dont Perrault dĂ©plore le caractĂšre incomprĂ©hensible et le manque de pertinence3. Ă partir de ce constat, lâacadĂ©micien sâengage dans un projet poĂ©tique audacieux, qui consiste Ă reconfigurer la Fable de PsichĂ©, Fable en elle-mesme trĂšs agrĂ©able & tres ingĂ©nieuse », pour en faire des contes modernes investis dâune morale dâun tout autre genre. Un an aprĂšs la publication de Griselidis. Nouvelle avec le conte de Peau dâAsne, et celuy des Souhaits ridicules, lâacadĂ©micien dĂ©die Ă la princesse Ălisabeth-Charlotte dâOrlĂ©ans, alors ĂągĂ©e de 19 ans, un manuscrit dâapparat contenant La Belle au bois dormant », Le Petit Chaperon rouge », La Barbe bleue », Le Maistre Chat ou le Chat bottĂ© » et Les FĂ©es ». LâĂ©pĂźtre adressĂ©e Ă Mademoiselle, titre de la fille de Monsieur, duc dâOrlĂ©ans, frĂšre de Louis XIV, et de Madame, Ălisabeth Charlotte de BaviĂšre, la Princesse Palatine, donne une instruction de lecture trĂšs prĂ©cise Ă la princesse de la plus haute noblesse de France 4 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©. Avec des Moralitez, fac-similĂ© du second tirage d ... Cependant, Mademoiselle, quelque disproportion quâil y ait entre la simplicitĂ© de ces RĂ©cits, & les lumiĂšres de vostre esprit, si on examine bien ces Contes, on verra que je ne suis pas aussi blamable que je le parois dâabord. Ils renferment tous une Morale trĂ©s-sensĂ©e, & qui se dĂ©couvre plus ou moins, selon le degrĂ© de pĂ©netration de ceux qui les lisent ; [...]4. 5 Dictionnaire de lâAcadĂ©mie françoise, dĂ©diĂ© au Roy, Paris, Coignard, Imprimeur ordinaire du Roy, 16 ... 6 Pour renforcer cette idĂ©e, Perrault remplace la formule ceux qui les entendent » du manuscrit dâa ... 5Câest le fait de lire avec un certain degrĂ© de pĂ©nĂ©tration », stipule lâĂ©pĂźtre, qui permettra Ă la niĂšce de Louis XIV de dĂ©couvrir que les rĂ©cits du recueil ne sont pas de simples contes de vieille », comme le titre Contes de ma MĂšre LâOye et lâimage en premiĂšre page montrant une servante munie dâune quenouille en train de conter semblent lâinsinuer. Ce ne sont pas des fables ridicules telles que sont celles dont les vieilles gens entretiennent & amusent les enfants5 », mais des rĂ©cits bien plus complexes, contenant une Morale trĂ©s-sensĂ©e », câest-Ă -dire un enseignement pertinent et utile, qui ne se rĂ©vĂšle toutefois quâĂ celles et ceux qui sont capables de les lire6 avec un certain degrĂ© de pĂ©nĂ©tration ». 7 Une reproduction de cette vignette telle que la reprĂ©sente le manuscrit dâapparat de 1695 se trouve ... 8 Pour plus dâinformations historiques Ă ce sujet, voir U. Heidmann, Histoire ou conte du temps pas ... 6Dans cette optique, le choix de la niĂšce de Louis XIV comme lectrice emblĂ©matique du recueil sâavĂšre ĂȘtre stratĂ©gique. Perrault prend soin de rappeler le statut et le rĂŽle politique de la princesse par une vignette qui surplombe lâĂ©pĂźtre dĂ©dicatoire7. La vignette montre un miroir ovale, tenu par deux Amours, sur lequel est gravĂ© un lys, symbole de la dynastie des Bourbons qui souligne lâappartenance dâĂlisabeth-Charlotte dâOrlĂ©ans Ă la famille royale rĂ©gnante. La banderole au-dessus du miroir porte une inscription qui rĂ©sume en quatre mots le destin rĂ©servĂ© Ă la princesse de sang royal Pulchra et nata coronae, traduite sur le socle par Je suis belle et suis nĂ©e / Pour estre couronnĂ©e. Cette devise dĂ©finit avec prĂ©cision le rĂŽle assignĂ© Ă la niĂšce de Louis XIV ĂȘtre belle et servir de monnaie dâĂ©change pour maintenir le pouvoir de la dynastie des Bourbons. En effet, personne Ă la cour nâignorait que la princesse de sang royal Ă©tait depuis son plus jeune Ăąge lâobjet de nĂ©gociations visant Ă la marier au parti qui conviendrait le mieux aux intĂ©rĂȘts politiques du monarque au pouvoir absolu et aux intĂ©rĂȘts financiers de son frĂšre ruinĂ© par le coĂ»teux entretien de ses mignons8. 9 Câest par cette formule que Perrault dĂ©finit le genre de la nouvelle dans la prĂ©face de Griselidis. ... 7Cette devise prend un sens particulier dĂšs quâon la met en relation avec le premier conte du recueil. Belle » comme la protagoniste de La Belle au bois dormant » et comme elle nĂ©e pour estre couronnĂ©e », Ălisabeth-Charlotte dâOrlĂ©ans est prĂ©sentĂ©e dâemblĂ©e comme personnellement concernĂ©e par le premier conte du recueil. La fin de lâĂ©pĂźtre explicite la fonction stratĂ©gique du choix de la princesse comme dĂ©dicataire et lectrice emblĂ©matique du recueil câest grĂące Ă elle et Ă son ancrage dans le temps rĂ©el de lâHistoire quâil deviendra possible de rendre vraisemblable ce que la Fable a dâincroyable », câest-Ă -dire de montrer que les choses incroyables quâelle raconte peuvent ĂȘtre arrivĂ©es9 » dans le monde de sa dĂ©dicataire, Ă la cour de Louis XIV. La fin de lâĂ©pĂźtre Ă Mademoiselle insiste sur le rapport significatif entre la princesse historique et la princesse du premier conte en anticipant sur un Ă©lĂ©ment important de son intrigue Et jamais FĂ©e au temps jadisFit-elle Ă jeune CrĂ©ature,Plus de dons, et de dons exquis,Que vous en a fait la Nature. 10 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 6-7. 11 Ibid., p. 32. 8Si la princesse du conte reçoit ses talents des FĂ©es au moment de son baptĂȘme, la princesse rĂ©elle a reçu les siens â stipule lâĂ©pĂźtre â par la Nature ». Le type de lecture demandĂ©e Ă la premiĂšre princesse de France requiert lâesprit critique et le discernement elle disposerait des dons exquis » de la Nature qui manquent de façon Ă©vidente Ă la princesse docile et ingĂ©nue du premier conte. DotĂ©e par les FĂ©es dâun esprit comme un ange », dâune grĂące admirable », du talent de danser, de chanter et de jouer de toutes sortes dâinstrumens dans la derniĂšre perfection10 », la princesse du conte excelle dans lâart de plaire dans la sociĂ©tĂ© de cour. La princesse rĂ©elle, en lectrice perspicace, pourra constater que la princesse fictive est incapable de lire les signes des pĂ©rils qui la guettent elle ignore quâil est dangereux pour elle de toucher Ă un fuseau, elle ignore Ă©galement que sa belle mĂšre, Ă laquelle son Ă©poux la confie » au moment de partir Ă la guerre, est de race ogresse11 ». 12 Câest sur quoi insiste Jean-Michel Adam dans TextualitĂ© et intertextualitĂ© des contes, ouvr. citĂ©, ... 9Cette incapacitĂ© de lire les signes12 caractĂ©rise non seulement la belle princesse du premier conte, mais aussi, dans le deuxiĂšme, le Petit Chaperon rouge, dâorigine plus modeste, mais tenue dans la mĂȘme ignorance des dangers du monde. Il en va de mĂȘme pour la jeune femme de noblesse appauvrie, qui Ă©pouse le riche roturier Ă lâinquiĂ©tante barbe bleue sans enquĂȘter sur les disparitions mystĂ©rieuses de ses prĂ©cĂ©dentes femmes. La tĂąche dâidentifier les dangers qui guettent les jeunes femmes quâelles soient princesses, filles de village ou filles de noblesse appauvrie dans une sociĂ©tĂ© hypocrite, qui les maintient dans lâignorance, semble ĂȘtre dĂ©lĂ©guĂ©e aux lecteurs et aux lectrices que la dĂ©dicataire du recueil reprĂ©sente de façon emblĂ©matique. Câest une lecture fine des textes qui permettra dâen saisir le sens cryptĂ© et de le rĂ©vĂ©ler. Ce dĂ©cryptage commence par le repĂ©rage dâindices qui renvoient Ă dâautres textes, et plus prĂ©cisĂ©ment Ă dâautres contes et histoires. Le recueil, Ă commencer par son paratexte, comporte un grand nombre de tels indices intertextuels. 