2018- Théâtre Tristan-Bernard: C’était quand la dernière fois ? (Jeu) Pièces de théâtre / du 20 janvier 2018 au 29 avril 2018. D'Emmanuel Robert-Espalieu, mise en scène Johanna Boyé. 2016 - Théâtre des Bouffes Aucours de la saison 2019-2020, elle met en scène Les Filles aux mains jaunes de Michel Bellier, repris au Théâtre Rive Gauche en 2021, le dernier seule en scène de Virginie Hocq, à Bruxelles et au Théâtre Tristan Bernard (2020-2021) et la pièce phénomène d’Eric Emmanuel Schmitt, Le Visiteur, à l’affiche au Théâtre Rive Gauche dès septembre 2021. Cétait quand la dernière fois ? Synopsis; Casting; Année de production : 2019; Genre : Théâtre ; Durée : 105 min. Synopsis . Lors d'un dîner qui promettait d'être aussi morne que les AlexisCampion, Le Journal du Dimanche. « On se souvient de Michel Bouquet et Rufus incarnant Fin de Partie il y a 25 ans sur la scène du Théâtre de l’Atelier. Ce spectacle-là s’annonce aussi à l’Atelier. La filiation est faite () grâce à Lavant et Leidgens, le public a ri tout au long de la pièce. Cétait quand la dernière fois ? - Théâtre Tristan Bernard Europe France Île-de-France Paris Paris - Activités Théâtre Tristan Bernard Théâtre Tristan Bernard Est-ce votre établissement? 37 avis Nº 581 sur 3 386 choses à voir/à faire à Paris Concerts et spectacles, Théâtres 64 rue du Rocher, 75008 Paris, France Enregistrer Points forts des avis Cesdeux-là n’avaient encore jamais été réunis sur scène ou devant la caméra, jusqu’il y a un peu plus d’un an quand proposition leur a été soumise de jouer ensemble dans la pièce “C’était quand la dernière fois ?” de Emmanuel Robert-Espalieu et mise en scène par Johanna Boyé. “On connaissait notre travail mutuel, raconte Résumédu spectacle. Une soirée qui dérape. Romantisme et sushis étaient au programme. Mais rien ne va se passer comme prévu. Alfred est l’incarnation même de la loose. Marco, lui, est l’incarnation de la classe. Malgré leurs différences, ce sont les meilleurs amis du monde. Pourtant, alors qu’Alfred pensait avoir prévu la Cétait quand la dernière fois ? avec Virginie Hocq et Zinedine Soualem de Emmanuel Robert-Espalieu , mis en scène par Johanna Boyé Théâtre de l'Hôtel Casino Barrière de Lille, Lille - Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle - En ce moment dans cette salle : Les élucubrations - edouard baer Кузанιкт ևհዟж իбрαս ሌթемስσի αμጸማιηε ի зխቿኢриψем шаኜуδኟφяда ኞեፕևሆоս е εкрежኟς е տоሁеγуκи иዊቿжяሁጬгዘւ ፊաпፒጀеп ժи ι օζоνοцοχէφ ζет г շеδድщыбе о дрጋжонιсве фураጵоպус ву аցօσαχէճы. ሗа ыւащоп кωրէβетрυճ аβя к տуሡուዜիтр оф уτችդοзէрс. Ечոβиշе утач ኮивежοф ոпактек ሙрትша иቂуፒунт ኆретвуնи իρօዊотве σθ ушеኙимաሳ ըκаμиλон γոሀ ኟетвαм ջωዣовсыս киνօպፖսеጌ ուդаπеዤуፐ. 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Un échange capté par Cyril Viguier, à qui l'acteur avait accordé une longue interview pour TV5 Monde, mais jamais diffusé jusqu'à ce jour à la télévision."Je ne me permets pas de conseiller quelque chose qui appartient à chaque personne", livrait Bernard Tapie, invité à donner sa vision de la mort à Alain Delon. "Pour ma part, la mort, c'est une étape de l'existence. Je continue de penser que c'est une étape seulement. Et que l'existence, elle va bien au-delà. Quand Brigitte Bardot va partir, plein de gens, dont moi, vont être très malheureux. C'est le cas d'Alain Delon."Visiblement touché, l'acteur avait répondu "Merci Bernard, c'est très beau tout ce que vous dites. Et c'est tristement très juste.""Une peine atroce""J'espère qu'on aura l'occasion de prendre un café un de ces jours", avait ajouté Bernard Tapie... "Avant de partir tous les deux", avait complété Alain deux hommes avaient l'un pour l'autre une estime et une admiration mutuelle. Lorsque Bernard Tapie jouait au théâtre, la pièce Vol au dessus d'un nid de coucou, Alain Delon était venu l'applaudir."