13 Je rĂ©sume par la suite, pour le besoin de la prĂ©sente Ă©tude, les aspects les plus importants de cet ... 10Ainsi, la devise formulĂ©e en latin Pulchra et nata coronae convoque dâemblĂ©e une autre Belle trĂšs cĂ©lĂšbre PsychĂ© surnommĂ©e pulchra, protagoniste de la fabella dâApulĂ©e. LâhĂ©roĂŻne, dont lâhistoire raconte le destin dâune jeune princesse qui est, elle aussi, belle et nĂ©e pour estre couronnĂ©e », est omniprĂ©sente dans les arts depuis la Renaissance et dans lâiconographie des chĂąteaux des rois de France. Comme je lâai montrĂ© ailleurs, Perrault configure les trois premiers contes de son recueil en reconfigurant trois moments successifs de lâĂ©preuve la plus difficile, celle de la descente aux Enfers que VĂ©nus inflige Ă PsychĂ© pour se dĂ©barrasser de la trop belle mortelle aimĂ©e par son fils Cupidon13. Lâhistoire de la protagoniste du conte moderne, qui hĂ©rite du mĂȘme surnom que PsychĂ©, se construit Ă partir dâun geste que PsychĂ© ne doit pas faire elle ne doit pas rĂ©pondre Ă la demande des tisserandes infernales de leur donner un petit coup de main », car leur piĂšge consiste Ă lui faire toucher le mĂ©tier pour pouvoir couper le fil de sa vie. La malĂ©diction qui frappe la princesse pendant son baptĂȘme est une menace de lui faire perdre la vie si elle touche, dans un geste analogue, le fuseau dâune vieille en train de filer sa quenouille. 11La Belle du conte de Perrault fait exactement ce que PsychĂ© avait rĂ©ussi Ă ne pas faire parce quâelle avait Ă©tĂ© informĂ©e des dangers par une tour bienveillante, qui sâanime quand elle dĂ©cide de se jeter dans le vide par dĂ©sespoir. La Belle du conte moderne touche aux outils de la fileuse pour une raison que le lecteur doit identifier par le biais dâune lecture prĂ©cise. Il constatera en relisant que la raison est toute simple personne ne lâavait avertie. Elle ne sait pas quâil est dangereux de toucher Ă un fuseau, parce quâelle nâa reçu aucun conseil de la part de ses parents royaux dont lâoubli de lâinvitation de la vieille fĂ©e est pourtant la cause de la malĂ©diction qui pĂšse sur elle. Le narrateur dĂ©crit le geste fatal en ces termes 14 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 32. Que faites-vous lĂ , ma bonne femme, dit la Princesse je file, ma belle enfant, luy rĂ©pondit la vieille qui ne la connoissait pas. Ha ! que cela est joli, reprit la Princesse, comment faites-vous ? donnez-moy que je voye si jâen ferois bien autant. Elle nâeust pas plutost pris le fuseau, que comme elle estoit fort vive, un peu estourdie, & que dâailleurs lâArrest des FĂ©es lâordonnoit ainsi, elle sâen perça la main, & tomba Ă©vanouie14. 15 ApulĂ©e, Les MĂ©tamorphoses ou lâĂne dâor, texte Ă©mendĂ©, prĂ©sentĂ© et traduit par O. Sers, Paris, Les ... 16 Ibid., p. 236-237. 12Le geste impulsif de la Belle, tel quâil est reprĂ©sentĂ© dans cette scĂšne, rappelle un autre geste trĂšs cĂ©lĂšbre de PsychĂ©, souvent reprĂ©sentĂ© dans lâabondante iconographie de la fabella. Au moment de le voir Ă la lumiĂšre de la lampe Ă huile, elle se pique Ă la flĂšche de Cupidon assez profondĂ©ment pour que perlent Ă la surface de la peau de minuscules gouttelettes de sang vermeil, et câest ainsi que PsychĂ©, dâelle-mĂȘme et sans y penser, se rendit amoureuse de lâAmour15 ». La symbolique Ă©rotique de ce geste devient Ă©vidente lorsque le lecteur apprend que PsychĂ© est enceinte de lâenfant conçu avec Cupidon et nommĂ© VoluptĂ©. Perrault amalgame ingĂ©nieusement la piqĂ»re au fuseau avec une autre scĂšne cĂ©lĂšbre de lâintertexte latin. MalgrĂ© la mise en garde par la tour, PsychĂ©, assaillie par une curiositĂ© invincible, ouvre la boĂźte de VĂ©nus quâelle croit remplie dâun baume de beautĂ© divine, mais que Proserpine avait remplie, sur ordre de la perfide dĂ©esse, dâun sommeil de Styx » qui transforme aussitĂŽt la belle mortelle en cadavre endormi16 ». Câest suite Ă la piqĂ»re au fuseau, qui ne semble rien avoir dâĂ©rotique, que la Belle du conte moderne est, Ă son tour, transformĂ©e pour un siĂšcle en cadavre endormi ». 17 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 26. 18 Ibid., p. 26. 19 Ch. Perrault, Contes, R. Zuber Ă©d., Paris, Imprimerie Nationale, coll. Lettres françaises », 19 ... 13Le narrateur fait toutefois Ă©tat dâune Ă©trange rĂ©action qui permet au lecteur perspicace dâĂ©tablir la relation avec la piqĂ»re provoquĂ©e par la flĂšche de Cupidon dans lâintertexte latin. AprĂšs cent ans de sommeil, la Belle se rĂ©veille amoureuse du prince inconnu qui se tient dans la ruelle devant son lit, mais quâelle nâa jamais vu auparavant. Le regardant avec des yeux plus tendres quâune premiere veuĂ« ne sembloit permettre », elle lui adresse des paroles trĂšs obligeantes Est-ce vous, mon Prince, [âŠ] vous vous estes bien fait attendre17. » Ces paroles incongrues mais flatteuses dĂ©clenchent aussitĂŽt la rhĂ©torique amoureuse du prince inconnu qui lâassura quâil lâaimoit plus que luy mesme18 ». Sâensuit le prompt mariage le soir mĂȘme entre la princesse ingĂ©nue et le prince inconnu dont elle ignore quâil nâest pas seulement fils dâun roi mais aussi dâune ogresse qui attentera Ă sa vie et Ă celle de ses enfants. Dans sa réécriture du conte pour le Mercure galant en 1696, Perrault donne une explication plus circonstanciĂ©e de lâemportement amoureux de la jeune femme pour un Ă©tranger Oui, mon cher prince, lui rĂ©pondit la princesse, je sens bien Ă votre vue que nous sommes faits lâun pour lâautre. Câest vous que je voyais, que jâentretenais, que jâaimais pendant mon sommeil. La fĂ©e mâavait rempli lâimagination de votre image19. » Selon ce tĂ©moignage » de la princesse, la fĂ©e lui aurait donc inculquĂ© lâidĂ©e que lâinconnu qui se prĂ©senterait Ă son rĂ©veil serait lâhomme de sa vie et quâelle devait se donner Ă lui sans se prĂ©occuper de savoir qui il Ă©tait, dâoĂč il venait et qui Ă©taient ses parents. 20 Jâai montrĂ© ailleurs que Perrault sous-tend La Belle au bois dormant » encore avec de multiples i ... 14Pour configurer la suite de lâhistoire de la Belle ingĂ©nue et sa confrontation avec sa belle-mĂšre ogresse, Perrault recourt Ă deux cunti de Giambattista Basile, qui avaient dĂ©jĂ reconfigurĂ© le cĂ©lĂšbre conte de PsychĂ© sur le mode comique et grotesque. Dans Lo turzo dâoro Le tronc dâor et Sole, Luna e Talia, Basile avait respectivement remplacĂ© la mĂ©chante VĂ©nus par une ogresse vorace et par une Ă©pouse jalouse se comportant en MĂ©dĂ©e enragĂ©e. Perrault attribue les traits de ces deux figures Ă la mĂšre ogresse du prince. Le rapprochement du conte français avec les intertextes latin et italiens permet aux lecteurs perspicaces de comprendre lâĂ©goĂŻsme et lâhypocrisie du prince en apparence si charmant, qui livre sa femme et ses deux enfants aux appĂ©tits meurtriers de sa mĂšre au lieu de les en protĂ©ger, comme le font les prĂ©tendants de ses sĆurs intertextuelles latines et napolitaines PsychĂ©, Parmentella et Talia20. 21 Au sujet de la teneur subversive politique, voir ibid., p. 156-168. 15Par le biais dâune telle lecture diffĂ©rentielle, la princesse, lectrice emblĂ©matique, peut comprendre quâil est dangereux dâĂ©pouser un prince inconnu et quâil vaut mieux se mĂ©fier mĂȘme des plus proches, parents royaux et prĂ©tendants hypocrites, qui se prĂ©occupent avant tout de leurs propres intĂ©rĂȘts. Elle peut aussi ĂȘtre amenĂ©e Ă mettre en question la pratique des familles royales de vendre » leurs enfants dĂšs leur naissance en fonction de leurs intĂ©rĂȘts politiques et financiers. La teneur subversive dâune telle mise en question de la politique maritale sur laquelle se fondait le pouvoir des Bourbons et de toute la sociĂ©tĂ© de cour permet de comprendre la nĂ©cessitĂ© de crypter cette Morale-trĂšs sensĂ©e » et de la faire dĂ©crypter par les lecteurs capables de lire avec un certain degrĂ© de pĂ©nĂ©tration21 ». 22 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 45-46. 16Sâil est vrai que la morale Ă tirer de lâhistoire de la Belle relĂšve dâune forte critique socio-politique et quâelle doit ĂȘtre cryptĂ©e pour Ă©chapper aux yeux des censeurs, on comprend la raison pour laquelle la MoralitĂ© rimĂ©e de la fin renonce Ă lâexpliciter, mais prĂ©sente deux arguments destinĂ©s Ă libĂ©rer le moralisateur de cette tĂąche Mais lâattendre cent ans, & toujours en dormant, / On ne trouve plus de femelle, /Qui dormist si tranquillement » et Mais le sexe avec tant dâardeur, /Aspire Ă la foy conjugale, /Que je nâay pas la force ny le cĆur, /De lui prescher cette Morale »22. Expliciter les dangers Ă©manant des conteurs de fleurettes » Marie-Jeanne LhĂ©ritier 23 Voir Ă ce sujet TextualitĂ© et intertextualitĂ© des contes, ouvr. citĂ©, p. 69-80 et 169-171. 17Ă la diffĂ©rence de son oncle Charles Perrault, Marie-Jeanne LhĂ©ritier renonce Ă dĂ©dier ses Ćuvres meslĂ©es parues en 1696 Ă un destinataire appartenant Ă la famille royale. Exempt de lâĂ©pĂźtre dâusage, le volume sâouvre sur lâ Extrait du privilĂšge du Roy » datant du 19 juin 1695 et lâachevĂ© de lâimprimer du 8 octobre 1695. Ăcrits la mĂȘme annĂ©e que les contes pseudo-naĂŻfs du manuscrit dâapparat dont LhĂ©ritier connaĂźt trĂšs bien autant les textes que les images23, les quatre rĂ©cits constituant la premiĂšre partie des Ćuvres meslĂ©es sont explicitement dĂ©signĂ©s comme nouvelles. Tout en renonçant Ă une Ă©pĂźtre dĂ©dicatoire, LhĂ©ritier crĂ©e, Ă lâintĂ©rieur de ses nouvelles, une scĂšne de parole narrative, sur laquelle lâinstance narrative, figure de lâauteure, raconte une histoire Ă un personnage choisi de sexe fĂ©minin, explicitement nommĂ© dans le titre. La narrataire installĂ©e sur la scĂšne de parole de sa quatriĂšme nouvelle, intitulĂ©e LâAdroite Princesse ou les Avantures de Finette. Nouvelle, nâest autre que Madame La Comtesse de Murat » qui rĂ©digeait alors une retentissante DĂ©fense des Dames, ou Les MĂ©moires de Madame la comtesse de M*** qui paraĂźtra en 1697. En 1698 elle publiera un recueil contenant des Contes de fĂ©es, qui rĂ©pondent Ă la fois aux Contes des fĂ©es de Marie-Catherine dâAulnoy et aux nouvelles de Marie-Jeanne LhĂ©ritier. Murat est entiĂšrement acquise Ă la cause des femmes sçavantes » dĂ©fendue par la narratrice de la nouvelle qui la sollicite comme partenaire de dialogue dans ce que lâon peut appeler une nouvelle-conversation, afin de dĂ©battre sur le sens et la morale Ă tirer de lâhistoire de Finette, lâadroite princesse. 24 LhĂ©ritier, Ćuvres meslĂ©es, contenant Lâinnocente tromperie, Lâavare puni, Les enchantemens de ... 25 Ibid., p. 230-231. 18LhĂ©ritier nâattend pas la fin de son Historiette pour moraliser » sur les sens Ă lui donner. Annonçant un rĂ©cit sans façon & comme on parle je ne cherche que quelque moralitĂ©24 », elle rĂ©vĂšle sans dĂ©tour que son Historiette » roule sur deux Proverbes ». Au lieu de demander Ă ses lectrices un dĂ©cryptage nĂ©cessitant une lecture avec un certain degrĂ© de pĂ©nĂ©tration », comme lâa fait Perrault, LhĂ©ritier en fournit le sens dâemblĂ©e OisivetĂ© est mĂšre de tous vices » et DĂ©fiance est mĂšre de seuretĂ© »25. Sans attendre, la narratrice sâadresse directement aux Beautez » quâil sâagit de mettre en garde contre les dangers qui guettent les jeunes femmes dans la sociĂ©tĂ© de cour hypocrite 26 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 231-232. Non, lâAmour ne triomphe gueresQue des cĆurs qui nâont point dâ qui craignez quâun adroit vainqueurVĂŽtre raison ne devienne la dupe,Beautez, si vous voulez conserver votre cĆur,Il faut que vĂŽtre esprit sâ si malgrĂ© vos soins, vĂŽtre sort est dâaimer,Gardez du moins de vous laisser charmerSans connaĂźtreCeluy que vĂŽtre cĆur veut se donner pour les Blondins doucereuxQui fatiguent les Ruelles,Et ne sachant que dire aux BellesSoupirent sans ĂȘtre amoureux,DĂ©fiez-vous des Conteurs de fleurettes, Connoissez-bien le fond de leurs esprits ;AuprĂ©s de toutes les IrisIls debitent mille sornettes,Defiez-vous enfin de ces brusques AmansQui se disent en feu dĂ©s les premiers momens,Et jurent une vive flĂąme ;Moquez-vous de ces vains sermens Pour bien assujetir une ameIl faut quâil en coĂ»te du quâun peu de complaisance Ne desarme trop tĂŽt vĂŽtre austere fiertĂ© ;De votre juste dĂ©fiance DĂ©pend votre repos & votre sĂ»retĂ©26. 27 Ces vignettes de 1695 dessinĂ©es plus finement Ă la main que la vignette gravĂ©e sont accessibles sur ... 19Cette apostrophe dĂ©signe le danger encouru par les Beautez » en premier lieu comme un danger dâordre discursif. Les ruelles, cet espace Ă cĂŽtĂ© des lits dans lesquels les dames recevaient leurs visiteurs, sont pointĂ©es comme un lieu dâexercice privilĂ©giĂ© et particuliĂšrement dangereux des Blondins doucereux », qui soupirent sans ĂȘtre amoureux » et qui se disent en feu dĂ©s les premiers momens ». Lâapostrophe dĂ©crit de façon prĂ©cise la situation dans laquelle se trouvent la Belle au bois dormant et le Petit Chaperon rouge sur les vignettes qui surplombent les rĂ©cits du manuscrit dâapparat de Perrault. La premiĂšre montre la Belle allongĂ©e dans son lit royal, tendant sa main au prince inconnu qui se tient dans la ruelle au rĂ©veil de son sommeil sĂ©culaire27. La deuxiĂšme montre une jeune femme sĂ©duisante dont la coiffure est ornĂ©e dâune bande de tissu rouge, dans un lit plus modeste, en train de caresser dĂ©licatement et sans aucun signe dâeffroi le museau dâun prĂ©tendant figurĂ© en loup doucereux dĂ©jĂ montĂ© Ă moitiĂ© sur son lit. Si Perrault avait omis dâexpliciter dans son texte la teneur Ă©rotique des deux scĂšnes reprĂ©sentĂ©es sur les vignettes, LhĂ©ritier le fait dâemblĂ©e dans son apostrophe, comme sâil sâagissait de lui faire comprendre quâil nâavait pas Ă©tĂ© assez explicite et quâelle prĂ©conisait une autre façon de moraliser sur les contes. 