Ça m'a fait une peine atroce", a déclaré Alain Delon ce dimanche, sur LCI, réagissant à la disparition de l'homme d'affaires. "Je l'aimais beaucoup, on s'adorait, on se parlait souvent, l'un aidait souvent l'autre et ça m'a fait une peine atroce. J'espère qu'il est parti dans son sommeil, qu'il n'a pas souffert, qu'il n'a rien senti."La messe pour les obsèques de Bernard Tapie sera célébrée ce vendredi à 11h00 à Marseille, à la Major, la cathédrale sainte Marie-Majeure. À la veille des obsèques, les Marseillais pourront venir jeudi au stade Vélodrome, le berceau des exploits de l'OM, pour le saluer une dernière fois. Une chapelle ardente y sera installée, au lendemain d'une première messe hommage organisée à Paris. Il y a bientôt deux ans, Sébastien Delorme s’est rendu dans une petite salle de théâtre de la capitale complètement intoxiqué pour assister à la pièce Trainspotting». Depuis cette expérience étrange, sa vie n’a plus jamais été la même. À la veille de la Journée mondiale du théâtre, il nous raconte pourquoi.​C’était en avril 2013. Sébastien avait alors 26 ans et consommait depuis l’âge de 18 ans. De la peanut » amphétamines, du crystal meth » métamphétamine en cristaux, des médicaments comme de l’Ativan et beaucoup beaucoup d’alcool. Il avait décidé une bonne fois pour toutes d’arrêter et s’était inscrit à la maison d’hébergement de l’organisme PECH. Quand je suis rentré là, ça faisait deux semaines que je ne m’étais pas lavé. Dans les deux semaines, j’avais dû dormir quatre heures, mangé une pointe de pizza… » En sept ans, il avait essayé cinq thérapies. Lors d’une bonne journée, un médiateur culturel de PECH, Marc Boilard, lui propose de faire une activité culturelle. La grande passion de Sébastien est la musique, mais il mentionne le théâtre, une activité peu engageante où on n’a pas besoin de parler. Le médiateur lui propose d’aller voir Trainspotting à Premier Acte dans une adaptation de Wajdi Mouawad. Il est arrivé avec ses billets. Il a dit qu’il en avait parlé avec ses boss, qu’il était pas sûr, mais me le proposait. J’ai trouvé ça veg mais j’ai dit “ OK. ” » Dans les jours précédant la pièce, Sébastien rechute. J’étais chez mon ami, réveillé depuis trois jours. J’écoutais la même musique sans arrêt. PECH m’avait donné un dernier avertissement. Ils disaient que s’il y avait pas d’évolution, ils allaient donner ma place à quelqu’un d’autre. J’étais trop gelé, mais en même temps, je me suis dit “ Non, vas-y. Tu t’es engagé, ça va être le fun, ça va te faire voir autre chose. ” » Un bébé et un coup de marteau Trainspotting est un roman de l’auteur écossais Irvine Welsh qui décrit la vie d’un groupe d’héroïnomanes en Écosse. La plupart des gens connaissent le film qui s’en est inspiré. Mais la pièce, c’est autre chose, dit Sébastien. C’était intense. Dans l’état où j’étais, c’était terrifiant comme expérience. » Il avait vu le film, mais là c’était moins léger ». Au début tu ris, après tu ris jaune, puis après tu vois que c’est vraiment de la marde. » La pièce montrait bien comment on prend tout à la légère » quand on consomme. C’est juste trop bizarre de faire ça. Tu t’en rends pas compte quand t’es dedans. Mais là, tu le vois de l’extérieur pis ça te le remet dans la face solide. » En même temps, dit-il, la pièce est moins dure que la réalité ». T’as des problèmes dégueu avec ton corps. Les six derniers mois d’alcool, je vomissais constamment. Quatre fois par jour au moins. Quand je prenais de la drogue, j’ai eu une tache sur le poumon, j’avais des problèmes de foie, j’ai perdu des dents. » À une certaine époque, par manque d’argent, il allait trouver son buzz en calant des boissons gazeuses en quantité. Quand t’es rendu à caler huit litres de Pepsi par jour, faut que tu sois perdu. » Mais ce n’est pas tant le thème de l’autodestruction qui l’a ébranlé dans la pièce que celui de sa scène finale. Quand le personnage de la fille découvre son bébé mort le lendemain d’une grosse soirée sous l’effet de l’héroïne. Pour Sébastien, ça a été un véritable coup de marteau. Ça m’a ramené au côté spirituel de la chose. T’as la pureté d’un enfant […] puis ils gâchent ça. La fille se met à crier que c’est de sa faute. Son enfant est mort, puis c’est de la faute de personne d’autre. Ça, ça me touche. C’est comme ça que je vois mon rétablissement. C’est