20Pour configurer sa nouvelle, LhĂ©ritier met en scĂšne une protagoniste fĂ©minine bien plus adroite » que celles qui sont reprĂ©sentĂ©es dans les contes pseudo-naĂŻfs de Perrault. Elle rĂ©pond Ă ses trois premiers contes en prĂ©sentant une hĂ©roĂŻne Ă la fois plus adroite et plus perspicace que la Belle au bois dormant et le pauvre petit chaperon rouge », et plus prĂ©voyante que lâĂ©pouse terrorisĂ©e de Barbe bleue. 28 G. Basile, Lo cunto de li cunti, A cura di Michele Rak, Milan, Garzanti, 2006, p. 522. 29 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 239-240. 21Cadette de trois sĆurs, Finette est, comme son nom lâindique, plus perspicace et intelligente que ses aĂźnĂ©es. Son nom est formĂ© sur le modĂšle de Sapia Liccarda », fille cadette dâun riche marchand et protagoniste du quatriĂšme cunto de la troisiĂšme journĂ©e du recueil de Basile que LhĂ©ritier transforme, pour le besoin de sa rĂ©ponse Ă Perrault, en princesse. Si Liccarda est surnommĂ©e Sapia la sage, Ă cause de son nciegno, son ingĂ©niositĂ©28, Finette ne garde que le surnom que la narratrice prend soin dâexpliquer en ces termes La princesse donna en plusieurs occasions des marques de sa pĂ©nĂ©tration & de sa finesse dâesprit ; elle en donna tant que le peuple luy donna le surnom de Finette29. » Lâadroite princesse sait lire avec pĂ©nĂ©tration » non seulement les dĂ©pĂȘches et traitĂ©s qui tentent de piĂ©ger le roi son pĂšre quâelle conseille et sauve Ă plusieurs reprises du dĂ©sastre politique, mais elle sait aussi analyser avec autant de pĂ©nĂ©tration » les discours dâun conteur de fleurettes » nommĂ©, selon la stratĂ©gie onomastique de transparence des caractĂšres des personnages propre Ă lâauteure, Riche-cautele, câest-Ă -dire riche en ruses ». 30 G. Basile, ouvr. citĂ©, p. 522 si che le portava n dito faceva triste vergogne ». 22Pour dĂ©crire le danger inhĂ©rent Ă la sĂ©duction par de tels perfides conteurs de fleurettes », LhĂ©ritier invente un objet bien particulier par lequel elle remplace les bagues munies de pierres qui se tachent dans le cunto de Basile si celle qui les portait au doigt faisait des choses tristement honteuses30 ». Elle fabrique » cet objet ingĂ©nieusement Ă partir de la malĂ©diction qui frappe la Belle du conte de Perrault annonçant que la Princesse se perceroit la main dâun fuseau & quâelle en mourroit », un geste dont nous avons vu quâil renvoie Ă la fameuse scĂšne dĂ©crite par ApulĂ©e dans laquelle PsychĂ© se pique par mĂ©garde Ă la flĂšche de Cupidon. LhĂ©ritier remplace ce fuseau par une quenouille hautement symbolique dont la narratrice dĂ©crit les propriĂ©tĂ©s trĂšs explicitement en sâadressant Ă sa narrataire 31 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 239-242. Vous, qui ĂȘtes si savante dans toutes sortes dâantiquitez, je ne doute pas, Comtesse charmante, que vous nâayez cent fois entendu parler du merveilleux pouvoir des FĂ©es. Le Roy dont je vous parle Ă©tant amy intime dâune de ces habiles femmes, alla trouver cette amie Il luy rĂ©presenta lâinquietude oĂč il Ă©toit touchant ses filles. Ce nâest pas, luy dit le Prince, que les deux aĂźnĂ©es, dont je mâinquiĂšte, ayent jamais fait la moindre chose contre leur devoir mais elles ont si peu dâesprit, elles sont si imprudentes & vivent dans une si grande dĂ©soccupation, que je crains que pendant mon absence elles nâaillent sâembarasser dans quelque folle intrigue pour trouver de quoy sâamuser. Pour Finette, je suis seur de sa vertu cependant je la traiteray comme les autres, pour faire tout Ă©gal ; câest pourquoi, sage FĂ©e, je vous prie de me faire trois QuenoĂŒilles de verre pour mes filles, qui soient faites avec un tel art, que chaque QuenoĂŒille ne manque point de se casser, si tĂŽt que celle Ă qui elle appartiendra, fera quelque chose contre sa cette FĂ©e Ă©toit des plus habiles, elle donna Ă ce Prince trois QuenoĂŒilles enchantĂ©es & travaillĂ©es avec tous les soins necessaires pour le dessein quâil avoit mais il ne fut pas content de cette prĂ©caution. Il mena les Princesses dans une tour fort haute, qui Ă©toit bĂątie dans un lieu bien dĂ©sert. Le Roy dit Ă ses filles quâil leur ordonnoit de faire leur demeure dans cette Tour, pendant tout le temps de son absence, & quâil leur deffendoit dây recevoir aucune personne que ce fĂ»t. Il leur ĂŽta tous leurs Officiers de lâun & de lâautre sexe, & aprĂšs leur avoir fait present des QuenouĂŻlles enchantĂ©es dont il leur expliqua les qualitez, il embrassa les Princesses & ferma les portes de la Tour, dont il prit luy mĂȘme les clefs ; puis il partit31. 23Dans sa façon de configurer son Historiette, LhĂ©ritier fusionne en un seul et mĂȘme prĂ©tendant les trois princes qui font la cour aux trois filles du marchand dans le cunto napolitain. Lâaction de Riche-cautele, ennemi politique du roi, est bien plus perfide que les tentatives de sĂ©duction bon enfant des prĂ©tendants napolitains auprĂšs des filles du marchand. DĂ©guisĂ© en vieille femme, il sâintroduit dans la tour dans laquelle le roi a enfermĂ© ses filles avant de partir Ă la guerre, tandis que le marchand napolitain avait enfermĂ© les siennes dans sa maison aprĂšs en avoir clouĂ© les fenĂȘtres. Se dĂ©gageant de son accoutrement, Riche-cautele se met Ă conter fleurettes » et rĂ©ussit Ă sâintroduire dans le lit de Babillarde, sĆur aĂźnĂ©e de Finette, trop heureuse de sâadonner Ă son penchant de bavarde. Profitant de la lenteur de Nonchalante, la deuxiĂšme sĆur, le redoutable conteur de fleurettes parvient Ă conclure promptement un deuxiĂšme mariage » dont la narratrice ne dissimule pas le vrai sens et les consĂ©quences trĂšs concrĂštes leurs quenouilles se brisent et elles se trouveront toutes deux enceintes. 32 Ibid., p. 262. 33 Ibid. 24AprĂšs les avoir enfermĂ©es dans leurs chambres, Riche-cautele sâen prend Ă la cadette. Face Ă la rĂ©sistance de Finette, le blondin doucereux » se transforme en loup dangereux » et passe de la rhĂ©torique galante Ă lâaction violente [âŠ] ce mechant Prince, outrĂ© dâimpatience, alla querir une buche & enfonça la porte. » Comme LhĂ©ritier a dotĂ© sa protagoniste non seulement dâun don de lecture et dâĂ©coute pĂ©nĂ©trante, mais aussi dâune capacitĂ© de rĂ©action Ă©tonnante, le mĂ©chant prince ne peut faire dâelle une proie aussi facile que de ses deux sĆurs Il trouva Finette armĂ©e dâun gros marteau quâon avoit laissĂ© par hazard dans une garderobe qui Ă©toit proche de sa chambre32. » Riche-cautele bat en retraite devant le gros marteau » que lâadroite princesse est capable de brandir Il voulut se jetter Ă ses pieds mais elle luy dit fierement en se reculant Prince, si vous approchez de moy je vous fendray la tĂȘte avec ce marteau33. » 34 Ibid., p. 264. 25Le galant brutal continue Ă conter fleurettes, mais Finette garde le gros marteau Ă la main, fidĂšle Ă la maxime DĂ©fiance est mĂšre de suretĂ© » dont la nouvelle illustre ainsi le bien-fondĂ©. Comprenant ce qui est arrivĂ© Ă ses sĆurs, elle dĂ©cide de les vanger du mesme coup qui luy feroit Ă©viter un malheur pareil Ă celuy quâelle jugeoit quâelles avoient eu34 ». Elle recourt alors Ă une stratĂ©gie de feintise qui ressemble beaucoup Ă celle mise en Ćuvre par lâĂ©pouse de Barbe bleue 35 Ibid., p. 265. Au sujet de Finette plus adroite que lâĂ©pouse de Barbe, voir TextualitĂ© et intertext ... Cette jeune Princesse dit donc Ă Riche-cautele quâelle consentoit sans peine Ă lâĂ©pouser [âŠ] & elle luy dit quâelle le prioit de la laisser un peu de temps seule pour penser au Ciel ; quâen suite elle le meneroit dans une chambre oĂč il trouveroit un fort bon lit, & quâaprĂšs elle reviendroit sâenfermer chez elle jusquâau lendemain35. 36 Ibid. 37 Ibid., p. 265-266. 38 Ibid., p. 266. 26Riche-cautele, qui nâĂ©tait pas un fort courageux personnage » selon le commentaire ironique de la narratrice, voyant Finette armĂ©e du gros marteau, dont elle badinoit, comme on fait dâun Ă©vantail », consentit Ă ce que souhaitoit la Princesse, & se retira pour la laisser quelque temps mĂ©diter »36. Finette est alors libre dâexĂ©cuter son stratagĂšme elle prĂ©pare au mĂ©chant sĂ©ducteur qui a souillĂ© lâhonneur de ses sĆurs le lit quâil mĂ©rite, et quâelle place sur le trou dâun EgoĂ»t qui Ă©toit dans une chambre du ChĂąteau » et dans lequel on jetait toutes les ordures »37. Faisant preuve dâune Ă©tonnante habiletĂ©, elle croise sur ce trou deux morceaux de bois peu solides et fait bien proprement un lit par dessus38 ». La narratrice Ă©voque avec un plaisir non dissimulĂ© la scĂšne dâun comique irrĂ©sistible qui se produit alors 39 Ibid., p. 266-267. Le Prince, sans se deshabiller, se jetta sur le lit avec prĂ©cipitation, & sa pesenteur ayant fait tout dâun coup rompre les petits bĂątons, il tomba au fond de lâEgoĂ»t, sans pouvoir se retenir, en se faisant vingt bosses Ă la tĂȘte, & en se fracassant de tous cĂŽtez39. 27Cette scĂšne reprĂ©sente une situation radicalement diffĂ©rente des scĂšnes figurant sur les deux premiĂšres vignettes du manuscrit dâapparat de Perrault. La narratrice ne manque pas de prĂȘter des traits de satire Ă cette chute du Prince dans le tuyau » provoquĂ©e par lâadroite Finette et de moraliser » de façon bien plus explicite que Perrault 40 Ibid. La chute du Prince fit un grand bruit dans le tuyau dâailleurs il nâĂ©toit pas Ă©loignĂ© de la chambre de Finette ; elle sĂ»t aussitĂŽt que son artifice avoit eu tout le succĂšs quâelle sâĂ©toit promis, & elle en ressentit une joye secrete qui luy fut extrĂȘmement agrĂ©able On ne peut dĂ©crire le plaisir quâelle eut de lâentendre barboter dans lâĂ©gout. Il mĂ©ritoit bien cette punition & la Princesse avoit raison dâen ĂȘtre satisfaite40. 28Mais le dangereux conteur de fleurettes nâest pas encore totalement vaincu, puisque Riche-cautele, repĂȘchĂ© par ses gens Ă la sortie des tuyaux de lâĂ©gout, se remet de ses bosses et souillures. Lâadroite princesse doit encore inventer dâautres stratagĂšmes pour dĂ©montrer le bien fondĂ© des deux maximes que la nouvelle de LhĂ©ritier sâattache Ă illustrer. AprĂšs avoir secrĂštement dĂ©posĂ© les deux poupons dont ses sĆurs aĂźnĂ©es ont accouchĂ© entretemps au chĂąteau de leur gĂ©niteur, lâintrĂ©pide Finette est capturĂ©e par ses gardes. GrĂące Ă son habilitĂ© et Ă sa rapiditĂ©, elle parvient Ă pousser son agresseur dans le tonneau muni de lames coupantes quâil lui avait destinĂ©. Au retour du roi leur pĂšre, ses sĆurs aĂźnĂ©es essaient de le tromper en lui prĂ©sentant lâune aprĂšs lâautre la quenouille de verre de Finette, seule Ă lâavoir gardĂ©e intacte, mais le roi dĂ©couvre la supercherie et les fait punir par la mĂȘme FĂ©e quâil avait mandatĂ©e pour la fabrication des quenouilles enchantĂ©es. 29Lâ Historiette » de Finette, lâadroite princesse, nâest cependant pas finie pour autant. AprĂšs la victoire sur le dangereux conteur de fleurettes, la narratrice expose son intrĂ©pide protagoniste Ă un nouveau danger, plus insidieux encore. Il Ă©mane cette fois de lâaimable Bel-Ă -voir, frĂšre du mĂ©chant, qui semble pourtant avoir toutes les qualitĂ©s de lâhonnĂȘte homme et que Finette avait consenti Ă Ă©pouser. Mais lâ adroite » protagoniste ne se fie pas aux apparences de celui qui est bel Ă voir », parce quâelle a parfaitement intĂ©riorisĂ© la maxime dĂ©fiance est mĂšre de sĂ»retĂ© ». Se rappelant que son fiancĂ© Ă©tait trĂšs attachĂ© Ă son frĂšre, malgrĂ© la diffĂ©rence de leurs caractĂšres, Finette prend des prĂ©cautions trĂšs particuliĂšres en vue de sa nuit de noces. Elle se distingue, lĂ encore, de façon notable de la Belle au bois dormant 41 Ibid., p. 290. 42 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 28. 30Ce que fait Finette dans un cabinet rappelant celui de la Barbe bleue mĂ©rite une lecture avec un certain degrĂ© de pĂ©nĂ©tration. AprĂšs le soupĂ© magnifique » servi lors de la fĂȘte de mariage, la jeune mariĂ©e y entre sous quelque prĂ©texte » pour fabriquer une belle Marionnette » en forme de femme de paille », dans laquelle elle fourre les boyaux & la vessie pleine de sang » des animaux quâon avoit mangez au soupĂ© » 41. Cette insistance sur la viande consommĂ©e pendant le souper de la noce rappelle le souper dĂ©crit dans La Belle au bois dormant », qui avait Ă©tĂ© initiĂ© par lâappel impatient de la Dame dâhonneur affamĂ©e qui dit tout haut Ă la Princesse que la viande estoit servie42 ». Au lieu de se mettre docilement au lit avec son Ă©poux inconnu comme la Belle ingĂ©nue de Perrault, Finette invente un stratagĂšme qui paraĂźt comme une parodie des Ă©pouses trop dociles se comportant en femmes de paille » Lorsque Finette eut achevĂ© cette belle Marionnette, elle alla rejoindre la compagnie, & peu de temps aprĂ©s on conduisit la Princesse & son Epoux dans leur appartement. Quand on eut donnĂ© Ă la Toilette le temps quâil luy falloit donner, la Dame dâhonneur emporta les flambeaux & se retira. Aussi-tĂŽt Finette jetta la femme de paille dans le lit, & se cacha dans un coin de la chambre. 1696, p. 291 43 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 291. 31Depuis sa cachette, qui lui permet dâĂ©viter la terreur vĂ©cue par le Petit Chaperon rouge dĂ©vorĂ© par le Loup et celle de la femme de Barbe bleue face au meurtrier en sĂ©rie, Finette assiste tranquillement Ă lâassassinat de son effigie Le Prince aprĂ©s avoir soupirĂ© deux ou trois fois fort haut ; prit son Ă©pĂ©e & passa au travers du corps de la prĂ©tenduĂ« Finette Au mĂȘme moment il sentit le sang ruisseler de tous cotez, & trouva la femme de paille sans mouvement43. » Bel-Ă -voir se repent aussitĂŽt et manifeste son dĂ©sespoir dans un monologue qui permet dâexpliquer les raisons profondes de ce comportement bizarre si bien anticipĂ© par lâadroite Finette 44 Ibid., p 292. Quâay-je fait ! sâĂ©cria Bel Ă -voir. Quoy ! aprĂšs tant de cruelles agitations ! Quoy ! aprĂšs avoir tant balancĂ© si je garderois mes serments aux dĂ©pens dâun crime, jâay ĂŽtĂ© la vie Ă une charmante Princesse que jâĂ©tois nĂ© pour aimer ! Ses charmes mâont ravi dĂ©s le moment que je lây vûë ; cependant je nâay pas eu la force de mâaffranchir dâun serment quâun frĂšre possedĂ© de fureur avoit exigĂ© de moy par une indigne surprise ! Ah ! Ciel ! peut-on songer Ă vouloir punir une femme dâavoir trop de vertu ! HĂ© bien ! Riche-cautele, jâay satisfait ton injuste vengeance mais je vais vanger Finette Ă son tour par ma mort44. 45 Ibid., p. 293. 