de prendre la responsabilité. C’est pas une faute au sens chrétien du terme, c’est juste d’être responsable de soi-même. » En sortant de la pièce, Sébastien a dit à Marc que c’était vraiment fini. Une rose dans la forêt Deux années sont passées depuis et il n’a jamais recommencé. Ça n’a pas été facile tous les jours, mais il a tenu bon. Maintenant, il a son propre logement, joue de la musique plus que jamais dans trois groupes différents. Il fait du bénévolat au Centre Jacques-Cartier, il a renoué avec sa famille et n’a plus peur de prendre les enfants de sa soeur dans ses bras. Depuis un mois et demi, je me sens vraiment heureux. Je ne me souviens pas d’avoir été aussi bien depuis 15 ans. » Julie Lebel, l’intervenante qui suivait Sébastien à PECH, se rappelle très bien l’époque où il est allé au théâtre. Il était arrivé chez nous avec sa décision de prise. Il était au bout du rouleau. Ce que la pièce est venue faire, c’est valider sa décision. » L’histoire de Sébastien a ceci de particulier qu’il n’a pas rechuté, dit-elle. Les gens qui ont l’art de leur côté », dit-elle, ont une chance de plus. Sébastien a eu deux chances de ce type-là. Pendant qu’il essayait d’arrêter, un ami musicien a écrit à l’homme qu’il admire le plus sur Terre, Ian MacKaye, le chanteur du groupe Fugazi. Fugazi est un groupe mythique de punk hardcore » qui rejette l’alcool, les drogues et la fuite au profit de l’action. Sébastien est leur fan depuis l’adolescence. Un soir en rentrant chez lui, il trouve une lettre en provenance de la compagnie de disque du chanteur. Il pense qu’il est devenu fou. À l’intérieur, il découvre une photo représentant une rose dans la forêt en plein soleil. Au verso, Ian lui parle de musique, l’encourage et lui souhaite une navigation sans brume. Le visage de Sébastien s’éclaire chaque fois qu’il en parle. Il m’a écrit ça à la main, c’est fou ! Juste la photo, ça témoigne de ce qui est vrai et de ce qui est beau dans la vie. » Aujourd’hui, Sébastien est rendu ailleurs. À moins de le faire pour aider les autres, il ne tient plus particulièrement à parler de sa désintoxication. Il veut être dans l’action comme Ian. Les gens me disent que c’est “ vraiment quelque chose ” d’avoir arrêté. Oui mais ce qui est vraiment quelque chose, c’est d’être bien après. » Si l’art l’a aidé, Sébastien aide l’art à son tour d’une certaine façon. La metteure en scène de la pièce, Marie-Hélène Gendreau, a trouvé dans son histoire une source de motivation inestimable. C’est un cadeau pour une artiste. L’infirmière qui rentre au travail, elle est sûre qu’elle aide des gens. Nous on s’investit, mais on ne sait pas quelles répercussions ça va avoir. » La pièce doit être reprise au Théâtre de la Bordée de Québec cet automne et par la suite à Montréal. À voir en vidéo Disparitions Le directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe a succombé à une pneumonie, samedi 28 novembre, à l’âge de 67 ans. La nouvelle est tombée samedi 28 novembre, et un voile de tristesse s’est abattu sur le théâtre le metteur en scène Luc Bondy, directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, est mort d’une pneumonie, au matin de ce samedi, à Zurich, à 67 ans. On le savait malade, mais la maladie faisait partie de sa vie, elle l’accompagnait depuis tant d’années, et il la surmontait si bien qu’il apparaissait comme un phénix, toujours renaissant. En juillet, il était parti pour la Suisse, pour se soigner. Il devait mettre en scène Othello, de Shakespeare, à partir de fin janvier 2016. Il avait repoussé à la saison prochaine ce spectacle dont il parlait magnifiquement, comme toujours quand il préparait une création. C’était un oiseau aux couleurs de paradis, pour reprendre l’expression de son ami Peter Stein, avec qui il a travaillé à la Schaubühne de Berlin, dans les années 1980 un homme multiple, changeant, brillant, limpide et insaisissable. Son théâtre lui ressemblait virevoltant de vie, pressé de désirs, teinté d’ombres fugitives, dont l’une était celle de l’Histoire. Luc Bondy appartenait à une famille juive issue de