46 Ibid. Dans cette rĂ©plique attribuĂ©e Ă son hĂ©roĂŻne, LhĂ©ritier reprend le titre de la premiĂšre de ses ... 32AprĂšs lâaveu pathĂ©tique des motifs de ce meurtre de paille », Finette sort de sa cachette afin dâĂ©viter que son Ă©poux ne se passe lui-mĂȘme lâĂ©pĂ©e au travers du corps » pour la vanger » elle ne voulut pas quâil fĂźt une telle sotise45 », commente ironiquement la narratrice. Elle dĂ©lĂšgue Ă Finette la tĂąche dâexpliquer Ă son tour les raisons de son stratagĂšme et de tirer elle-mĂȘme la morale de lâhistoire VĂŽtre bon cĆur mâa fait deviner vĂŽtre repentir, & par une tromperie innocente, je vous ay Ă©pargnĂ© un crime46. » 33Expliciter les dangers qui guettent les jeunes femmes dans une sociĂ©tĂ© dominĂ©e par lâhypocrisie, la soif de pouvoir et la violence, tel semble ĂȘtre lâobjectif discursif et poĂ©tique qui sous-tend la façon de moraliser de Marie-Jeanne LhĂ©ritier. Cet objectif se dĂ©finit en rĂ©ponse aux contes pseudo-naĂŻfs de Charles Perrault, qui avait pointĂ© ces dangers de façon cryptĂ©e et peut-ĂȘtre trop implicite. LhĂ©ritier reprend des Ă©lĂ©ments importants de ses contes pseudo-naĂŻfs en les reconfigurant de façon significative. Ainsi, elle invente les quenouilles de verre en les substituant aux pierres magiques des bagues de Basile, tout en les inscrivant dans la symbolique du fuseau auquel se pique la Belle au bois dormant. Perrault avait fabriquĂ© cet objet magique tout aussi ingĂ©nieusement en reconfigurant les outils de filages de Parques et la flĂšche de Cupidon repĂ©rĂ©s dans le texte dâApulĂ©e. Quenouilles de verre et pantoufles de verre ⊠ainsi sur ce conte on va moralisant » 47 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 300. 48 Jâai analysĂ© plus en profondeur le dialogue intertextuel ingĂ©nieux entre LâAdroite Princesse » et ... 49 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 126. 50 Ibid., p. 130-131. 34Dans la Lettre Ă Madame qui clĂŽt lâensemble des quatre nouvelles des Ćuvres meslĂ©es, LhĂ©ritier affirme quâ il nây a que le merveilleux qui frape bien vivement lâimagination [âŠ]47 ». En effet, ses quenouilles de verre nâont pas seulement frappĂ© les jeunes Beautez » auxquelles elle sâadresse, mais aussi Charles Perrault. Au moment de réécrire les contes du manuscrit dâapparat et dâajouter trois nouveaux contes pour lâĂ©dition imprimĂ©e de 1697, il configure son sixiĂšme conte en prose, Cendrillon ou la petite pantoufle de verre », en changeant lâintrigue de La gatta Cennerentola » de Basile. Il transforme alors les mules de velours rouge de la protagoniste en pantoufles de verre, en rĂ©pondant ainsi, Ă son tour, Ă lâingĂ©nieuse invention de sa niĂšce48. Il fait fabriquer ces objets merveilleux Ă©galement par une FĂ©e, la Marraine » avec majuscule de Cendrillon, protagoniste du premier des trois contes que Perrault ajoute. La FĂ©e remet Ă Cendrillon, qui souhaite aller comme ses sĆurs au bal du prince, une paire de pantoufles de verre, les plus jolies du monde » en lui demandant dâĂȘtre bonne fille »49. Elle lui recommande sur toutes choses de ne passer minuit, lâavertissant qui si elle demeuroit au Bal un moment davantage, son carosse reviendroit citroĂŒille, ses chevaux des souris, ses laquais des lĂ©zards, & que ses vieux habits reprendroient leur premiere forme50 ». 51 Ibid., p. 132-133. 52 Ibid., p. 139. 53 Ibid., p. 140. 54 Ibid. 35Bien obĂ©issante, Cendrillon quitte le bal dĂšs quâelle entend sonner onze heures trois quarts » et demande Ă sa Marraine de pouvoir aller au bal aussi le lendemain, parce que le Fils du Roi lâen avoit priĂ©e51 ». Alors quâelle est encore plus parĂ©e que la premiere fois », les choses se compliquent dans le sens bien dĂ©crit dans la nouvelle de LhĂ©ritier Le Fils du Rois fut toujours auprĂ©s dâelle, & ne cessa de lui conter des douceurs. » Ăcoutant le conteur de fleurettes Ă lâinstar de Babillarde et de Nonchalante, la jeune Demoiselle ne sâennuyoit point, & oublia ce que la Marraine luy avoit recommandĂ© ; de sorte quâelle entendit sonner le premier coup de minuit52 ». La peur que lui avait inculquĂ©e sa Marraine lui fait toutefois prendre la fuite avant que ne se produise lâirrĂ©parable [âŠ] elle se leva & sâenfuĂŻt aussi legerement quâauroit fait une biche53. » Comme tous les loups doucereux, le Prince la suivit », mais grĂące Ă la rapiditĂ© que Cendrillon semble avoir appris de Finette, il ne pĂ»t lâattraper ». La phrase qui suit elle laissa tomber une de ses pantoufles de verre, que le Prince ramassa bien soigneusement54 » laisse planer le doute sâagit-il ici dâun stratagĂšme de Cendrillon ou dâun mouvement maladroit ? Peu importe, puisque la pantoufle de verre, dont la teneur symbolique devient assez Ă©vidente dans le rapprochement avec la nouvelle de LhĂ©ritier et son ingĂ©nieuse quenouille de verre, ne se brise pas ! 55 Ibid., p. 142. 56 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 251. 57 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 144. 36Le joli objet fragile exerce une fascination sur le prĂ©tendant princier qui dĂ©cide de recourir Ă des mĂ©thodes plus respectueuses de lâhonneur des femmes que dâautres loups doucereux et dangereux [âŠ] le fils du Roy fit publier Ă son de trompe, quâil Ă©pouseroit celle dont le pied seroit bien juste Ă la pantoufle55. » Câest une promesse de mariage royal officiel, annoncĂ©e solennellement, que le prince amoureux fait ici Ă la propriĂ©taire de la pantoufle de verre. Il se distingue par cet acte du prince conteur de fleurettes de La Belle au bois dormant », qui cache le mariage conclu Ă la hĂąte avec la Belle Ă ses parents. Lâengagement public du prince se distingue Ă©galement des mariages conclus dĂšs ce moment mĂȘme » comme celui de Riche-cautĂšle avec Nonchalante et Babillarde, qui nâobservent pas plus de grandes formalitez [âŠ] dans la conclusion de ce mariage » et qui en perdent leurs quenouilles qui se brisent en mille morceaux »56. On connaĂźt la suite de lâhistoire de Perrault qui nâa pas besoin de plus dâexplications le pied de Cendrillon entre sans peine » dans la pantoufle quâelle y estoit juste comme de cire » et lâĂ©tonnement des sĆurs fut grand, mais plus grand encore quand Cendrillon tira de sa poche lâautre petite pantoufle quâelle mit Ă son pied »57. 58 Au sujet des rĂ©ponses intertextuelles que Perrault adresse Ă LhĂ©ritier en prolongeant ou en ajoutan ... 37En reconfigurant dans Cendrillon ou la petite pantoufle de verre » lâhistoire de LâAdroite Princesse » de façon aussi ingĂ©nieuse que LhĂ©ritier y avait reconfigurĂ© La Belle au bois dormant », Le Petit Chaperon rouge » et La Barbe bleue », Perrault engage un deuxiĂšme temps dans le dialogue intertextuel et lâexpĂ©rimentation gĂ©nĂ©rique engagĂ©s avec sa niĂšce dont lâimportance est restĂ©e largement inaperçue par la critique58. Ă premiĂšre vue, lâAcadĂ©micien semble sâaligner sur la façon de moraliser de LhĂ©ritier, en pointant les dangers de la sĂ©duction par des conteurs de fleurettes royaux par le biais de la symbolique de la pantoufle de verre. Dans la premiĂšre MoralitĂ© de Cendrillon ou la petite pantoufle de verre », le moralisateur semble donner raison Ă la nĂ©cessitĂ© prĂŽnĂ©e par sa niĂšce dâinstruire » les jeunes femmes, et mĂȘme de les dresser » afin de leur faire Ă©viter ce danger Câest ce quâĂ Cendrillon fit avoir sa Maraine,En la dressant, en lâinstruisant,Tant & si bien quâelle en fit une Reine Car ainsi sur ce Conte on va moralisant. 38Mais Perrault nâen reste pas lĂ . Il ajoute une Autre MoralitĂ© » qui induit une autre façon de moraliser que LhĂ©ritier, en confirmant lâhypothĂšse selon laquelle les auteurs français reconfigurent les contes les uns des autres pour moraliser autrement Autre MoralitĂ©Câest sans doute un grand avantage,Dâavoir de lâesprit, du courage,De la naissance, du bon sens,Et dâautres semblables talens,Quâon reçoit du Ciel en partage ;Mais vous aurez beau les avoir,Pour vostre avancement ce seront choses vaines ;Si vous nâavez, pour les faire valoir,Ou des parrains ou des maraines. 59 Notons que lâhĂ©roĂŻne de sa premiĂšre nouvelle satyrique et hĂ©roĂŻque », Marmoison ou lâinnoncente t ... 60 Jean-Paul Sermain a trĂšs bien rĂ©sumĂ© ce quâil nomme lâutopie de Mlle LhĂ©ritier de Villandon » dan ... 61 Ă ce sujet, voir les extraits des lettres de la Princesse Palatine citĂ©es dans Histoire ou conte ... 39Cette Autre MoralitĂ© » dĂ©place le problĂšme de lâinstruction des jeunes femmes de la sociĂ©tĂ© de cour sur un tout autre plan. Il rend les lecteurs attentifs au fait que Cendrillon, fille dâun Gentil homme », nâaurait jamais pu accĂ©der au statut de Reine par ses propres forces et sa propre vertu59. Impitoyablement, lâAcadĂ©micien pointe un fait de la rĂ©alitĂ© sociale de la cour si Cendrillon Ă rĂ©ussi Ă sâattacher le cĆur dâun prince au point de se faire Ă©pouser officiellement par lui au lieu de servir seulement dâobjet sexuel dans un prompt » mariage sans grandes cĂ©rĂ©monies » tels que LhĂ©ritier lâĂ©voque pour les sĆurs de Finette et tel que Louis XIV le pratiquait dâailleurs couramment, cette ascension sociale nâest pas due Ă la qualitĂ© de lâinstruction morale par sa marraine, comme le laisse croire la premiĂšre MoralitĂ©, mais uniquement Ă lâinfluence politique dont les parrains et marraines doivent jouir Ă la cour. Face Ă lâallusion pessimiste Ă la situation de la cour de Louis XIV dominĂ©e par les luttes dâinfluence entre favoris et favorites du moment, la belle utopie morale de LhĂ©ritier60, incarnĂ©e dans ses hĂ©roĂŻnes intrĂ©pides, intelligentes et perspicaces, est sĂ©rieusement mise en cause. Ce surprenant revirement » dans la façon de moraliser de Perrault, dont lâApologie des Femmes et les contes plaident clairement la cause des femmes contre Boileau, ne signifie Ă mon sens nullement quâil trahit cette cause en 1697. Il signale plutĂŽt, je pense, son pessimisme face Ă la situation de la cour oĂč lâinjustice, lâarbitraire et le favoritisme continuent Ă rĂ©gner sous lâinfluence de Madame de Maintenon61. 62 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 296-298. 40Mais le jeu dialogique hautement complexe entre les auteurs français, qui reconfigurent les contes latin et italiens tout en se rĂ©pondant les uns aux autres, ne fait que commencer. Henriette-Julie de Murat, invitĂ©e explicitement Ă la fin de la nouvelle-conversation par LhĂ©ritier Ă mettre dans leurs jours / Les Contes ingenus, quoique remplis dâadresse, / Quâont inventĂ© les Troubadours62 », inventera une autre façon de moraliser, en rĂ©ponse Ă la fois Ă Perrault et Ă LhĂ©ritier, de mĂȘme que Marie-Catherine dâAulnoy et Charlotte-Rose de Caumont La Force et dâautres encore. Cette Ă©tonnante pluralitĂ© des façons de moraliser dĂ©ployĂ©e dans le corpus des contes et nouvelles français de la derniĂšre dĂ©cennie du xviie siĂšcle est Ă mon avis une des raisons majeures de lâĂ©norme impact de ce corpus sur lâĂ©volution du genre dans les littĂ©ratures europĂ©ennes et transeuropĂ©ennes jusquâĂ aujourdâhui des Grimm et de leurs informatrices » huguenotes jusquâaux auteurs fĂ©ministes et aux auteurs de livres pour la jeunesse dâaujourdâhui, les crĂ©ateurs continuent Ă y trouver matiĂšre et inspiration et suffisamment dâobjets merveilleux frappants pour poursuivre ce dialogue, et moraliser autrement. Haut de page Notes 1 Au sujet de ce processus dialogique et des concepts Ă©laborĂ©s pour le mettre Ă jour, je me permets de renvoyer Ă IntertextualitĂ© et dialogicitĂ© des contes », premiĂšre partie rĂ©digĂ©e par mes soins dans lâouvrage bipartite U. Heidmann et Adam, TextualitĂ© et intertextualitĂ© des contes. Perrault, ApulĂ©e, La Fontaine, LhĂ©ritierâŠ, Paris, Classiques Garnier, 2010, p. 1-152, ainsi quâĂ mon Ă©tude ExpĂ©rimentation gĂ©nĂ©rique et dialogisme intertextuel. Perrault, La Fontaine, ApulĂ©e, Straparola, Basile », FĂ©eries, no 8, Le merveilleux français Ă travers les siĂšcles, les langues, les continents », dossier coordonnĂ© par J. Mainil, 2011, p. 45-69. 2 PrĂ©face de Griselidis. Nouvelle avec le conte de Peau dâAsne, et celuy des Souhaits ridicules, fac-similĂ© de la quatriĂšme Ă©dition Coignard de 1695 [1694], Paris, Firmin Didot, 1929, s. p. 3 Au sujet de cette tradition allĂ©gorisante, voir lâĂ©tude de V. GĂ©ly, Lâinvention dâun mythe PsychĂ©. AllĂ©gorie et fiction du siĂšcle de Platon au temps de La Fontaine, Paris, HonorĂ© Champion, 2006. 4 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©. Avec des Moralitez, fac-similĂ© du second tirage de lâĂ©dition Barbin de 1697, Paris, Firmin Didot, 1929 ; Ă©galement GenĂšve, Slatkine Reprints, 1980, s. p. 5 Dictionnaire de lâAcadĂ©mie françoise, dĂ©diĂ© au Roy, Paris, Coignard, Imprimeur ordinaire du Roy, 1694, p. 239. 6 Pour renforcer cette idĂ©e, Perrault remplace la formule ceux qui les entendent » du manuscrit dâapparat de 1695 par ceux qui les lisent » dans lâĂ©dition imprimĂ©e de 1697. 7 Une reproduction de cette vignette telle que la reprĂ©sente le manuscrit dâapparat de 1695 se trouve Ă la page 57 de FĂ©eries no 11, dans mon Ă©tude Ces images qui dĂ©trompent⊠Pour une lecture iconotexuelle des recueils manuscrits 1695 et imprimĂ© 1697 des contes de Perrault », 2013, p. 47-69. 8 Pour plus dâinformations historiques Ă ce sujet, voir U. Heidmann, Histoire ou conte du temps passĂ© et critique du temps prĂ©sent La Belle au bois dormant dĂ©diĂ©e Ă la niĂšce de Louis XIV », dans Conte et histoire, 1690â1800, Ă©tudes rĂ©unies par M. Hersant et R. Jomand-Baudry, Paris, Classiques Garnier, coll. Rencontres », 2016, p. 153-168. 9 Câest par cette formule que Perrault dĂ©finit le genre de la nouvelle dans la prĂ©face de Griselidis. Nouvelle avec le conte de Peau dâAsne, Ă©d. citĂ©e, s. p. 10 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 6-7. 11 Ibid., p. 32. 12 Câest sur quoi insiste Jean-Michel Adam dans TextualitĂ© et intertextualitĂ© des contes, ouvr. citĂ©, p. 361-365, oĂč il parle de leçon sĂ©miologique » et considĂšre, comme je le montre ici, que la lecture des contes, par le tissage complexe des niveaux des sens, est le lieu dâune initiation au dĂ©codage des signes », p. 362. 