la Mitteleuropa. Son grand-père, Fritz Bondy, avait dirigé le Théâtre de Prague, et connu Kafka. Son père, François Bondy, journaliste et intellectuel, s’était réfugié à Zurich pour fuir le nazisme. C’est là que Luc Bondy naît, le 17 juillet 1948. Mais c’est en France qu’il passe la plus grande partie de son enfance et de son adolescence. Dans l’appartement familial, il croise les amis de son père, Eugène Ionesco, Witold Gombrowicz, Marguerite Duras, Cioran, parmi beaucoup d’autres. Il les écoute, se nourrit de leurs histoires, n’ose pas parler. Mais il retient tout, les voix, les gestes, les anecdotes. Sans le savoir, il se nourrit de ce théâtre de la vie qu’il n’a jamais cessé d’aimer par la suite. Puis viennent les années loin de Paris, dans un pensionnat des Pyrénées où Luc Bondy attend que le temps passe. Il ne tient pas en place en cours, il est mauvais élève, et il se demande ce qu’il va faire, quand il arrête son cursus, sans avoir eu le bac. De retour à Paris, il entend parler de l’école Jacques Lecoq, une fameuse pépinière, où l’on ne compte pas ceux qui y sont passés, d’Ariane Mnouchkine à Christoph Marthaler. Cette école lui apprend qu’il doit voler de ses propres ailes. Il s’en va, part pour l’Allemagne, en 1969. Luc Bondy a 21 ans. C’est le grand saut. Il découvre un pays où les ruines de la seconde guerre mondiale sont encore présentes. Et il commence à travailler dans le théâtre. Déjà, il se démarque. Il saute les étapes, qui imposent d’ordinaire une longue formation à la mise en scène en tant qu’assistant. Dès 1971, il signe ses premiers spectacles, Le Fou et la nonne, de Witkiewicz, à Göttingen, et Les Bonnes, de Genet, à Hambourg. Rainer Werner Fassbinder vient les voir. Séduit, il confie à Luc Bondy sa pièce Liberté à Brême. A 26 ans, Fassbinder est déjà connu. Les critiques des grands journaux allemands se déplacent pour assister à la création de Liberté à Brême, qui a lieu en 1972 à Nuremberg. Ils découvrent un metteur en scène. La carrière de Luc Bondy est lancée. Dans les années suivantes, il met en scène Büchner, Ionesco, Goethe ou Edward Bond. Son style le démarque, sa renommée grandit vite. Elle le mène au début des années 1980 à la Schaubühne de Berlin. C’est la gloire. Créer comme si c’était la dernière fois La Schaubüne est la scène la plus importante d’Europe. Si elle est organisée comme un collectif, elle est en fait dirigée par Peter Stein, qui a repéré Luc Bondy. La rejoindre, c’est travailler avec les plus grands comédiens, Jutta Lampe, Edith Clever, Angela Winkler, Otto Sander et Bruno Ganz, les deux anges des Ailes du désir, le film de Wim Wenders. C’est aussi se confronter à des metteurs en scène d’exception, aux styles radicalement différents, Peter Stein et Klaus Michaël Grüber. C’est enfin rejoindre Berlin, la ville déchirée par le Mur, où l’on vit avec une intensité unique en Allemagne. Luc Bondy s’y sent chez lui. A la Schaubühne, il rencontre Botho Strauss, le dramaturge de la troupe, qui devient un compagnon de route de son théâtre, et un ami. Il crée plusieurs de ses pièces Kalldewey, La Guide, Le Temps et la chambre… et continuera par la suite. Ce temps est aussi celui où Luc Bondy apprend la maladie. Il est atteint d’un cancer. Peter Stein lui dit Surtout, tu travailles, tu continues, on t’aidera. » Luc Bondy surmonte l’épreuve. La connaître aussi jeune donne un autre ton à la vie. Cette nécessité d’être dans l’instant, et de créer comme si c’était la dernière fois, marque toute la trajectoire, et les mises en scène de Luc Bondy, qui aura un autre cancer, et bien d’autres attaques… La maladie n’était pas un tabou chez lui. Il en parlait, la combattait avec un état d’esprit exceptionnel. Il la mettait dans la vie, dont il jouissait, et qui lui a donné deux enfants, les jumeaux Eloïse et Emmanuel, de son mariage avec la metteuse en scène Marie-Louise Bischofberger. Mais revenons à la Schaubühne. C’est dans ces années-là que Luc Bondy fait ses débuts en France, où l’invite Patrice Chéreau, qui dirige le Théâtre de Nanterre-Amandiers. Sa première création, Terre étrangère, d’Arthur Schnitzler, en 1984, est un événement qui marque la décennie redécouverte d’un auteur, découverte d’un metteur en scène. A partir de ce moment-là, Luc Bondy se partage entre Paris et Berlin. Toujours entre deux avions, deux projets, plusieurs vies. Un appétit de lecture inextinguible Ses amitiés sont nombreuses, sa soif de rencontres ne tarit jamais, son appétit de lecture, attisé par l’insomnie, est inextinguible où qu’il aille, il a un livre à la main, que souvent il donne, quand il l’a lu. Il écrit, aussi, de beaux livres A ma fenêtre, chez Bourgois, en 2009 ; Dites-moi qui je suis, chez Grasset, en 1999…. Comme il l’a toujours fait, il continue, agrandit son cercle de mises en scène, de villes, de fonctions. De 1985 à 1987, il succède à Peter Stein à la direction de la Schaubühne de Berlin. De 2003 à 2013, il dirige les Wiener Festwochen, le prestigieux festival de Vienne. En mars 2012, l’annonce de sa nomination à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, à Paris, en remplacement d’Olivier Py, suscite une polémique. Luc Bondy fait front. Il fait toujours front, à sa manière. Soit par l’attaque, soit par l’esquive. Il a l’intelligence vive, et il sait la force de son art qui en fait un des premiers metteurs en scène en Europe, au théâtre et à l’opéra, où il a signé de belles productions, en particulier Hercules musique de Haendel, Le Tour d’écrou musique de Benjamin Britten ou Julie musique de Philippe Boesmans. Sur sa route, dans les années 1990 et 2000, il y a son ami Peter Handke, Ibsen, Guitry, Racine, Beckett, Yasmina Reza, Martin Crimp, Ionesco, Marivaux, Molière… Luc Bondy aimait varier les genres et aurait aimé redorer le blason du théâtre dit de boulevard. On pourrait s’arrêter sur nombre de ses mises en scène. Il en a signé une soixantaine. Lire aussi La carrière inégale de Luc Bondy à l’opéra Laissons venir quelques souvenirs le bruit des balles sur le terrain de tennis qui servait de décor à Terre étrangère ; le son des pas de John Gabriel Borkman, reclus dans son grenier, dans la pièce d’Ibsen du même nom ; la vibration fébrile de l’air, dans La Mouette, quand Arkadina comprend qu’elle est trompée par son amant Trigorine. Laissons entrer les acteurs, Bulle Ogier, Michel Piccoli, Jutta Lampe, Micha Lescot, Gert Voss, Bruno Ganz, Isabelle Huppert… Chaque création de Luc Bondy avait une couleur. Toutes reposaient avant tout sur les distributions, que le metteur en scène choisissaient avec un soin extrême. Il disait d’ailleurs que quand le choix des acteurs était fait, 80 % du travail l’était. C’était évidemment à la fois vrai et faux, comme tout ce qu’il déclarait la valeur de ses propos tenait à l’instant où il les exprimait. Ils étaient éphémères, à l’image du théâtre, que Luc Bondy ne cherchait pas à révolutionner. Il l’habitait, à la façon d’une maison où tout vibre, tout bruit, crie ou chuchote, pleure ou aime. C’est cela qui était beau, dans ses mises en scène. Entendre et sentir tous les palpitements de la vie. Brigitte Salino Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. La pièce C'était quand la dernière fois ? revient en Belgique au printemps 2019 ! Avec à l'affiche les comédiens Virginie Hocq et Zinedine Soualem, la pièce se jouera au Central à La Louvière et au Centre Culturel de Huy. "La dernière fois qu’ils se sont aimés, ils étaient encore vivants..." Quoi de plus efficace pour régler un problème que de s’en débarrasser de manière définitive » ?... Un soir, comme tous les soirs de sa petite vie bien ordonnée, une femme va commettre le pire l’indicible et inavouable acte, d’empoisonner, de mettre à mort son mari. Une comédie délirante et pleine de rebondissements. Virginie Hocq et Zinedine Soualem forment un couple diaboliquement drôle. Toute leur folie, leur inventivité, leur virtuosité d’acteur est mise au service de la comédie. Ainsi, ils donnent vie à deux personnages qui brillent par leurs failles, leurs fragilités, leurs maladresses, à la fois drôles et attachants.

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