13 Je rĂ©sume par la suite, pour le besoin de la prĂ©sente Ă©tude, les aspects les plus importants de cette reconfiguration intertextuelle de la fabella dâApulĂ©e pour lâinvention de La Belle au bois dormant » en renvoyant aux analyses plus dĂ©taillĂ©es, qui donnent aussi les citations en latin, prĂ©sentĂ©es dans FĂ©eries, no 8, Le merveilleux français Ă travers les siĂšcles, les langues, les continents », 2011, p. 45-69. 14 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 32. 15 ApulĂ©e, Les MĂ©tamorphoses ou lâĂne dâor, texte Ă©mendĂ©, prĂ©sentĂ© et traduit par O. Sers, Paris, Les Belles Lettres, 2007, p. 196-197. 16 Ibid., p. 236-237. 17 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 26. 18 Ibid., p. 26. 19 Ch. Perrault, Contes, R. Zuber Ă©d., Paris, Imprimerie Nationale, coll. Lettres françaises », 1987, p. 336. 20 Jâai montrĂ© ailleurs que Perrault sous-tend La Belle au bois dormant » encore avec de multiples indices intertextuels renvoyant au roman de Jean de La Fontaine, Les Amours de PsichĂ© et de Cupidon, Paris, Barbin, 1669. Cette réécriture du texte dâApulĂ©e qui dĂ©place son action Ă Versailles contient des allusions Ă la relation extraconjugale de Louis XIV avec Louise de La ValliĂšre, figurĂ©e en PsychĂ© persĂ©cutĂ©e par la haine de la Reine-MĂšre et lâĂ©pouse du monarque, allusions qui nâont pas Ă©chappĂ© Ă Perrault. Sa description des deux enfants de la Belle et du prince fils dâogresse contient des allusions aux deux enfants nĂ©s de cette union extraconjugale et Ă©levĂ©s en cachette, allusions que jâai analysĂ©es dans Histoire ou conte du temps passĂ© et critique du temps prĂ©sent La Belle au bois dormant dĂ©diĂ©e Ă la niĂšce de Louis XIV », art. citĂ©, p. 156 et suiv. 21 Au sujet de la teneur subversive politique, voir ibid., p. 156-168. 22 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 45-46. 23 Voir Ă ce sujet TextualitĂ© et intertextualitĂ© des contes, ouvr. citĂ©, p. 69-80 et 169-171. 24 LhĂ©ritier, Ćuvres meslĂ©es, contenant Lâinnocente tromperie, Lâavare puni, Les enchantemens de lâĂ©loquence, Les aventures de Finette, nouvelles, et autres ouvrages, en vers et en prose, de Mlle LâH***, avec le Triomphe de Mme Des HouliĂšres, tel quâil a Ă©tĂ© composĂ© par Mlle LâH***, Paris, Guignard, 1696, p. 230. 25 Ibid., p. 230-231. 26 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 231-232. 27 Ces vignettes de 1695 dessinĂ©es plus finement Ă la main que la vignette gravĂ©e sont accessibles sur le site de la BnF. Elles se trouvent Ă©galement dans le catalogue de lâexposition Il Ă©tait une fois les contes de fĂ©es O. Piffault dir., Paris, Seuil/BnF, 2001, p. 100. 28 G. Basile, Lo cunto de li cunti, A cura di Michele Rak, Milan, Garzanti, 2006, p. 522. 29 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 239-240. 30 G. Basile, ouvr. citĂ©, p. 522 si che le portava n dito faceva triste vergogne ». 31 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 239-242. 32 Ibid., p. 262. 33 Ibid. 34 Ibid., p. 264. 35 Ibid., p. 265. Au sujet de Finette plus adroite que lâĂ©pouse de Barbe, voir TextualitĂ© et intertextualitĂ© des contes, ouvr. citĂ©, p. 149- 152. 36 Ibid. 37 Ibid., p. 265-266. 38 Ibid., p. 266. 39 Ibid., p. 266-267. 40 Ibid. 41 Ibid., p. 290. 42 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 28. 43 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 291. 44 Ibid., p 292. 45 Ibid., p. 293. 46 Ibid. Dans cette rĂ©plique attribuĂ©e Ă son hĂ©roĂŻne, LhĂ©ritier reprend le titre de la premiĂšre de ses quatre nouvelles, Marmoison ou lâInnocente Tromperie, en modifiant uniquement la place de lâadjectif. Elle rappelle ainsi, dans la derniĂšre des quatre nouvelles, lâinnocente tromperie » mĂ©tafictionnelle quâelle y avait mise en Ćuvre en installant une fictive Mademoiselle Perrault sur la scĂšne de parole de sa premiĂšre nouvelle. Pour une analyse plus dĂ©taillĂ©e de cette stratĂ©gie scĂ©nographique, voir TextualitĂ© et intertextualitĂ© des contes, ouvr. citĂ©, p. 72-80. 47 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 300. 48 Jâai analysĂ© plus en profondeur le dialogue intertextuel ingĂ©nieux entre LâAdroite Princesse » et Cendrillon ou la petite pantoufle de verre », dans mon Ă©tude The Cinderella Laboratory or The Creative Force of Dialogical Writing », dans S. Praet dir., The Fairy Tale Vanguard, Wayne State University Press, Ă paraĂźtre, ainsi que dans le chapitre Cendrillon palimpseste » de mon livre en prĂ©paration, Le dialogisme des contes europĂ©ens. Ă ma connaissance, cet important rapport intertextuel nâa pas Ă©tĂ© vu par la critique, pourtant depuis si longtemps Ă la recherche de la rĂ©ponse Ă la question, pourquoi les pantoufles de Cendrillon sont faites dâune matiĂšre si inconfortable, au point de transformer, Ă la suite de Balzac et de LittrĂ©, la pantoufle de verre en pantoufle de vair ! Une lecture comparative des textes de LhĂ©ritier et de Perrault, menĂ©e avec le degrĂ© de pĂ©nĂ©tration dĂ©jĂ recommandĂ© aux lecteurs de 1695, aurait pu Ă©viter cette dĂ©rive interprĂ©tative assez comique, qui refait surface dans la rĂ©cente Ă©dition des Contes de Perrault, illustrĂ©s par DorĂ©, Paris, BnF, 2014, par ailleurs truffĂ©e dâautres erreurs. 49 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 126. 50 Ibid., p. 130-131. 51 Ibid., p. 132-133. 52 Ibid., p. 139. 53 Ibid., p. 140. 54 Ibid. 55 Ibid., p. 142. 56 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. 251. 57 Ch. Perrault, Histoires ou contes du temps passĂ©, Ă©d. citĂ©e, p. 144. 58 Au sujet des rĂ©ponses intertextuelles que Perrault adresse Ă LhĂ©ritier en prolongeant ou en ajoutant une Autre MoralitĂ© » Ă ses propres contes dans lâĂ©dition imprimĂ©e de 1697, voir TextualitĂ© et intertextualitĂ© des contes, ouvr. citĂ©, p. 90-91 et 147-149. 59 Notons que lâhĂ©roĂŻne de sa premiĂšre nouvelle satyrique et hĂ©roĂŻque », Marmoison ou lâinnoncente tromperie, y parvient de ses propres forces et sans aide des FĂ©es. Elle est couronnĂ©e reine pour ses seuls mĂ©rites personnels. 60 Jean-Paul Sermain a trĂšs bien rĂ©sumĂ© ce quâil nomme lâutopie de Mlle LhĂ©ritier de Villandon » dans LittĂ©rature et langue commune paroles en quĂȘte dâĂ©criture. Du classicisme aux LumiĂšres », dans S. Branca Rosoff Ă©d., Lâinstitution des langues. Autour de RenĂ©e Balibar, Paris, Maison des Sciences de lâHomme, 2001, p. 121. 61 Ă ce sujet, voir les extraits des lettres de la Princesse Palatine citĂ©es dans Histoire ou conte du temps passĂ© et critique du temps prĂ©sent La Belle au bois dormant dĂ©diĂ©e Ă la niĂšce de Louis XIV », art. citĂ©, p. 166-168. 62 LhĂ©ritier, ouvr. citĂ©, p. de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Ute Heidmann, Reconfigurer les contes pour moraliser autrement », FĂ©eries, 13 2016, 65-85. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Ute Heidmann, Reconfigurer les contes pour moraliser autrement », FĂ©eries [En ligne], 13 2016, mis en ligne le 01 janvier 2017, consultĂ© le 28 aoĂ»t 2022. URL ; DOI Haut de page Auteur Ute Heidmann UniversitĂ© de Lausanne / Centre de recherche en langues et littĂ©ratures europĂ©ennes comparĂ©es CLE Articles du mĂȘme auteur Haut de page Droits dâauteur © FĂ©eriesHaut de page
objet sur lequel se pique la belle au bois dormant